Article épinglé

Votations fédérales de juin – Entremont Autrement unanime

29 décembre 2012

Pierre Faval, la moto et la chapelle de St-Laurent

Le site de la Fondation des archives historiques de l'abbaye de St-Maurice dresse l'inventaire des Archives Paroissiales de Liddes dont toutes celles qui concernent la Chapelle de Saint-Laurent dont l'existence a été menacée au milieu du XXème siècle.

L'un des dossiers contient les pièces qui documentent la menace qui a pesé sur cette chapelle:

N 7 : 1957.04.09-1970.02.02, Orsières, Heerbrugg, Liddes, Martigny, Sion.
Que faire de la chapelle Saint-Laurent à Liddes ?
a. Projet de la restauration de la chapelle de Saint-Laurent par Faval, architecte. Il prévoit de transformer la chapelle en oratoire en démolissant la nef pour un devis de 12 à 15'000.- francs. 1 lettre A4 et 2 plans au 1 :200, soit 3 pièces. Resté à l'état de projet.
b. 1969-1970 : Des particuliers prient la commune de Liddes de surseoir à la démolition de la chapelle S-Laurent, ce qu'elle fait le 18.12.1969. On trouve dans cette correspondance une chronologie des décisions : 1956 le Conseil Communal se prononce pour la démolition de la chapelle. 1969 la paroisse se rallie à l'opinion de la commune avec l'approbation de Mgr Adam. La commune sursoit à la décision jusqu'au 01.03.1970 à condition que se constitue un comité pour la sauvegarde de la chapelle avant cette date. 8 pièces A5 et A4.
c. 1969 : Photo d'Oscar Darbellay, faite en novembre 1969, qui donne l'état extérieur de la chapelle Saint-Laurent.

C'est ainsi qu'on apprend que Pierre Faval avait été mandaté pour projeter la démolition de la nef de la chapelle. Pierre Faval est un architecte bien connu dans la région, à qui l'on doit notamment en fin de carrière la restauration de l'église d'Orsières de 1958-1962. Il avait signé les vitraux figuratifs de l'église de Liddes en 1942 et l'importante rénovation de la chapelle de Praz-de-Fort en 1949 et ses vitraux. On le voit déjà travailler à Trient en 1932.

La chapelle de Saint-Laurent, collection particulière

Originaire du val d'Aoste, il s'était établi à Orsières après y être venu en villégiature, avec sa palette et son chevalet. Il a été naturalisé en 1939 en compagnie de quelques autres citoyens qui ont passé à l'histoire comme Charles Bessero et Alexandre Ghika.  Il devint architecte.

En été 1940,  Pierre Faval  transportait sa femme et sa fille en croupe sur sa moto lorsqu'il entra en collision avec un camion sur la route du St-Bernard au tournant de "La Creuse." Il s'en sorti avec une foulure au pied. Les autres passagers sont indemnes, rapporte avec soulagement le Confédéré. On comprend son intérêt plus tard à participer à l'amélioration de la visibilité sur toute la route du St-Bernard quitte à détruire une chapelle!

Le tableau reproduit ici est assez étonnant puisqu'il représente précisément la nef de la chapelle de St-Laurent de Liddes peint par Pierre Faval qui en projettera la destruction, il pourrait être daté de 1934, il a été offert à un illustre habitant d'Orsières en 1949, il n'a jamais été publié.

Il est mort en 1962 à Lausanne, il avait 63 ans. Il a laissé de nombreuses oeuvres dans la région dont l'inventaire est loin d'être réalisé ou étudié. La chapelle a été sauvée, restaurée et classée.



27 décembre 2012

Carnet de deuil

On a appris le décès le jour de Noël de Maurice Copt, qui a été conseiller municipal d'Orsières de 1968 à 1980, député au grand-conseil PRD dès 1973 et grand baillif en 1985. Il avait été candidat au conseil des Etats en 1987 et avait recueilli 20'880 voix.  A sa famille et à ses proches va toute notre sympathie.

26 décembre 2012

Encore des voeux

Notre message de voeux de Noël en forme d'armoiries de la commune de Vollèges a inspiré un lecteur bagnard qui non sans humour nous a envoyé sa propre version. Nous vous la livrons volontiers malgré son côté iconoclaste.

