Article épinglé

Votations fédérales de juin – Entremont Autrement unanime

30 avril 2014

Vers une nouvelle constitution? XVIII / Nous aussi

On a vu pour l'instant que la perspective d'une nouvelle constitution a occupé un peu le PCS en 2005 et beaucoup les radicaux en 2007. On montrera bientôt que ce sont les radicaux qui ont été les plus actifs sur la question avec les actions répétées de Ribordy et Gianadda. Mais pour l'anecdote,  Entremont Autrement n'a pas été en reste. Nous avons une fois ou l'autre évoqué cet objectif sur notre blog. Ainsi par exemple au lendemain de notre défaite aux élections cantonales de 2009. Le dernier paragraphe un peu lyrique de ce message est tout-à-fait d'actualité désormais.


29 avril 2014

Sophie Juon prend de l'altitude.

Sophie Juon présidente d'Entremont Autrement ajoute une nouvelle corde à son arc puisqu’elle vient de rejoindre le comité d'altitude 1400 .

Altitude 1400 est un groupe de réflexion sur le développement des régions de montagne.

Ce n’est pas la première fois que nous vous parlons d’Altitude 1400. Nous avons noué des liens avec cette association lors de la campagne aux communales de 2012. Bernard Attinger et Christophe Clivaz étaient venus nous soutenir à Orsières.



L’association s’était illustrée il y a peu avec ses 10 propositions pour l’avenir.

Le comité d’EA félicite Sophie Juon pour sa nomination et se réjouit ainsi de resserrer ses liens avec cette association.



/jl



Vers une constitution? XIX / L'encyclique radicale

Au moment de lancer son initiative avortée pour le changement total de la constitution en 2007  le PRDVS argumentait ainsi:

Initiative cantonale pour la révision de la Constitution valaisanne du 8 mars 1907.

Du mulet à Internet ! 

Aujourd’hui 7 mars 2007, la Constitution du 8 mars 1907 achève ses 100 ans d’existence. Une Constitution est le fondement d’une société, elle doit correspondre aux réalités de la vie quotidienne. Le début du 20e siècle marchait au pas du mulet, le début du 21e siècle communique à la vitesse de l’internet. Cela illustre la nécessité de repenser notre charte fondamentale. 

Le mouvement de révision matérialisé par le dépôt de cette initiative n’est pas une idée de liquidation du passé, ni une volonté de table rase, mais bien une nécessité de s’adapter à la société d’aujourd’hui. Nous devons repenser la Constitution sous l’angle de la nouvelle modernité. Le décalage entre la vie sociale et économique et l’organisation politique est patent. Le rôle et la place de l’Etat sont devenus flous. La place des citoyens dans la république mérite d’être redéfinie à la lumière des évolutions technologiques.
Nous proposons une révision de la Constitution cantonale pour revisiter notre organisation politique autour de l’idée d’une république qui rassemble les citoyennes et les citoyens valaisans. La Constitution de 1907 voulait une fédération qui additionne des communautés ; elle répondait aux interrogations et aux problèmes de l’époque. Aujourd’hui le fonctionnement de la société exige une adaptation à sa réalité quotidienne, sans perdre notre identité. C’est le défi que nous proposons à une future Constituante regroupant toutes les forces vives du canton.

 Repenser l’organisation du pouvoir

Le premier axe de la réforme devra adapter nos institutions au rythme d’Internet. Les distances, les disponibilités définies par le rythme du mulet ne sont plus adaptées. Le citoyen a un accès beaucoup plus direct aux informations, il n’a plus besoin des mêmes relais.
 La Chambre valaisanne du commerce a lancé le mouvement de révision de la Constitution parce que celle-ci ne correspond plus aux besoins de l’économie valaisanne. Il faut aller au-delà, et repenser les structures de l’Etat : Les pouvoirs, la répartition des tâches, l’organisation territoriale, la décentralisation de l’administration, etc.

Le bilinguisme est une force indéniable dans le monde actuel. Les rapports, les équilibres entre le Haut et le Bas du canton doivent se constituer dans l’objectif de renforcer l’unité cantonale au service de tous les citoyens.

Les débats parlementaires sur ces questions s’enlisent dans des querelles de clochers. La réorganisation des préfets, la répartition des tribunaux de districts ou encore des offices de poursuites en sont les derniers exemples. Le débat doit se placer à un autre niveau avec une vision plus large.

 Repenser le contenu du pouvoir


 La Constitution de 1907 accordait des pouvoirs nouveaux à l’Etat. Les différentes modifications partielles ont amplifié le mouvement. Aujourd’hui, l’Etat est devenu une machine puissante, qui influence la vie sociale, culturelle et économique du canton.

Notre réflexion doit donc se porter sur les tâches de l’Etat. Quelles compétences faut-il abandonner ou, au contraire, élargir ? - Les doublons administratifs dus au découpage linguistique ont-ils toujours un sens ?

Aucune organisation, aucun pouvoir de l’Etat ne doit exister sans contrepartie, sans contre-pouvoir. Le contrôle de l’Etat par une Cour des comptes, les synergies entre les niveaux de pouvoir (Confédération - canton - communes) suscitent des réflexions nécessaires.

Repenser la démocratisation du pouvoir


Le système politique actuel relègue trop souvent le citoyen dans un rôle marginal, d’organe de ratification des décisions. Nous devons éviter que ne se généralise une démocratie à deux vitesses, basée sur des minorités actives et une majorité passive.

La société valaisanne de 2007 possède un niveau d’éducation élevé, elle est plurielle, ouverte sur le monde, sur la science et sur la technique. Elle est sujette à des mutations rapides. L’intégration est une question centrale pour l’évolution de notre société. Un pacte d’intégration doit être proposé. La citoyenneté mérite une redéfinition. Internet doit être utilisé comme un outil d’information fiable et rapide afin de renforcer les droits du citoyen. Le rôle des acteurs politiques doit être ancré dans la future Constitution. La démocratisation de la politique, l’égalité des droits, le rôle des partis et des citoyens demandent un réexamen approfondi. Lors des dernières élections au Grand Conseil, le député élu avec le moins de voix en a reçu 501, alors que le premier des non élus en recevait 4814. La juste représentation de toutes les formations politiques du canton passe par l’égalité du suffrage.

Une Constituante

La révision de la Constitution peut être confiée au Grand Conseil ou à une Constituante élue à cet effet. Nous demandons qu’une Constituante soit désignée par les citoyennes et citoyens valaisans. Nous voulons repenser l’édifice constitutionnel valaisan, nous ne voulons pas seulement rafraîchir les tapisseries. Pour un travail de fond, seul capable de repenser notre charte fondamentale, une Constituante s’avère l’outil adéquat.

Représentative de toutes les composantes de la société valaisanne, elle devra s’ouvrir non seulement au monde politique, mais aussi aux milieux culturels, économiques, sociaux, etc. L’engagement de citoyennes et citoyens prêts à repenser le Valais de demain sera facilité par la clarté de la mission dévolue.

A temps nouveaux, Constitution nouvelle !

(par Pierrot Métrailler)

L'ancien secrétaire du PRDVS est aujourd'hui recyclé en historien amateur sur son blog Valais Libre de lecture toujours féconde. Il a tracé récemment l'histoire de l'adoption de l'actuelle constitution. On y trouvera également les liens utiles vers les précédentes constitutions.


28 avril 2014

Vers une constituante? XX / Quand le PRDVS y croyait encore

Poursuite de notre traversée historique des archives liées à l'exigence d'une nouvelle constitution. Nous sommes en 2007, au moment où les radicaux communiquent dans leur propre bulletin de liaison. On a vu comment finalement ce petit parti n'a pas eu la force d'aller jusqu'au bout de son projet.


27 avril 2014

Saint Jean XXIII n'aurait pas désavoué le salaire minimum

Pour tous ceux qui partagent la joie de voir Jean XXIII être canonisé en ce dimanche 27 avril 2014 et qui désirent connaître davantage sa pensée sociale, qu'ils lisent le texte

''La pensée sociale du Pape Jean XXIII'' ou la totalité du document auquel se réfère cette tribune libre.

Suite à ces lectures, et au vu de la situation économique de notre pays, je pense que les initiants d'un salaire minimum ne seraient assurément pas désavoués par ce nouveau saint. ;-)

J'en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à mon frère Frédéric, chanoine du et au Grd-St-Bernard.