25 décembre 2012

24 décembre 2012

Une fête pour tous


Aujourd'hui nous publions notre 2000ème message et vous nous lisez toujours. Pour un blog, les lecteurs sont un cadeau. Bonne fête à tous, amis lecteurs qui rendez notre Noël joyeux.

La rédaction

21 décembre 2012

Verbier : 60 ans de cartes postales


Un livre retrace le développement de la station bagnarde entre 1900 et 1960 à travers une sélection de cartes postales. Puzzle géant d’une réalité fragmentaire.



Le Musée de Bagnes, en collaboration avec le CREPA, publie un ouvrage présentant l’évolution de Verbier à travers quelque 250 cartes postales, de 1900 à 1960. Un exercice original, qui propose une nouvelle lecture de l’histoire de la station, dont l’évolution à cette époque suscitait à la fois admiration et inquiétude... «Images de Verbier. Les anciennes cartes postales» a également vu le jour grâce aux collections de deux passionnés, François Luisier et Jean-Marie Michellod. A n’en pas douter, le livre devrait rencontrer le même succès que son prédécesseur, «Bagnes en images», paru en 1992, aujourd’hui épuisé.

En 1992 le Musée de Bagnes publiait «Bagnes en images: les anciennes cartes postales». «Cet ouvrage a immédiatement rencontré son public, d’ailleurs il est épuisé depuis plusieurs années» explique Bertrand Deslarzes, délégué culturel de la commune de Bagnes. Lors de la conception de ce premier tome, les auteurs avaient déjà l’idée d’en consacrer un second à Verbier.

Une sélection de 250 images anciennes

Le projet ressurgit en 2008 lors de l’exposition Verbier et Mauvoisin en construction organisée par le Musée de Bagnes. Bertrand Deslarzes reprend alors contact avec deux des collectionneurs qui avaient prêté leurs fonds pour le premier ouvrage: François Luisier et Jean-Marie Michellod. «Ils nous ont proposé quelque 1500 cartes postales. Les séances de sélection ont été difficiles! Nous devions en garder 250 environ.» Trois années de travail ont été nécessaires à l’élaboration de cet ouvrage passionnant que co-signent Bertrand Deslarzes, Jean-Charles Fellay ainsi que les deux collectionneurs.

Dater les cartes postales, un exercice parfois difficile

«Images de Verbier. Les anciennes cartes postales», ce sont donc des images, certes, mais aussi et surtout une mise en contexte. A travers des extraits de rapports d’activité des sociétés de remontées mécaniques, des citations de personnages majeurs pour la station, des bribes de messages envoyés par les expéditeurs des cartes, les auteurs renseignent le lecteur sur l’histoire de Verbier et sur son développement entre 1900 et 1960. Un exercice qui a d’abord nécessité la datation des images choisies. «Ca n’a pas toujours été simple, explique Jean-Charles Fellay, secrétaire du CREPA. Très souvent la date émerge du croisement de certaines informations données par l’image, la marque des voitures, la présence ou non d’un bâtiment, etc.» Les collectionneurs s’y sont également mis. «Avant ma retraite, je travaillais au cadastre de la commune, je l’utilisais très souvent pour documenter les cartes postales que j’achetais» raconte François Luisier.
Trois années de travail ont ainsi permis la réalisation d’un ouvrage offrant des points de vue méconnus, des images inédites et une nouvelle lecture de l’histoire de Verbier, en sept parties distinctes: une promenade chronologique d’abord, puis une visite des différents lieux de Verbier, la découverte des hôtels de la station et de leur évolution, les sports d’hiver, puis le regard posé sur la population campagnarde locale pour finir sur des images esthétiques et une série de «vis-à-vis», comparaisons de deux prises de vue, un exercice très révélateur de la subjectivité induite par le choix du cadrage.

«Images de Verbier. Les anciennes cartes postales», 272 pages, format 24 x 24 cm, CHF 49.- - En vente au Musée de Bagnes et dans les librairies valaisannes dès le 21 décembre. - Musée de Bagnes, ch. de l’Eglise 13, 1934 Le Châble www.museedebagnes.ch Tél. 027 776 15 25


Un discours récurrent: «Tout se développe trop vite!»

Les images choisies mettent également au jour des éléments méconnus du développement de Verbier, notamment des périodes de forte activité immobilière. «On constate des pics dans les années 50, ce qui est connu, mais aussi avant, dans les années 30, ce qui est déjà plus étonnant puisqu’il s’agissait d’une période de crise en Europe», analyse Bertrand Deslarzes. Les archives consultées montrent également que le sentiment d’être dépassé par la rapide évolution de la station a toujours existé, accompagné d’un désir de conserver une identité... passée», complète Jean-Charles Fellay.