Urbain

Vers une nouvelle constitution? XXI / On est de la revue

A l'occasion du centième anniversaire de la constitution de 1907, tout le monde y est allé se son petit commentaire sur une possible nouvelle constituante. On en trouve des traces dans la revue de presse de la session de mars 2007 du grand conseil. Un dossier décidément inépuisable! En téléchargeant se dossier on pourra lire les avis tranchés des conseillers d'état seul Claude Roch était pour une nouvelle constituante. Thomas Burgener lui-même déclarait:
"A titre personnel, j’estime que ce texte est comme un écran de fumée. En cas d’acceptation, il ne ferait qu’épaissir le brouillard qui pourrait entourer la problématique de cette révision. Au surplus, je constate que certaines personnes sont plus enclines à jeter de grandes idées dans l’air du temps plutôt que de défendre des causes plus concrètes, comme la réforme hospitalière."

On comparera aussi avec intérêt les arguments donné dans ce même dossier contre cette révision par Jean-René Fournier avec les conjectures de Stéphane Rian d dans son papier "Pourquoi les dominants du Valais refusent la Constituante." Rien ne vaut un retour aux sources.

L'article le plus remarquable a paru dans le Nouvelliste en mars 2007 avec notamment ce débat entre Léonard Bender du PRD et Fabienne Luyet du PDC, il était animé par Vincent Fragnière:

Aujourd’hui, la Constitution valaisanne est centenaire (...). Paradoxalement, elle suscite toutes les convoitises, à commencer par celle de la Chambre valaisanne d’industrie et de commerce qui a inscrit sa révision complète à son programme d’action 2007. Sur le plan politique, les radicaux ont décidé de lancer, hier matin, une initiative populaire dans le but de réviser totalement cette charte fondamentale. Ils ne seront en tout cas pas appuyés par le PDCvr qui préfère s’attaquer uniquement aux articles non révisés depuis 1907.

Pour en débattre, Léonard Bender, président du PRD, devait rencontrer, lundi dernier, Raphy Coutaz, son homologue du PDCvr. Malheureusement, ce dernier a eu un empêche- ment professionnel et, comme par hasard, s’est retrouvé avec un agenda extrêmement chargé jusqu’au 9 mars, soit 24 heures après la conférence de presse du gouvernement sur le même sujet... Heureusement, la secrétaire du parti Fabienne Luyet a accepté la proposition du «Nouvelliste»...

Léonard Bender, pourquoi lancer une initiative populaire pour réviser totalement la Constitution alors que 77 des 109 articles ont déjà été revus et corrigés à travers des votations cantonales?... 

Léonard Bender: Parce qu’une révision à 80% ne veut strictement rien dire pour une Constitution qui n’est pas, par définition, un élément quantifiable. Réviser ce document centenaire ne consiste pas simplement à mettre à jour les feuilles volantes d’un classeur. C’est une occasion privilégiée pour le Valais de prendre le temps de la réflexion, de mettre en commun ce qu’il a aujourd’hui de meilleur en lui pour déboucher sur un message clair: celui d’un canton qui avance.

Fabienne Luyet: Mais il n’y a pas besoin d’une révision totale pour poursuivre cet objectif. D’ailleurs celle-ci a généralement lieu lorsque l’on constate un problème chronique, ce qui n’est pas le cas de notre canton. En Valais, il reste trois grands chantiers constitutionnels à régler: l’organisation territoriale avec les districts, les préfets, les cercles électoraux ou les régions socio-économiques, le système judiciaire et les libertés individuelles liées notamment au vote des étrangers. Pour y parvenir, la consultation du peuple sur chaque article concerné, après une démarche parlementaire, nous paraît plus judicieux qu’une révision totale d’un document dont 80% des articles ont déjà été soumis aux citoyens.

Mais ces trois grands chantiers constitutionnels encore à régler après cent ans ne démontrent-ils pas une incapacité du Parlement à le faire? 

Léonard Bender: Ça me paraît évident. L’organisation territoriale est en tout cas l’exemple d’un dysfonctionnement chronique du canton. Et à ce niveau, les blocages parlementaires sont incontestables, car les raisonnements y sont politiques.  

Fabienne Luyet: Je ne suis pas d’accord. Le Parlement et les partis politiques ont aujourd’hui la maturité nécessaires pour s’attaquer au dossier de l’organisation territoriale qui est le principal défi du Valais dans les années à venir. Pourquoi le Parti radical veut-il à tout prix noyer cet objet dans une révision totale alors que toute l’énergie politique devrait se focaliser sur cet aspect?

Léonard Bender: Mais cette révision va déboucher sur des solutions concrètes, également pour ce dossier. Dans le canton de Vaud, elle a par exemple permis d’agrandir les cercles électoraux, ce qui aura une conséquence directe pour les grands partis sur le résultat des élections cantonales de di- manche.

Si votre initiative aboutit, le peuple décidera ou non d’une révision totale. En cas de oui, il pourra aussi choisir, pour y parvenir, de faire confiance au Parlement ou de nommer une Constituante composée d’élus le représentant. Quel scénario préféreraient les radicaux?

Léonard Bender: Nous sommes favorables à une Constituante. Une révision de la Constitution est un acte suffisamment important pour qu’il dépasse les simples clivages parlementaires. En changeant ce texte, nous n’allons pas changer l’homme ou la femme valaisanne. Par contre, nous donnerons une nouvelle âme, un véritable souffle à notre canton. Ce ne sera pas un simple exercice juridique, sinon ça ne sert à rien...

Fabienne Luyet: Ce sont là de belles théories, mon cher Léonard. Mais une Constituante représente, selon moi, une perte de temps pour résoudre nos trois grands chantiers constitutionnels. A Fribourg, il y a eu, au final, beaucoup de frustration parmi les élus de la Constituante qui ont participé à la révision totale de leur Constitution.

Léonard Bender: Mais, ayez donc un peu plus confiance à l’intelligence collective d’une Constituante. En lançant cette initiative, les radicaux ne tendent aucun guet-apens au parti majoritaire. Vous n’arrêterez pas la volonté populaire d’une révision totale. C’est très dommage de ne pas le sentir et de mener ce combat d’arrière- garde.

Fabienne Luyet: Il ne s’agit en aucun cas d’un combat d’arrière-garde, mais d’une attitude très pragmatique. En proposant cette révision totale, c’est comme si le PRD ne voulait pas véritablement régler rapidement les derniers problèmes constitutionnels du canton qui susciteront à eux seuls des débats passionnants. Dévoilée ce matin, la démarche du gouvernement devrait ressembler à celle du PDC. Ça vous fait un adversaire de plus, Me Bender...

Léonard Bender: Je parlerais surtout de méthode différente. Jean-René Fournier veut laisser une trace dans l’histoire de ce canton en réglant les soi-disant derniers problèmes constitutionnels à travers le Parlement actuel. Mais l’intérêt de ce magistrat, respectable, passe après celui des citoyens. Une Constituante permettra de sortir des controverses par le haut car il y a une obligation de respect mutuel et de consensus....

Fabienne Luyet: Mais un projet n’est pas bon s’il est trop consensuel. De plus, le fond de la Constitution actuelle me convient parfaitement. Ce texte stable, avec de vraies valeurs qui ne changent pas selon la couleur du temps est même rassurant, même si sa syntaxe mériterait un toilettage. Je ne comprends pas les radicaux qui veulent, à travers cette initiative, en donner une image passéiste.

Léonard Bender: C’est surprenant, mais vous utilisez exactement les mêmes arguments que les opposants à la révision du début du siècle qui a débouché sur la Constitution de 1907. C’est un clin d’œil de l’histoire qui va se répéter. Il se passera exactement la même chose qu’il y a cent ans avec un Haut-Valais qui soutiendra une révision totale et un peuple qui ne suivra pas la volonté du gouvernement...

26 avril 2014

La fanfare joue toujours mais le radical-socialisme c'est fini!

samedi 03 mai 19h00 
dimanche 04 mai 13h00 


renseignements ici 

Rappelons encore pour la petite et la grande histoire que ce Festival s'appelait jusqu'à l'orée de sa dernière édition en 2012 également Festival des fanfares radicales-socialistes, nom sous lequel il a toujours été connu.

Tempi passati.

Vers une nouvelle constitution? XXII / Poses-tu là?

Suite de nos archives étonnantes sur la nécessité d'une nouvelle constitution valaisanne:

POSTULAT du député Narcisse Crettenand (GRL) et cosignataires concernant 21 fois 1907


(14.09.2006) 3.066

La Constitution valaisanne, pensée au 19ème siècle ne correspond plus au Valais d'aujourd'hui. La désignation des élus, l'attribution des responsabilités et la taille des communes, les cercles électoraux, la représentation féminine... tout doit être repensé.

Nous pensons qu'il serait opportun de mobiliser les jeunes générations pour leur demander de tracer les lignes du Valais du 21ème siècle afin d'imaginer sans tabou la forme que pourrait prendre le texte fondateur.

Nous demandons au Département de l'Education, de la Culture et des Sports de lancer un concours à l'occasion du centième anniversaire de la Constitution et de le doter de 21 prix de 1907 francs. Cette action symbolique et mobilisatrice ouverte à tous les étudiants valaisans d'une haute école permettrait de forcer un peu les portes du 21ème siècle et de tracer quelques lignes visionnaires qui pourraient être le prélude à une nouvelle Constitution.

Sion, le 14 septembre 2006 Narcisse Crettenand, député (GRL) (10h15) et cosignataires

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POSTULAT du député Narcisse Crettenand (GRL) et cosignataires, concernant 21 fois 1907 (14.09.2006) 3.066


Considérant que la constitution valaisanne, pensée au 19ème siècle, ne correspond plus au Valais d’aujourd’hui et qu’il serait opportun de mobiliser les jeunes générations pour les inviter à tracer les lignes du Valais du 21ème siècle, le postulat demande au Département de l’éducation, de la culture et du sport d’organiser un concours à l’occasion du centième anniversaire de la Constitution et de le doter de 21 prix de 1907 francs.

Le Conseil d’Etat, à l’occasion du jubilée de la Constitution cantonale, le 8 mars dernier, a réaffirmé sa volonté de poursuivre la révision totale de la charte fondamentale dans le cadre d’un processus par étapes déjà fortement engagé et qui s’achèvera par un toilettage final prévu pour 2010. Dans le cadre de cette démarche et l’esprit du postulat qui lui est soumis, le Conseil d’Etat charge le Département de l’éducation, de la culture et du sport d’organiser, durant l’année scolaire 2007/08, un concours destiné, d’une part, aux étudiants valaisans des hautes écoles (HES, universités) et, d’autre part, aux classes des établissements scolaires du second degré et de l’enseignement professionnel. Il souhaite ainsi associer étroitement la jeunesse au processus de réflexion en cours. Les services concernés du DECS élaborent actuellement les modalités du concours qui, pour des raisons d’efficacité, pourra s’écarter quelque peu de celles formellement proposées par l’auteur du postulat, notamment en ce qui concerne le nombre et le montant des prix décernés.

Le postulat est accepté avec les précisions formulées ici. Sion, le 14 mars 2007

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Centième anniversaire de la Constitution valaisanne


Concours pour associer les étudiants à l’avenir du canton


(I-VS).- Le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) ouvre un concours portant sur la Constitution cantonale auprès des étudiants des hautes écoles, des établissements du second degré et de l’enseignement professionnel. Le DECS entend marquer le centième anniversaire de la Constitution valaisanne (1907-2007) et répondre à un postulat du Grand Conseil. Il souhaite ainsi associer la jeunesse au processus de réflexion sur l’organisation future du canton.

Considérant que la Constitution valaisanne « pensée au 19e siècle » et centenaire en cette année 2007 « ne correspond plus au Valais d’aujourd’hui», que « la désignation des élus, l’attribution des responsabilités et la taille des communes, les cercles électoraux, la représentation féminine » doivent être entièrement repensés, le député Narcisse Crettenand a déposé un postulat proposant, sous la forme d’un concours, de solliciter l’avis des jeunes valaisans en vue d’adapter la Constitution valaisanne aux réalités d’aujourd’hui.

« Nous pensons qu’il serait opportun de mobiliser les jeunes générations pour leur demander de tracer les lignes du Valais du XXIe siècle, afin d’imaginer sans tabou la forme que pourrait prendre le texte fondateur », explique Narcisse Crettenand. «Cette action (…) permettrait de forcer un peu les portes du XXIe siècle et de tracer quelques lignes visionnaires qui pourraient être le prélude à une nouvelle Constitution ».


Concours durant l’année scolaire 2008-2009


Le 8 mars 2007, lors du jubilé de la Constitution cantonale, le Conseil d’Etat a réaffirmé sa volonté de poursuivre la révision totale de la charte fondamentale et de l’achever par un toilettage final prévu pour 2010. Dans le cadre de cette démarche et dans l’esprit du postulat qui lui a été soumis, l’Exécutif a chargé le DECS d’organiser un concours destiné aux étudiants valaisans des hautes écoles (HES, universités), aux classes des établissements scolaires du second degré et de l’enseignement professionnel. Il souhaite ainsi associer étroitement la jeunesse au processus de réflexion en cours.

Le DECS a élaboré les modalités de ce concours, qui se déroulera durant l’année scolaire 2008-2009. Un jury composé entre autres des membre du groupe de projet « Valais unité » aura charge de répartir des prix d’un montant total de Frs. 40'000.- entre les participants.



Deux groupes-cibles ont été distingués :


- Les étudiants du niveau tertiaire (étudiants des universités, écoles polytechniques, hautes écoles spécialisées, y compris les filières ES) : ils participeront à titre individuel. Le concours cherchera à «faire émerger des idées originales pouvant nourrir le débat sur les valeurs qui devraient fonder la Constitution du Valais à l’avenir et déterminer ses éléments principaux, notamment en terme d’organisation du canton ».

- Les étudiants du niveau secondaire II (classes des lycées-collèges, écoles de commerces et de culture générale, centres de formation professionnelle) : ils aborderont la question par classes. Le but du concours sera plutôt de « contribuer à leur faire prendre conscience (…) du rôle de la Constitution cantonale et de l’importance de repenser la manière d’organiser le canton ».



L’engagement du DECS


Le chef du Département, le conseiller d’Etat Claude Roch, soutient avec enthousiasme cette opération : «Ce concours offre aux jeunes Valaisans la possibilité de contribuer de manière créative à la construction du Valais dans lequel ils souhaitent vivre et développer leurs talents. Cet exercice leur donne l’occasion de développer leur connaissance des institutions et des mécanismes de fonctionnement d'un état démocratique. Dans cette perspective, j'invite les enseignants à saisir l'opportunité de renforcer de manière dynamique la formation civique de leurs élèves».

Autant d’ingrédients qui donnent tout son sens à l’article premier (al. 2) de la Constitution valaisanne et remettent les fondements de la démocratie au premier plan: « La souveraineté réside dans le peuple. Elle est exercée directement par les électeurs et indirectement par les autorités constituées ».

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Quelqu'un a-t-il eu vent du résultat de ce concours?

25 avril 2014

Vers une nouvelle constituante? XXIII / Faute de combattants

Il est amusant de voir comment chacun se presse au portillon pour tenter de se placer comme les lanceurs de l'idée d'une nouvelle constitution.
Alors que nous avons vu que le PCS rappelait aux radicaux en 2007 que l'idée avait surgi dans leurs rangs, c'est au tour des radicaux de rappeler aux Verts qu'ils en avaient eu l'idée bien avant eux.
On en trouve la trace sur un blog.


Le parti radical avait renoncé à cette initiative à l'étape des signatures.



Reste à rappeler encore que cette initiative populaire de 2007 s'inscrivait dans un long combat PRD qui a passé par plusieurs motions parlementaires dont on parlera dans nos prochains épisodes.

24 avril 2014

Vers une constituante? XXIV / Un blog en échotier

Ils sont nombreux ceux qui peuvent se vanter d'avoir une fois lancer l'idée d'une constituante. Me Rian d en mémorialiste partiel, signale sur un blog que Jean-Noël Rey en a parlé dans l'AGEFI, mais craint que personne ne le lise en Valais. L'histoire récente est pourtant beaucoup plus complexe et retiendra l'action répétée du PRD, comme on le montrera bientôt.



... les Fribourgeois aussi.
Pour trouver la référence de la proposition de Jean-Noël Rey il faut se rendre à une autre page, le 13 février 2014. Pour le rédacteur de ce blog pas de doute, c'est son blog qui a inspiré Jean-Noël Rey!



L'article de Jean-Noël Rey est en libre accès sur le site de l'Agefi.

Le premier film d'Antoine Cretton, ce soir sur Canal9

Ce soir, jeudi 24 avril sur Canal 9 à 18h30.


Vingt-cinq minutes d'interviews et de débats pour se donner le temps d'analyser l'actualité. Présenté par Vincent Fragnière avec Silvano Gadin, speaker de la Patrouille des Glaciers et Antoine Cretton, réalisateur, à propos de son film Ballade.

Puis à 19h00.


Ballade, 31m
Réalisé par : Antoine Cretton
Avec : Ryan Steel , Alexia Philippoz , Eloi Cretton,  Keith Lancaster, Isabelle Bagutti et en guest star le chanoine Gabriel Pont.