Des anecdotes, des rencontres, des moments hors du temps

«Travailler sur cet ouvrage, observer et documenter les cartes postales, fut un travail passionnant. Très proche de l’humain. J’ai particulièrement aimé découvrir dans chaque carte postale «l’instant». Deux personnes assises sur un banc que l’on voit à peine mais qui se retrouvent sur plusieurs images prises à quelques minutes d’intervalle, l’étonnement d’une personne qui découvre qu’elle a été photographiée et qu’elle se retrouve sur une carte postale, etc.» s’enthousiasme Bertrand Deslarzes. Et de citer également le charme de certains commentaires, fussent-ils parfois peu élogieux!... Comme ce commentaire d’un militaire en 1928:
Ma chère, Bien arrivé au Châble par une chaleur affreuse. Jamais je n’ai vu un patelin pareil, que des goitreux et des bouseux. L’électricité n’existe pas, c’est tout dire. Vivement le retour, nous partons demain lundi en manœuvre dans la région de la frontière italienne.

D’autres au contraire louent la beauté de la région:

«Un panorama magnifique. Les sentiers sont splendides, beaucoup plus beaux que sur cette carte [256]. Je fais tout en me chauffant au soleil. Quel coin magnifique que Verbier. Le soleil luit à souhait. A 7 heures du soir, on jouit encore d’un plein soleil. Les chalets sont tout ravissants et bien situés, les promenades belles et nombreuses. Et quel bon air!» (Extrait d’une carte postale, envoyée le 26 juillet 1944.)

Collectionner, une passion

«J’ai commencé à acheter des cartes postales un peu par hasard, il y a 40 ans. J’étais à l’université à Genève et je flânais parfois dans les allées du marché aux puces. J’y ai acheté mes premières cartes postales du val de Bagnes, par curiosité. Et puis, le virus ne m’a plus quitté.» La collection de François Luisier compte aujourd’hui plus de 3000 cartes anciennes, et le Bagnard continue à l’alimenter même si pour le val de Bagnes, hors Verbier, la quête devient toujours plus difficile tant sa collection est complète. «J’achète toujours pourtant. Comme collectionneur, on cherche tout ce qui sort de l’ordinaire. Cela peut être un élément tout à fait anecdotique, sans valeur documentaire pour la région.» Les textes rédigés par l’expéditeur ou encore le parcours suivi par la carte ont leur intérêt. «En passant par internet, j’ai acheté aux Etats-Unis une carte postale de Verbier qui avait été envoyée de Suisse en Australie. Elle a quasiment fait le tour du monde pour revenir à son lieu d’origine!»
Aujourd’hui, le marché des cartes postales passe principalement par le web. Les collectionneurs vont encore de temps en temps dans des bourses et des brocantes, mais l’intérêt des lots vendus dans ces lieux est moindre. «En me connectant récemment sur un site spécialisé, j’ai trouvé plus de 1000 cartes liées à Verbier!» s’exclame encore François Luisier. De quoi alimenter encore quelques années des passionnés comme François Luisier et Jean-Marie Michellod.

«Images de Verbier. Les anciennes cartes postales», 272 pages, format 24 x 24 cm, CHF 49.-. En vente au Musée de Bagnes et dans les librairies valaisannes dès le 21 décembre. Musée de Bagnes, ch. de l’Eglise 13, 1934 Le Châble / www.museedebagnes.ch / Tél. 027 776 15 25

 




Les voeux de Mathieu

Chères amies, Chers amis,
 
C’est avec un immense plaisir que j’ai travaillé, partagé, débattu, réfléchi, avancé, ri ou pleuré avec vous cette année.
J’espère qu’il en sera de même pour l’année qui suit.
 
Un vieux proverbe finlandais dit
Il y a quatre âges dans la vie de l’homme :
1. celui où il croit au Père Noël
2. celui où il ne croit plus au Père Noël
3. celui où il est le Père Noël
4. celui où il ressemble au Père Noël.
 
 
Que ces fêtes soient belles pour vous et toute votre famille.
Joyeux Noël et excellente année 2013.
 