23 avril 2014

Au café de l'Union le 23 avril 2014


12.04.12 /sj

Objets des votations du 18 mai 2014

Le Comité d’Entremont Autrement après réunion, discussions et échanges, est arrivé aux conclusions suivantes sur les votations fédérales et cantonales du 18 mai 2014 :

A la question : « Acceptez-vous l'arrêté fédéral du 19 septembre 2013 concernant les soins médicaux de base? », le Comité répond favorablement ; cet arrêté prévoit des mesures pour accroître l’attractivité du métier de médecin de famille, par une modification du tarif tarmed et par des aides en faveur des jeunes médecins pendant leur stage. Entremont Autrement est persuadé que la baisse des coûts de médecine passe aussi par une médecine plus humaine, proche des gens et qui investit dans une relation de confiance à long terme.

Le Comité approuve également la loi cantonale sur les soins de longue durée qui vise le financement des soins de longue durée et de qualité en faveur des personnes âgées; le Comité regrette que la participation des assurés pour les soins reçus en EMS soit plafonnée à 21.60 pour toute personne ayant une fortune nette de plus de CHF 500'000; le Comité aurait trouvé plus équitable que les personnes ayant une fortune nette très important, par exemple au-delà de plusieurs millions participent de manière plus proportionnelle.

Le Comité s’est trouvé partagé sur la question « Acceptez-vous l'initiative populaire « Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants? ». Le Comité prend acte de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2015 de la loi fédérale modifiant le code pénal et durcissant le régime à l’encontre des personnes ayant porté atteinte à l’intégrité des enfants et personnes dépendantes. Le Comité reconnaît que les nouvelles dispositions du code pénal couvrent également les cas d’atteinte physiques et psychiques et non seulement sexuelles; sur ce point, les nouvelles normes de droit pénal couvrent adéquatement une lacune de l’initiative. Cependant le Comité regrette que les nouvelles dispositions du code pénal n’instaurent pas, en cas d’atteinte sexuelle, une interdiction de travailler avec les mineurs ou personnes dépendante d’une durée indéterminée ou à vie.

A la question « Acceptez-vous l'initiative populaire « Pour la protection de salaires équitables (Initiative sur les salaires minimums)? », le Comité répond oui à la majorité. Le Comité estime qu’il n’est pas acceptable que certaines personnes travaillant à 100 % ne reçoivent pas un salaire leur permettant de vivre dignement; le fait que ces personnes puissent se faire aider par l’aide sociale n’est une solution ni à long terme ni motivante. Le Comité voit le salaire minimum comme une incitation à travailler, surtout pour les jeunes, ce qui faciliterait leur intégration dans la vie active.

Le Comité soutient également l’initiative populaire cantonale pour un salaire minimum légal. Le Comité a été particulièrement sensible au fait que cette initiative cantonale prend en compte les particularités de certaines branches économiques comme l’agriculture, pour adapter le salaire minimum en conséquence.

Finalement, le Comité refuse également à l’unanimité la loi fédérale du 27 septembre 2013 sur le fonds d'acquisition de l'avion de combat Gripen (loi sur le fonds Gripen)? Compte tenu des dangers et risques auxquels est exposée la Suisse, cet achat est disproportionné et inutile. La Suisse devrait centrer ses efforts sur les risques énergétiques, climatiques et technologiques; dans ces secteurs également, la Suisse pourrait créer des emplois à haute valeur ajoutée et devenir un leader européen en développant une expertise propre.

version corrigée 23.04.14 /sj

Quelques papiers n'engageant pas le Comité parus sur notre blog à l'occasion de cette campagne:

Vers une nouvelle constituante? XXV / Jean-Noël Rey relance le débat

On vient enfin de parler d'une révision totale de la constitution en Valais, parce que Jean-Marc Richard s'est, après tant d'autres, fendu d'une chronique dans le Nouvelliste. Mais c'est à Jean-Noël Rey qu'on doit d'avoir ressorti ce projet des tiroirs et de manière éminente, puisqu'il parle d'une assemblée constituante et non seulement d'une révision totale confiée au grand conseil.  Il l'a fait dans l'AGEFI du lundi 10 février 2014. 


L’indispensable bol d’air libéral qu’il faut au Valais
A lire ici, pour les abonnés à l'AGEFI.

Ou ici pour ceux qui ne le sont pas.

Une réforme conséquente des institutions est indispensable pour faire entrer le Valais dans l’ère de la modernité.

Jean-Noël Rey*

Ces derniers temps, le Valais fait à nouveau parler de lui mais en des termes peu glorieux. Les «affaires» s’accumulent à un rythme effréné: l’Hôpital du Valais licencie un de ses chefs, un autre s’en va sans demander son reste; le nouveau responsable de l’enseignement n’aurait pas payé ses impôts et refuse de payer l’écolage pour un de ses enfants; l’administration fiscale s’est pris les pinceaux dans une affaire de prescription fiscale et une grande maison de vin est rattrapée par le fisc fédéral et la justice vaudoise!

Pris dans la tourmente, le Conseil d’Etat incorpore organise une conférence de presse, transformant les «affaires» de deux conseiller d’Etat en une véritable «affaire» du Conseil d’Etat.

Rien ne va plus, faites vos jeux! Signe des temps ou signe de la fin d’une époque?

La perte de la majorité par le PDC lors des élections au Grand Conseil et l’éjection du siège radical du Conseil d’Etat pourrait signifier la fin d’un règne!

Grâce à sa majorité et à son omnipotence dans les rouages de l’Etat, le Parti à imposé durant 150 ans ses règles au jeu politique réduisant les normes constitutionnelles à la portion congrue. La «garantie» de la représentation politique de la minorité haut-valaisanne en est l’illustration la plus parfaite.

Dans ces conditions, au-delà des «affaires» ce qui est posé ce sont les fondements du système politique, ses règles, l’articulation des pouvoirs et contre-pouvoirs et ses institutions.

Comment en est-on arrivé là?

Autrefois, le Valais a déjà été confronté à des «affaires»: Il suffit de rappeler l’affaire Savro des années septante et celle qui a éclaboussé la BCVs et l’ancien conseiller d’Etat Hans Wyer dans les années huitante/nonante. Grâce à la puissance du PDC, le Valais a toujours réussi à s’en sortir sans trop de blessures. Mais ces affaires ont laissé quelques traçes! Depuis les années huitante, une contestation en souterrain s’enclenche, qui s’accélérera dans les années nonante pour s’emballer aujourd’hui. Elle s’explique par la fin du sacré, la laïcisation de la société, l’urbanisation du canton, le développement de l’enseignement et de la formation.

D’aucuns prétendent que la crise actuelle est due à une collision d’intérêts entre les mondes politiques et économiques. Certes, la forte proximité entre le tourisme et le politique peut faire croire à ce diagnostic! En réalité, l’Etat et le monde politique hégémonique ont étouffé le développement économique, l’enserrant dans un carcan néo-corporatiste. De tout temps, le Valais n’a pas été une terre d’accueil pour les projets économiques. A l’industrialisation, le canton a préféré l’agriculture plus ancrée dans la tradition et la religion. L’implantation de la chimie et de l’aluminium au début du XXe siècle a plutôt été vécue comme une contrainte! La construction des barrages dans les années 1950/1960 relève de l’économie de dépendance et non d’un projet cantonal. Il a fallu attendre la fin du XXe siècle et le début du XXIe pour voir éclore des projets économiques à haute valeur ajoutée et la création de zones de développement économique autonomes. L’arrivée d’abord d’un Technicum , l’envolée des HES ensuite, la perspective d’un campus de l’EPFL à Sion, enfin, ont semé les graines d’un terreau économique plus fertile. Les perspectives économiques s’annoncent meilleures. Malgré tout, le Valais a encore besoin d’une forte cure de libéralisme pour desserrer l’étreinte de la politique sur l’économie: l’Etat créé les conditions-cadres favorables et les entreprises créent les emplois!

Comment s’en sortir?

La place et le rôle des institutions dans l’économie ont été suffisamment étayées par les théories de la régulation et de l’institutionnalisme et par la sociologie économique, qu’il est permis de conclure que le politique restant figé en Valais, il en devient le problème principal à résoudre car il entrave le développement économique du canton porté par des acteurs économiques.

Ce diagnostic sans concession , en se focalisant sur l’essentiel et au-delà des affaires et des querelles de personnes et des règlements de compte, propres des fins de règne, invite à la modernisation du politique.

Le ver est dans la pomme politique, c’est là qu’il faut agir en se dotant de nouvelles règles de fonctionnement du système politique et de nouvelles institutions!

Les basent (sic) existent d’ailleurs sous la forme d’un rapport d’octobre 2012 sous le nom barbare de R21 qui préconise la suppression des districts et des préfets et sous-préfets, héritage de Napoléon, la réduction du nombre de députés suppléant, la répartition des élections des députés par arrondissement et sous arrondissement, une juste application de la proportionnelle, l’augmentation du nombre de conseiller d’Etat de cinq à sept et la garantie au minimum d’un conseiller d’Etat provenant du Haut et autres propositions sous forme de bol d’air institutionnel permettant l’entrée du Valais dans la modernité après près de deux cents ans d’appartenance à la Confédération.

Toutefois pour réussir ce tour de force institutionnel, il faut confier la tâche à une constituante composée de 50 membres, élus par le peuple, avec comme seul objectif de moderniser la Constitution cantonale afin de doter le Valais des conditions-cadre d’un Etat libéral et social. A situation extraordinaire, moyen extraordinaire.

* Ancien conseiller national

22 avril 2014

Vers une nouvelle constitution? XXVI / Quand les radicaux faisaient le spectacle

On a vu comment le PCS en 2005 puis le PRD en 2007 relançaient l'idée d'une constituante, ils n'étaient pas les premiers on s'en doute, et il serait vain de chercher qui en a eu l'idée. Aldo Resenterra du PRD avait rappelé désabusé, lors d'un débat à Canal 9 en 2005, que le PRD avait déjà réclamé une nouvelle constitution lors de la législature précédente (et que les Verts d'aujourd'hui en prenne de la graine, la proposition avait été balayée par le grand conseil, comme d'ailleurs en 1997.Un débat qui est toujours en ligne. Camille Crettol du PS avait réclamé fortement les débuts des travaux d'une nouvelle constitution pour qu'elle soit prête en 2030!  Karin Perraudin-Bertholet du PDC montre, comme il se doit selon la doctrine du PDC, que la constitution n'est pas statique est qu'elle a été constamment modifiée. En fin de débat Camille Crettol réclame rieur le chantier d'une constituante en estimant que ça va nous prendre jusqu'en 2150!




La lecture du journal le Temps du 17 janvier 2007 est fort instructive puisqu'on y apprend que la chambre du commerce elle-même en soutenait à nouveau l'idée. Les acteurs sont ici Léonard Bender et Jean-Henri Dumont. On n'a hélas plus jamais entendu parler de cette initiative! De la même manière, les propos de Norbert Zufferey semblaient relever de l'effet d'annonce.

La Chambre de commerce et le Parti radical veulent lancer une initiative demandant la révision totale de la Constitution par une Constituante. L'appui de la gauche est probable, comme l'hostilité du PDC et de l'UDC.

La Constitution valaisanne a cent ans et vit peut-être ses dernières heures


«Donner l'image d'une région dynamique ou rester le canton du fromage et des montagnes, il faut choisir.» Président de la Chambre valaisanne de commerce, Jacques-Roland Coudray, par ailleurs député radical, présente ainsi la nécessité d'une révision totale de la Constitution valaisanne, qui date de 1907.

La Chambre annonçait discrètement dans son programme 2007 vouloir lancer une initiative réclamant une telle révision par la voie d'une Constituante. «Pour nous, les institutions font partie, comme la fiscalité, l'éducation etc., des conditions-cadres pour l'économie. Or, avec 290000 habitants, le Valais ne peut plus rester avec ses institutions actuelles, 13 districts, 8 régions, 153 communes dont le 40% ont moins de 1000 habitants. Mais nous n'entendons pas politiser cette affaire.»

Un serpent de mer


La politique est pourtant revenue comme l'éclair s'emparer du dossier. Le 28 décembre, un article du Walliser Bote se gaussait des partis qui avaient abandonné un dossier de cette importance à une organisation faîtière de l'économie.

C'est dans ce contexte que samedi dernier, lors de l'assemblée générale des radicaux, un inoffensif point de l'ordre du jour - la question des régions socio-économiques - a débouché sur un vote unanime pour une révision totale de la Constitution. Une révision qui est en réalité un serpent de mer agité maintes fois, sans succès, dans les basses eaux du Grand Conseil par les radicaux et les socialistes.

La nouveauté est donc l'option de la Constituante. «Parce que la voie parlementaire est visiblement bouchée, explique le président des radicaux, Léonard Bender. On a perdu je ne sais combien de fois sur ce sujet, sur des scores qui reflétaient globalement le rapport de force entre le parti majoritaire PDC et les minoritaires. Et puis surtout parce que la Constituante permet l'apport de nombreux citoyens engagés. Dans la récolte de signatures, dans ce contact avec le peuple, l'esprit de la Constituante souffle déjà.»

Les radicaux pourront probablement compter sur l'appui de la gauche. Le président du PS, Jean-Henri Dumont, donne sa position personnelle: «Ce n'est pas parce qu'elle vient des radicaux que nous ne soutiendrons pas cette initiative: nous sommes persuadés de la nécessité pour le Valais de repenser globalement ses institutions, toutes ses institutions.»

En revanche, le secrétaire général de l'UDC, Jean-Luc Addor, qui s'exprime aussi en son nom personnel, estime que «les expériences de révision de la Constitution fédérale et de la Constitution vaudoise ont montré qu'on aboutissait à davantage de centralisme et à accélérer des évolutions défendues par la gauche, comme le vote communal pour les étrangers. En Valais, pour réellement changer les choses, mieux vaut passer par les urnes, changer de majorité, puisque c'est le PDC majoritaire qui est le principal frein aux réformes et qui imposerait encore ses vues en cas de Constituante.»

Quant au conseiller d'Etat PDC Jean-René Fournier, en charge notamment des Institutions, il fait valoir que «la Constitution a déjà été révisée, ces dernières années, par des votes successifs, à près de 80%. L'idée, c'est d'arriver à un lissage final de la Constitution plutôt qu'à une révision totale, et en utilisant la voie parlementaire, qui est plus rapide et moins coûteuse qu'une Constituante.»

La «réforminette»


Léonard Bender réfute l'argument: «Une révision de la Constitution n'est pas une bouteille quantifiable en centilitres, c'est un souffle, une volonté, un vocabulaire, un esprit.» Quant à Jean-Henri Dumont, il qualifie les petits pas voulus par Jean-René Fournier «de réformettes, et même de réforminettes».

Constituante ou pas, les principaux points de réformes encore à faire et discutés depuis des années tournent autour des districts et des préfets, et de leur suppression totale, comme le veut la gauche, ou partielle, en ne conservant les districts que comme circonscriptions électorales, de la réduction du nombre de députés - 260 en comptant les suppléants -, d'une réduction des régions constitutionnelles à trois - haut, centre, bas -, dirigés par des super-préfets qu'élirait le peuple ou les assemblées des présidents de communes etc. Un exercice délicat que Léonard Bender résume ainsi: «Jeter le bois mort tout en conservant l'arbre plein de sève.»

Laurent Nicolet. Le Temps, 2007.

Le lendemain, cet entrefilet paraissait dans le Nouvelliste sous la signature de Vincent Fragnière qui y était encore.

Constitution valaisanne


«Le PRD recycle une idée du PCS»


Dans un communiqué de presse, le Parti chrétien-social valaisan a réagi à la décision du Parti radical de lancer une initiative populaire pour faire changer la Constitution valaisanne.

Tout d'abord, le PCS précise que son président Norbert Zufferey a déjà proposé en février 2005 l'organisation d'une assemblée constituante pour réviser la Constitution. «Nous constatons donc avec plaisir que le parti de Léonard Bender se rallie à cette idée. Derrière ce projet de réforme globale des institutions cantonales, énormément d'enjeux sont cachés. Nous nous réjouissons donc du ralliement du PRD à notre proposition. Relevons donc ensemble ce défi pour redonner au débat politique une base claire, pour rendre la parole à la société.» En plus du PCS, les radicaux pourront aussi compter sur les socialistes si l'on se réfère au «Temps» d'hier.

Vincent Fragnière

Rappelons que les radicaux à travers Adolphe Ribordy en 1997 et François Gianadda en 2003 reviennent régulièrement sur la question. 

21 avril 2014

Vers une nouvelle constitution? XXVII / La tribune de Léonard Bender

Après le PCS en 2005, c'était donc au tour du PRD en 2007 de défendre le projet aujourd'hui relancé publiquement par les Verts, en témoigne ce texte paru dans le Nouvelliste le 18 janvier 2007.

Une nouvelle Constitution

A des élèves qui lui demandaient quelle était la meilleure des constitutions, le grand législateur athénien Solon répondit: «Dites-moi d'abord pour quel pays et pour quelle époque?» Une manière de signifier qu'une constitution est un habit taillé sur mesure, adapté au corps social qui doit le revêtir. Samedi dernier, à Sierre, les radicaux valaisans ont décidé de lancer la procédure de révision complète de la Constitution valaisanne, adoptée en 1907. Dans les mois à venir, les citoyennes et citoyens seront donc sollicités par la récolte des 6000 signatures nécessaires.