Amicalement
 
 
Mathieu Bessero-Belti
 

20 décembre 2012

Extraordinaire stratégie du PDC.

Alors que l'intégralité des partis politiques valaisans à travers Facebook, Twitter et même Youtube sont des gros ringards et se contentent de gérer leur communication, Rhône FM révèle un scoop, c'est en utilisant Facebook, Twitter et même Youtube que le PDC va innover, en s'en servant pour sa comunication, ce qui ne s'était encore jamais vu. Félicitations,

Absentéisme.

Dans l'édition du lundi 17 décembre 2012, le NF dans ses pages suisses reprenant un article de l'ATS consacre une demi-page à l'absentéisme des conseillers nationaux.

Vous avez beau lire dans n'importe quel sens, pas de traces de nos chers élus valaisans. Ne font-ils pas partie de la statistique du site www.politnetz.ch?

Que nenni !

Malgré un site exclusivement en allemand, j'ai pu sortir quelques chiffres.
Ils concernent la période allant de la session d'hiver 2011 à celle de 2012.
On peut ainsi mesurer l'absentéisme lors des 308 votes.

Pour être positif, je classerai les conseillers nationaux du plus assidu au plus dilettante.

Honneur à la dame et au Haut-Valais:
1ère Viola Amherd a manqué 14 votes (4.54%)
2ème ex aequo Stéphane Rossini et Mathias Reynard ont manqué 22 votes chacun (7.14%)

Moyenne suisse des absences 10%

4ème Oskar Freysinger a manqué 54 votes (17.53%)
5ème Yannick Buttet a manqué 71 votes (23.05%)
6ème Christophe Darbellay a manqué 86 votes (27,92%)
et bon dernier, Jean-René Germanier a manqué 102 votes (33.11%), cet automne il était à 39%, cet été à 43%, on peut donc dire que plus l'année avance plus Jean-René Germanier est assidu.

Au regard de ce classement, je me pose la question suivante : Comment et pourquoi le NF peut-il consacrer une demi-page sur le sujet et ne pas nous transmettre les chiffres qui nous intéressent? Est-ce parce que le journal n'a plus les moyens de traiter une information suisse sous un angle de vue propre au Valais?  Est-ce simplement parce que sa rédaction suisse se contente de reproduire une dépêche d'agence. Ou alors pour ne pas dire du mal...

Au vu des chiffres cités ci-dessus, je laisse à chacun le soin de penser ce qu'il veut.

Urbain

 Le dernier classement qui ne tient compte que de la session d'hiver 2012, en matière d'absentéisme et d'abstentionnisme Christophe Darbellay reprend la main sur Jean-René Germanier,

17 décembre 2012

Défensive


Parlant de la  stratégie de la liste fermée du PDC (alors qu'il avait prévu une liste superouverte) le NF fait plusieurs fois allusion à nous:


On a perdu beaucoup de locomotives et c'est une situation compliquée à gérer, mais on présente une liste forte qui nous permettra de conserver ce quatrième siège.» Un fauteuil mis en danger par l'arrivée de l'UDC et par la liste d'Entremont Autrement qui avait, en 2009, manqué le coche pour une trentaine de listes. A ce jour, les deux autres sièges de la députation entremontante sont dans l'escarcelle du PLR.

(...)

On a vu aux communales que quand le PDC est en danger - c'était le cas à Orsières et à Bagnes - il peut se mobiliser. On doit maintenant transformer cette énergie au niveau cantonal. On espère profiter de l'aura de notre conseiller d'Etat Maurice Tornay.

Aussi sur Facebook.

Depuis plusieurs mois, les plus jeunes d'entre nous ont décidé de relayer sur Facebook la présence d'Entremont Autrement qui se déploie depuis des années sur Blogger. Nous vous encourageons à vous y référer aussi.

16 décembre 2012

Urbain Gaillard a pris connaissance de l'organisation des dicastères communaux.

EA: Alors Urbain, est-ce que tu sais déjà quelles seront tes tâches au sein du conseil communal d'Orsières?

UG: La répartition des dicastères à la commune d'Orsières pour la période 2013/2016 est désormais officieusement officielle. Pour que cette répartition soit 'légalement' officielle, elle devra être entérinée par le nouveau conseil lors da sa première session. Alors je laisse le soin à chaque conseiller ou à l'administration communale d'Orsières d'annoncer qui siègera à quelles commissions.

EA: Mais alors dis-nous au moins pour toi! Allez...