L'actuelle Constitution cantonale n'est pas sans valeur, mais elle ne satisfait plus, à maints égards, à «l'esprit du temps», et aux aspirations populaires. Il convient donc de la réviser totalement, à la suite de nombreux autres cantons suisses et de la Confédération elle-même. Au-delà des questions juridiques à traiter, le mérite d'un tel exercice est de créer un moment privilégié de réflexion sur l'Etat, la démocratie et la citoyenneté. En convoquant une Constituante, composée de personnalités diverses, choisies aussi hors du sérail politique, le Valais dira sa volonté d'entrer résolument dans le XXIe siècle. Ses atouts sont solides, et les bonnes volontés foisonnent. Le «peuple du Valais», fier de ses racines, est capable de surmonter les défis qui se présenteront sur sa route. Par exemple, il saura concevoir et «tailler» l'organisation politique du territoire d'une manière autre que dans les temps anciens. Les structures archaïques seront remplacées par des institutions nouvelles, plus efficaces et plus démocratiques. Par exemple: faut-il conserver 14 cercles électoraux pour la désignation du Grand Conseil, les plus grands élisant 18, 16 ou 15 députés, les plus petits deux ou quatre seulement? 130 députés et 130 suppléants, le chiffre n'est-il pas excessif? Autres préoccupations centrales: comment freiner les dérives régionalistes? Comment intensifier les liens entre Haut et Bas-Valais? Quel sera le rôle de l'Etat? Quelle place pour les communes et les districts?

En un siècle, la société valaisanne s'est profondément transformée. Son économie s'est largement développée et diversifiée. Le champ politique ne peut rester en dehors de cette puissante mutation. En révisant notre Constitution, en jetant le bois mort tout en conservant l'arbre plein de sève, nous allons préparer un avenir à nos enfants.

Léonard Bender président du Parti radical démocratique valaisan 2007

20 avril 2014

Tout travail mérite salaire

Tout travail mérite salaire est un principe qui fait certainement l’unanimité. Par contre, il en va tout autrement pour définir quel salaire mérite chaque travailleur. Certains, dans une position extrême et une proportion marginale, plaident en faveur d’un salaire égal pour tous, voire même pour un revenu garanti pour tous et ce, sans contrepartie. A l’opposé, d’autres, en plus grand nombre mais toujours minoritaire, se font les défenseurs de la loi ‘‘de la jungle’’ où la politique n’a pas à venir mettre de limites à l’indécente des hauts salaires et à l’exploitation éhontée des plus faibles. Entre ces deux extrêmes, existe un gouffre qui laisse largement assez d’espace pour d’innombrables positions sur le sujet.

Il se trouve à coup sûr une majorité de citoyens pour qui, un long parcours universitaire ou sur d’autres bancs de grandes écoles mérite d’être récompensé par un salaire à la hauteur des sacrifices consentis et des capacités nécessaires. Il en est certainement de même pour celui qui, ayant obtenu une maîtrise fédérale à la suite d’un apprentissage manuel mérite une rémunération à la hauteur des compétences requises. Pour une grande partie d’entre-nous, le travail en dehors des heures et des jours de bureau, ou dont la pénibilité est avérée, ou demandant une prise de risque pour la santé, ou encore le travail d’un ouvrier expérimenté à la productivité démontrée méritent également un surplus de rémunération. Il y a certainement une partie non négligeable de la population qui estime que l’âge, le sexe ou même la nationalité peuvent être des motifs de différenciation salariale. Il est bien évident que la grande partie des suisses et suissesses ne se retrouvent pas d’accord sur l’ensemble de cet éventail de critères.

Dans les cas cités précédemment, chacun peut encore y trouver matières à différenciation. Si je ne prends que le premier énoncé, je ne vois pas d’objection à ce que mon médecin mérite un salaire au-dessus de la moyenne par rapport aux études suivis et aux responsabilités lui incombant. Par contre, l’ingénieur en mathématiques utilisant son savoir afin de ‘jouer’ sur les marchés liés à la spéculation sur les denrées alimentaires ne mérite que mon aversion comme salaire. Et cet exemple n’en est qu’un parmi tant d’autres.

Une position commune sur une ‘juste’ rétribution de tout travail est évidemment utopique. En cette période de pré-votations, les discussions portent spécialement sur les bas salaires. Et ce qui m’étonne dans les débats actuels, c’est la position des traditionnels grands défenseurs de la Suisse chrétienne, de la Suisse avec pour devise ‘un pour tous, tous pour un’. A entendre leurs arguments, c’est plutôt un plaidoyer pour une économie dont les hommes sont les serviteurs et où dans les faits ‘chacun pour soi’ devient leur devise. Pour moi, tout travail à temps plein mérite un salaire permettant de vivre dignement. Pour moi, le balayeur de rue de nos villes, villages et stations, le vendangeur de notre vignoble, le gardien de moutons sur nos alpages ou la femme de chambres de nos hôtels sont aussi respectables et nécessaires à notre économie, à la préservation de notre patrimoine que le sont l’urbaniste, l’œnologue, le vétérinaire ou le directeur d’office du tourisme. Pour moi, chacun à sa place dans la société, chacun a droit à sa dignité. Si la société actuelle par sa politique salariale ne le permet pas, alors pour moi, elle mérite une adaptation.

C’est pourquoi, je glisserai un double OUI pour des salaires décents lors des votations du 18 mai prochain.

20 avril 2014, Urbain

texte publié également ici

Vers une "constituante"? XXVIII / Les radicaux entrent en jeu

En parcourant les archives des partis politiques, il est intéressant de constater que l'idée dans l'air ces jours derniers ne date pas d'hier. En 2007 le PRD relançait cette idée. Ce qui faisait réagir Robert Métrailler, alors au comité directeur du PCS.

Le PRD recycle une idée du PCS

Sous le titre « Gouverner », le Président du PCS, Norbert Zufferey, proposait en février 2005 (NDLR: en fait le 1 mars 2005) l’organisation d’une Assemblée constituante, à l’instar de ce qu’ont fait les Cantons de Vaud et de Fribourg.

Le PCS constate donc avec plaisir que le parti de Léonard Bender se rallie à cette idée, en proposant le lancement d’une initiative populaire demandant la révision complète de la Constitution valaisanne. Cette proposition serait même partagée par le Ministre Jean-René Fournier, qui s’y était toujours opposé !

 Ce type de proposition institutionnelle n’est apparemment pas là pour attirer l’attention de la population valaisanne. Et pourtant, derrière ce projet de réforme globale des institutions cantonales, énormément d’enjeux sont cachés. En effet, il s’agit de repenser les règles du jeu et les règles de base fondamentales de notre Canton.

Cette année, nous fêterons le siècle d’anniversaire de notre Constitution cantonale. Toutefois, avec les mutations intervenues depuis 1907, n’est-il pas temps de tout remettre à plat ? En fonction de l’argumentation développée par Norbert Zufferey, n’est-il pas temps de conduire une réflexion de fond sur la formulation d’un projet commun de société, sur les différentes missions de l’Etat et sur l’organisation future du Canton ? N’est-il pas temps de s’ouvrir aux doléances et aux propositions de la société civile pour les partis politiques, qui fonctionnent trop souvent en vase clos ?

Bien sûr, pour le pouvoir en place, avec un système cadenassé par un quorum électoral à 8 % - qui évince de fait plusieurs partis politiques d’une juste représentation au Grand Conseil - et un découpage territorial des districts qui correspond à un autre temps, il peut y avoir l’illusion de perdre beaucoup de privilèges éculés. Cependant, sur la base d’un consensus politique raisonnable de l’ensemble des partis de bonne foi et de bonne volonté, il est tout à fait possible de lancer ce chantier après les élections cantonales.

Nous nous réjouissons donc du ralliement du PRD à notre proposition. Relevons donc ensemble ce défi pour redonner au débat politique une base claire, pour rendre la parole à la société civile, pour permettre aux forces vives de la Cité de réfléchir à un projet porteur et pour mettre sur le papier ce qui nous fait vivre ensemble !

Robert Métrailler, membre du Comité directeur Parti Chrétien-Social, Janvier 2007

Le PCS oublie ici les tentatives faites déjà par les radicaux en 1997 et 2003.

19 avril 2014

Une constituante depuis longtemps réclamée XXIX / La voix du PCS

L'idée d'une constituante refait surface, poursuivons l'exploration des archives politiques sur le sujet. En 2005,  Norbert Zufferey alors président du PCS en avait fait une de ses marottes. Il revenait régulièrement sur cette question.

Halte au bricolage institutionnel

STOP à l’épicerie et au bricolage institutionnels, sous forme de saucissonnage de la Constitution cantonale dû à des raisons bassement politiques ! En effet, le Conseil d’Etat, par Monsieur Jean-René Fournier, propose une modification constitutionnelle relative au régime des districts et au statut des préfets, mais sans vraiment toucher les premiers, étant donné les enjeux politiques sous-jacents. En outre, le PDC du Valais romand veut proposer d’augmenter le nombre des Conseillers d’Etat de cinq à sept membres.