UG: Je me contenterai aujourd'hui de vous informer dans quelles commissions je serai présent et dans quelles représentations je figurerai, toujours sous réserve de la décision formelle.

EA: Vas-y alors, parce qu'on est plusieurs à avoir fait des paris.

UG: Tout d'abord, sachez que j'exercerai la présidence de la Commission Constructions et Salubrité. Je serai membre également de la Commission des Eaux potables, Eaux usées et Electricité.
Je siègerai aussi à la Commission de Sécurité - Tribunal de police, Protection de la population. Pour la Commission de gestion des déchets, je serai membre, et également la Commission des Affaires Bourgeoisiales...

EA: ...Ce qui fera probablement plaisir aux bourgeois non domiciliés :-). On constate que plusieurs commissions dont tu parles n'existaient pas sous cette forme lors de la précédente législature. Est-ce que tu vas encore exercer d'autres fonctions?

UG: Eh bien, je serai un des trois représentants de la commune d'Orsières dans la commission scolaire de l'ERVEO et son représentant lors de l'AG du Tunnel du Grd-St-Bernard.

EA: Il y a donc onze commissions présidées par un conseiller différent?


UG: Oui mais en sus, il y a encore 5 commissions ad hoc avec 2 conseillers et complétées par des membres citoyens. Dans trois d'entre elles Entremont Autrement à droit à un membre.

EA: Explique comment.

UG; D'abord la Commission Patrimoine et aide à la rénovation qui se réunit en 5 à 10 séances annuelles, puis la Commission Naturalisation, environ 6 à 8 séances annuelles et la Commission Ressources Naturelles et Energies, une dizaine de séances annuelles: dans chacune de ces commissions nous pourrons avoir des représentants. Sans vouloir l'imposer,  je penche plutôt pour  des représentations féminines...  Cela répondrait à la volonté d'Entremont Autrement de donner la possibilité à des femmes de s'impliquer en politique, mais nous en parlerons au sein de notre mouvement.

EA: Alors heureux?

UG: J'ai pris acte des tâches qui m'ont été confiées, je me réjouis d'arriver enfin dans le vif du sujet et je ferai tout mon possible pour représenter au mieux les citoyens de ma commune.

EA: Merci, Urbain et bonne fête de Noël.

UG: Bonne année à tous.

EA: Bonne législature!

Rappel

Réunion du comité de district élargi aujourd'hui à 17h. Selon convocation individuelle. (SJ)

14 décembre 2012

Emigration valaisanne en Amérique

Le Crepa présente à Liddes, samedi 15 décembre à 20 heures le film «AUNAR – Ceux qui sont partis» en présence des réalisateurs, Simon César Forclaz et Patrice Zenklusen,

La morale des ruines

D’Albert Speer on retient généralement son rôle crucial dans la hiérarchie du gouvernement nazi, en tant que ministre de l’Armement du Reich depuis 1942; on dit même de lui qu’il est le numéro deux du régime après le Führer, en raison de sa position stratégique dans la production de guerre allemande. C'est oublier qu’il est entré en contact avec Hitler pour des raisons très différentes. En effet, le nouveau chancelier, fraîchement élu en 1933, se lie d’amitié avec lui, car ils partagent une passion commune pour l’architecture. 

On se souvient qu’Hitler lui-même avait ambitionné une carrière dans le bâtiment, jusqu’à son double échec à entrer dans le cénacle de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. D’aucun y voit la raison de son engagement politique et un argument pour expliquer l’Anschluss de 1938, sur une Autriche qui ne l’avait pas reconnu. A partir de cette accointance artistique, il fait de Speer son architecte personnel et le responsable de son pharaonique projet de transformation du Reich - et notamment de sa capitale - en lumière du monde. 