C’est voir le problème par le petit bout de la lorgnette. La réflexion doit être plus large et le Parti Chrétien-Social veut remettre à l’agenda la proposition d’organiser une Assemblée constituante, à l’instar de ce qu’ont fait les Cantons de Vaud et de Fribourg.

Ce type de proposition institutionnelle n’est apparemment pas là pour attirer l’attention de la population valaisanne. Et pourtant, derrière ce projet de réforme globale des institutions cantonales, énormément d’enjeux sont cachés.

En 2007, nous fêterons le siècle d’anniversaire de notre Constitution cantonale. Toutefois, avec les mutations intervenues depuis 1907, n’est-il pas temps de tout remettre à plat ? N’est-il pas temps de conduire une réflexion de fond sur la formulation d’un projet commun de société, sur les différentes missions de l’Etat et sur l’organisation future du Canton ?

Bien sûr, pour le pouvoir en place, avec un système cadenassé par un quorum électoral à 8 % - qui évince de fait plusieurs partis politiques d’une juste représentation au Grand Conseil - et un découpage territorial des districts qui correspond à un autre temps, il peut y avoir l’illusion de perdre beaucoup de privilèges éculés.

La révision totale de notre charte fondamentale est une tâche historique, dont il faut reconnaître la complexité et l’ampleur. Elle nécessite une réflexion d’ensemble, à la hauteur des besoins qui ressortent aujourd’hui. La rédaction d’une charte fondamentale, à défaut de résoudre tous les problèmes, sera l’occasion d’affirmer des principes fondamentaux, de définir le fonctionnement de l’Etat et de l’organiser dans le souci d’une conduite équilibrée des affaires publiques.

Sur la base d’un consensus politique raisonnable de l’ensemble des partis politiques de bonne volonté, il est tout à fait possible de lancer ce chantier dès à présent. Relevons donc ce défi pour redonner au débat politique une base claire, pour rendre la parole à la société civile, pour permettre aux forces vives de la Cité de réfléchir à un projet porteur et de jeter les bases sur lesquelles s’édifie notre collectivité cantonale !

Norbert Zufferey, président du PCS Mai 2005 parue dans le NF le 7 juin 2005.

18 avril 2014

Une constituante depuis longtemps réclamée XXX / Tour des archives

Depuis quelques jours, à travers notamment la voix de Jean-Marc Richard dans le Nouvelliste, puis aujourd'hui de Jean-Pascal Fournier à Forum, l'idée d'une constituante refait surface en Valais. Nous commençons ici une petite revue des archives. Le premier document que nous avons trouvé est signé Norbert Zufferey. Il est lisible sur le site du PCS.

Une Constituante pour le Valais ?

Le PDC du Valais romand, par son président et pour des raisons tactiques électoralistes, veut proposer d’augmenter le nombre de Conseillers d’Etat de 5 à 7 membres.

C’est voir le problème par le petit bout de la lorgnette et se concentrer finalement sur un faux problème. La réflexion doit être plus large et le Parti Chrétien-Social veut remettre à l’agenda la proposition d’organiser une Assemblée constituante, à l’instar de ce qu’ont fait les Cantons de Vaud et de Fribourg.

Ce type de proposition institutionnelle n’est apparemment pas là pour attirer l’attention de la population valaisanne. Et pourtant, derrière ce projet de réforme globale des institutions cantonales, énormément d’enjeux sont cachés. En effet, il s’agit de repenser les règles du jeu et les règles de base fondamentales de notre Canton.

En 2007, nous fêterons le siècle d’anniversaire de notre Constitution cantonale. Toutefois, avec les mutations intervenues depuis 1907, n’est-il pas temps de tout remettre à plat ? N’est-il pas temps de conduire une réflexion de fond sur la formulation d’un projet commun de société, sur les différentes missions de l’Etat et sur l’organisation future du Canton ? N’est-il pas temps de s’ouvrir aux doléances et aux propositions de la société civile pour les partis politiques ?

Bien sûr, pour le pouvoir en place, avec un système cadenassé par un quorum électoral à 8 % - qui évince de fait plusieurs partis politiques d’une juste représentation au Grand Conseil - et un découpage territorial des districts qui correspond à un autre temps, il peut y avoir l’illusion de perdre beaucoup de privilèges éculés.

La révision totale de notre charte fondamentale est une tâche historique. Cette réforme complète de nos institutions implique d’aménager les relations entre citoyen-ne-s du canton et l’Etat, d’énoncer des principes fondamentaux de fonctionnement des autorités constituées et de leur attribuer des compétences, de fixer des droits politiques et fondamentaux, bref de jeter les bases sur lesquelles s’édifie notre collectivité cantonale.

Toutefois, il faut reconnaître la complexité et l’ampleur de la tâche, qui nécessite une réflexion d’ensemble, à la hauteur des besoins qui ressortent aujourd’hui. La rédaction d’une charte fondamentale, à défaut de résoudre tous les problèmes, sera l’occasion d’affirmer des principes fondamentaux, de définir le fonctionnement de l’Etat et de l’organiser dans le souci d’une conduite équilibrée des affaires publiques.

Sur la base d’un consensus politique raisonnable de l’ensemble des partis de bonne foi et de bonne volonté, il est tout à fait possible de lancer ce chantier à présent. Dans un premier temps, il s’agit d’étudier les perspectives d’une telle entreprise et de concevoir une démarche appropriée, fondée en particulier sur les démarches adoptée dans les autres cantons suisses. Le peuple valaisan devra se prononcer sur le principe même de la révision et désigner l’organe chargé de la mener à bien (Grand Conseil ou Assemblée constituante).

Relevons donc ce défi pour redonner au débat politique une base claire, pour rendre la parole à la société civile, pour permettre aux forces vives de la Cité de réfléchir à un projet porteur et pour mettre sur le papier ce qui nous fait vivre ensemble !

Norbert Zufferey Président du PCS Mai 2005

Avec quelques variantes ce texte avait été publié dans le Nouvelliste, le 1 mars 2005 en pleine campagne électorale:



17 avril 2014

Pâques: les agneaux sont nés!


Florian Volluz vit une période intensive, entre mars et avril où naissent les agneaux: chaque brebis met environ deux agneaux au monde, il s'agit pour le paysan de s'en occuper jour et nuit, pour que tout se passe bien. Reportage à Orsières en compagnie du berger et de ses deux petites filles à qui il fait découvrir le métier.

A voir sur Canal 9  

/UG

7 avril 2014

La magie du FN

Ces dernières semaines, il y a eu du nouveau en France. Comme vous le savez, l'UMP a largement battu le PS, ce qui a poussé François Hollande à remanier son gouvernement et à mettre Manuel Valls à sa tête pour satisfaire les envies changeantes du peuple français. Ayant bien compris que la technique du gouvernement "normal" ne suffisait plus, Hollande veut passer à un "gouvernement de combat" selon ses termes.
On a également pu constater une forte progression du Front National, même si ce dernier ne représente encore pas une menace pour les deux blocs traditionnels.



Aujourd'hui, dans le but de comprendre comment, alors que les politiciens français sont dans la tourmente, le parti de Marine Le Pen arrive à enchanter les foules, je vous propose une très courte plongée dans le programme du FN.

Le programme magique

Si vous avez lu ce programme de manière attentive et critique, vous aurez rapidement senti qu'il y avait anguille sous roche.

Sur presque tous les budgets, le FN augmente les dépenses: santé, justice, services publics, sécurité, famille, défense, agriculture... Le tout en augmentant les retraites, en boostant le pouvoir d'achat, en réduisant la dette deux fois plus vite, en revenant à l'euro, en ne faisant plus de déficit et en fermant les frontières. On ne parle même pas de sa technique de sortir de l'euro pour revenir au franc et de le dévaluer pour augmenter les exportations, ce qui achèverait définitivement la compétitivité et le pouvoir d'achat français.
C'est tellement impossible que ça en devient ridicule, mais la magie ça reste fascinant et on peut comprendre pourquoi les distraits peuvent suivre Marine Le Pen après avoir lu son programme.
(retrouvez ici le programme de l'école des sorciers)


Pouvoir d'achat

Jetons tout de même un oeil sur les mesures prises par Marine pour le pouvoir d'achat.

Sa première mesure: une hausse de 200 euros de tous les salaires inférieurs à 1500 euros financée par une taxe sur les importations. On peut se demander si recevoir 200 euros de plus pour payer 3% plus cher tous les biens importés va sauver le pouvoir d'achat. Par contre, il est facilement prévisible que les voisins risquent de leur rendre la pareille en taxant également les exportations françaises, ce qui ne va en tout cas pas améliorer la compétitivité du pays. Bref, une solution au financement fort peu convaincant.

Ensuite, les tarifs du gaz, de l’électricité et du train sont immédiatement baissés de 5 %. Cela alors qu'EDF n'arrive pas à couvrir ses charges et que les experts pronostiquent au contraire une augmentation de 20% du prix dans les cinq ans.
Idem pour les pensions versées au conjoint de la personne décédée qui passent de 18 720 € à 30 000 € par an: magie!

Point suivant, une baisse de 20% de la taxe sur le carburant, financée par une taxation des grandes entreprises pétrolières et gazières. Sans même parler des conséquences écologiques liées à la baisse de cette taxe incitative, cette mesure relève de la mauvaise foi. Le programme du Front National veut réinstaurer le franc et le dévaluer ce qui va automatiquement augmenter les prix des importations, y compris l'essence, de l'ordre de 30% selon le scénario envisagé par le FN!

Le Nationalisme

Certains aspects du programme sont évidements biens moins enchanteurs. Il ne faudrait tout de même pas perdre l'électorat d'extrême droite! Si Marine arrivait au pouvoir, c'est évident qu'il ne ferait pas bon d'être un étranger en France. L'immigration serait divisée par 20, les étrangers n'auraient plus accès à de nombreux postes dans l'administration, les conditions de naturalisations seraient durcies, il ne serait plus possible d'être binational hors Europe, etc...

Si l'étranger perdait son emploi, il pourrait déjà presque faire ses valises et ce même s'il avait travaillé en France depuis de nombreuses années; en effet, il ne pourrait que difficilement trouver un emploi puisque la préférence nationale serait appliquée et que si un étranger n'a plus d'emploi pendant un an, il se verra expulsé de France.

On retrouve également des propositions qui semblent inspirées de notre pays: les criminels étrangers seraient aussi expulsés et le FN se propose de recourir également au référendum. Ainsi, il veut organiser une votation pour les citoyens français qui pourront choisir entre la réinstauration de la peine de mort ou celle de la peine à perpétuité "réelle". Quel sympathique choix!

Conclusion

La recette du "projet du Front National" est donc relativement simple: on garde les ingrédients dont Jean-Marie Le Pen se faisait une spécialité pour garder une position forte à la droite de la droite et on y ajoute le coup de baguette magique de sa fille pour ratisser à gauche, notamment sur les terres du Front de Gauche.
On laisse reposer le tout en laissant descendre la côte de popularité de François Hollande et en attendant que de nouvelles affaires Sarkozy voient le jour et on a toutes les raisons de se réjouir du résultat des prochaines présidentielles.

Une seule chose est sûre: il est impossible que le FN applique le volet "social" de son programme sans faire exploser la dette ou les impôts et si Marine Le Pen est élue un jour, elle risque d'avoir du mal à expliquer cela à ses électeurs.



Jonathan Darbellay

4 avril 2014

L'esprit d'Eloi


Tout l'humour d'Orsières résumé en trois phrases, plus une.

Soirée-débat le 7 avril 2014 sur les prochaines votations fédérales

La plate-forme Ouverture, composée du PCS du Valais romand, d’Entremont Autrement et du MISE de Fully, organise une soirée d’information sur les objets suivants, soumis à votation le 18 mai 2014 :

1. Loi fédérale sur le fonds d'acquisition de l'avion de combat Gripen (Loi sur le fonds Gripen)

Débat contradictoire entre MM. Jacques Neirynck (Cons. national PDC/VD) et Jean-Luc Addor (Député VS UDC).

2. Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base (Contre-projet direct à l'initiative populaire « Oui à la médecine de famille »)

Exposé de Mme la Conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten (Département de la santé, des affaires sociales et de la culture).

3. Référendum cantonal contre la loi sur les soins de longue durée

Exposé de Mme la Conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten (Département de la santé, des affaires sociales et de la culture).

4. Initiative populaire fédérale « Pour la protection de salaires équitables (Initiative sur les salaires minimums) »

Débat contradictoire entre MM. Olivier Cottagnoud (La Gauche) et Marcel Delasoie (UVAM).

5. Initiative populaire cantonale « Pour un salaire minimum légal en Valais »

Débat contradictoire entre MM. Olivier Cottagnoud (La Gauche) et Marcel Delasoie (UVAM).

6. Initiative populaire fédérale « Pour que les pédophiles ne travaillent plus avec des enfants »

Exposé de Mme Sophie Juon (Présidente Entremont Autrement).

La rencontre, ouverte à toutes les personnes intéressées et modérée par Norbert Zufferey, aura lieu

au Café de la Dent-du-Midi, avenue du Simplon 1, à St-Maurice,

le lundi 7 avril 2014 à 19 heures.

Au plaisir de vous y rencontrer !


Pour le Bureau de la plateforme Ouverture,

Célestin Taramarcaz

3 avril 2014

Des nouvelles du centre médical de l'Entremont

Depuis 2011 une réflexion est développée au niveau du district avec l’aide du Canton pour penser et planifier l’avenir médical en Entremont. Il est important de souligner que l’idée d’une maison de la Santé à Sembrancher a fait l’unanimité parmi les médecins, quelque soit leur commune, ce qui constitue tout de même quelque chose d’exceptionnel… Par la suite, sous la houlette du préfet M. Jean-Maurice Tornay, les communes ont également montré leur intérêt à ce projet.

Malheureusement la commune de Bagnes, sous la présidence de M. Dumoulin, a décidé de créer son propre centre médical, décision qui sera confirmée  par son nouveau président, M. Eloi Rossier, même si on a pu constater une importante évolution lors des votes successifs du conseil général bagnard en faveur de la solution de Sembrancher.
Depuis, les mentors bagnards sont à la recherche de médecins pour peupler leur centre, tâche complexe et dangereuse, car en cas de problèmes, ils devront assumer leur choix devant leurs électeurs.
On peut honnêtement se poser des questions sur la pertinence de faire un 2ème centre médical à Bagnes, l’argent du contribuable pourrait sans doute être mieux utilisé en ces temps difficiles. Ce d’autant plus que le problème récurrent se trouve à Verbier. En effet, c’est dans la station star que les difficultés de couverture médicale sont relatées régulièrement. Actuellement M. Eloi Rossier s’évertue à trouver une réponse à cet épineux problème; souhaitons qu’il trouve une solution satisfaisante pour Verbier.

Cependant, malgré la dissidence bagnarde, la maison de la santé à Sembrancher prend forme : le plan de quartier est réalisé, les plans intérieurs sont en voie d’achèvement, les communes concernées (Bourg-St-Pierre, Liddes, Orsières, Sembrancher, Vollèges et Bovernier) constituent une association, tout comme les médecins et les travaux doivent démarrer cet automne pour une ouverture programmée au printemps 2016.

Saluons également l’arrivée de la commune de Bovernier dans le projet : c’est désormais le « Grand Entremont » qui cautionne la maison de la santé. Pour preuve de l’intérêt suscité, on notera que se construiront en même temps le centre médical, un bâtiment pour le service médico-social d’Entremont et un bâtiment pour le para-médical (physiothérapie, pharmacie, ostéopathie et possiblement dentiste et psychologue) qui feront partie du même complexe ! Ce n’est donc pas un simple cabinet de groupe, mais bien une concentration de différents acteurs de la santé qui seront réunis de façon stratégique à Sembrancher.

A l’ouverture prévue au printemps 2016, la totalité du staff médical ne sera peut-être pas opérationnelle d’emblée. Mais rapidement, lorsque les forces neuves seront arrivées, une garde 24h/24 pourra être assurée à nouveau en Entremont et un cabinet voué uniquement aux urgences vous accueillera si besoin du matin au soir et 7 jours sur 7. Et naturellement, vous pourrez toujours être suivi par votre médecin de famille comme c’est le cas actuellement.

Comme vous l’aurez compris, il s’agit d’un projet ambitieux qui demande une énorme préparation et de grands efforts de la part de tous les protagonistes (administrations communales, préfet, professionnels de la santé). Mais demain les (Grands-) Entremontants pourront être fiers de la réalisation qu’ils laisseront à leur descendance.

Je finirai par vous encourager à voter OUI le 18 mai 2014 au contre-projet « pour les soins médicaux de base ».
Vous montrerez ainsi votre soutien à tous les acteurs de la santé proches de vous et qui travaillent à conserver cette proximité. Ce serait un signal fort aux jeunes médecins en formation, aux étudiants en médecine pour qu’ils s’intéressent à venir ou revenir s’installer dans nos vallées. Ce serait une garantie pour l’avenir de la médecine de premier recours dans les régions périphériques. Ce serait une belle contribution pour votre santé et pour votre région.


Dr Gilbert Darbellay