C’est à ce poste d’architecte officiel du régime que Speer élabore une théorie pour expliquer son projet et sa conception de l’architecture. Il met donc par écrit sa «théorie des ruines». Un voyage en Grèce l’a fortement impressionné: il voit dans les ruines de l’Acropole et des temples antiques une majesté qui ne s’échappe d’aucun autre bâtiment qu’il ait connu, y compris ceux en parfait état. Il prend conscience alors que les Grecs avaient une manière bien particulière de construire leurs bâtisses et qu’à travers les ruines bimillénaires qui nous sont parvenues se reflètent encore la grandeur de leur civilisation. Il se lance avec frénésie dans l’étude technique de la construction grecque et établit un certain nombre de principes utiles à ses collaborateurs sur la manière de concevoir un bâtiment officiel. Son but est simple: nous devons construire des bâtiments qui garderont toute leur magnificence dans plusieurs siècles, lorsque le temps aura fait son effet; il faut que la puissance du Reich se ressente encore dans un millénaire (la fameuse limite qui ressort toujours des écrits d’Hitler), au travers des ruines sublimes de notre empire éternel. Il convient donc de penser le bâtiment en imaginant déjà en lui la ruine qu’il deviendra. 
On ne peut que frémir à l’idée que cette théorie des ruines sonnait comme une funeste prémonition de ce qui allait se passer quelques années plus tard. Dès les bombardements de 1943, les bâtiments dessinés par Speer et son équipe d’architectes sont irrémédiablement atteints. Contrairement aux espoirs de leurs concepteurs, les ruines qui en réchappent ne sont finalement pas le symbole de la grandeur de l’empire germanique, mais plutôt l’annonce de sa fin inéluctable. 
La capitulation signée par Dönitz en 1945 signe également la destitution et l’emprisonnement de Speer. Ses théories disparaissent en même temps que lui dans les geôles de Spandau. Elles ne sont d’ailleurs plus du tout d’actualité et n’intéressent plus que quelques historiens tentant de comprendre le fonctionnement du régime nazi. 

Si nous les ressortons aujourd’hui de l’oubli dans lequel elles sont restées longtemps, ce n’est pas pour leur offrir une deuxième vie qu’au demeurant elles ne méritent pas, mais pour en retirer un principe intéressant pour la morale. Admettons-le tout de suite, Speer lui-même n’a jamais pensé sa théorie des ruines dans un sens moral ou dans tout autre domaine extérieur à l’architecture. Dommage! Car il y aurait certainement trouvé des enseignements qui lui auraient permis d’éviter sa soumission à l’autorité du Führer. 
La théorie des ruines veut soumettre à l’arbitrage du temps les décisions importantes en matière d’architecture: ce que l’architecte doit faire c’est anticiper les actions du temps sur sa propre construction afin d’en préserver toute la majesté. Il doit concevoir son oeuvre en intégrant au plus profond de l’acte de création la certitude de la néantisation: comme le sculpteur perçoit la forme sous le bloc de marbre, l’architecte projète la ruine dans le bâtiment à construire. 

Mais il est étonnant qu’un tel souci pour le «long terme» soit resté cantonné, chez Speer et chez son cruel associé, aux considérations artistiques seulement. Qu’en aurait-il été s’ils avaient poussé leurs pérégrinations intellectuelles jusqu’au domaine de la morale? Et si la projection dans l’avenir devenait le moteur de nos actions? Nul n’est besoin d’évaluer les actions avec une lunette millénaire; la mesure d’une vie suffit. Si Speer s’était sincèrement posé la question, dans son rôle de ministre de l’Armement, de l’effet du temps sur ses actions, en aurait-il changé ses plans? Car il est ici question de lunette. Et pour éviter les décisions à courte vue, il convient de néantiser la vision individuelle pour la fondre dans une appréhension universelle et globale. Finalement, l’alliance hétéroclite de Kant et de Nietzsche. 

Adopter un regard de recul sur ce que l’on fait (que ce soit un recul temporel, postural ou intellectuel) est un enseignement à garder de Speer; ne pas cloisonner notre pensée en est indéniablement un autre.

J. Lovey

12 décembre 2012

Ferret number one. Un milliardaire à Orsières.

Le classement (Bilan) des 300 plus riches de Suisse 2012 a été publié.
Le Valais tient enfin son premier milliardaire en la personne de Nicolas Puech,
Il s'agit d'un citoyen français actionnaire d'Hermès, ayant déposé, il y de cela plusieurs années, ses papiers dans la commune d'Orsières.
Bilan précise: "Depuis 1999, il réside dans le village de La Fouly, sur les hauts de Martigny." Son domicile se situe à Ferret au fond du val du même nom.
Ce lieu d'anciens mayens et d'alpages fait donc la nique à toutes les grandes stations huppées*  du canton avec leurs stars planétaires.
Selon le site officiel de la commune d'Orsières, Le Clou - Les Granges - Ferret comptent 3 habitants à l'année.
Urbain

* John Magnier, le numéro 2 du classement valaisan réside à Verbier.

10 décembre 2012

Fatidique

Décision du conseil municipal d'Orsières, 28.11.12.

Verbier : avalanche hors piste - une personne légèrement blessée

 Le 09.12.2012, vers 10h00, une avalanche s'est déclenchée hors piste dans le secteur du Col des Mines à Verbier. Trois skieurs, deux hommes de 24 et 22 ans et une jeune femme ont quitté le domaine skiable de Verbier, dans le secteur du Col des Mines. A une altitude de 2'600 m, une avalanche s'est déclenchée et a emporté les deux hommes britanniques.

Localisé et sorti de la coulée par la maison FXB, le premier skieur de 24 ans, souffrant d'une légère hypothermie, a été héliporté pour un contrôle médical à l'hôpital de Sion. Le second skieur de 22 ans n'a pas été blessé.

Dimensions de l'avalanche : longueur 600 mètres - largeur 200 mètres - hauteur de cassure environ 1m. Les trois skieurs n'étaient pas équipés d'un système DVA.

Moyens engagés : médecin - hélicoptère d'Air-Glaciers - 2 conducteurs de chien - 1 guide de montagne - maison de sauvetage FXB.

 POLICE CANTONALE VALAISANNE

7 décembre 2012

Quand un aiguillage fait dérailler un journaliste

Il est de bon ton dans le Nouvelliste de dégommer les régies fédérales pour alimenter la paranoïa valaisanne envers Berne:
Ainsi hier avec une accroche en page une, le Nouvelliste titrait:


Un correctif discret nous apprenait aujourd'hui qu'une erreur s'était glissée. (!) La gare de Martigny est en effet belle et bien équipée, c'est la gare de Sion qui ne l'est pas entièrement puisqu'il reste à l'équiper côté de Martigny courant 2013. Le discret correctif sur les faits ne formule aucune excuse. La situation valaisanne est donc comparable au reste de la Suisse. La presse intérieure au canton a encore frappé.


4 décembre 2012

Passer par Orsières en 1827

Henry Seymour to his Sister.


LIDDES, August 10. 

MY DEAR JANE, 

WE left Martigny very early this morning, that we might be able to make a long halt in the middle of the day, for our guides to attend mass, it being Sunday.

We followed the course of the impetuous Drance to La Vallette, a pretty village with the houses painted in a kind of fresco, round the windows and down the sides of the walls; and where the cure's house was distinguished from the rest by the superior neatness of its appearance. Indeed, this is the case in all the villages in this part of the country. The wildness of the situation, and the prettiness of the village, are strikingly contrasted ; for it is surrounded on all sides by tremendous gorges, through which the torrents force their way with incredible fury.

We stopped to have some milk, and the woman who supplied us seemed satisfied and thankful for what we gave her in return; but Mr. Rose had no sooner observed that she was one of the few who were so, than she returned to say she had been considering that we had not paid her enough. I do not believe that these people intend to exact or impose, for they give you what you ask for, without hesi- tation, and without making any sort of bargain; and though, when you pay them, they generally ask for more, they neither look disappointed nor ill-humoured when you refuse to comply with their demand.

Leaving the valley of Bagnes to the left, we passed through a gallery which was cut three years since in the rock; and we continued to follow the course of the river, as it absolutely flew over large blocks of granite with tremendous impetuosity, and with so loud a noise as to prevent our hearing each other speak. There was but just room for the road by the side of the river, which seemed merely to have made its way through the mountains that rise directly and almost perpendicularly from it: those to the right, thickly wooded with pines and larches; those to the left, strewed over with large masses of rock, which seemed only borne up by each other.

At the end of this gorge are the ruins of a monastery of La Trappe. The monks fled at the time of the revolution, and took shelter in Russia. It is built very close to the mountain; and the rocks, which are piled in frightful confusion directly over it, seem to threaten it with hourly destruction. The torrent foams and roars in the front of it; and perhaps the noise might have been some relief to the stillness which pervades a monastery of La Trappe. Here nature reigns in lone and " untamed majesty;" and the situation, wild and desolate in the extreme, is well suited to an order who do all but despair.

On leaving this gorge, the country assumed a totally different aspect, and became bright and smiling. As we passed the village of St. Branchier, some very melodious chimes were playing; and one of our guides told me that they were not regulated by clock-work, but played by manual labour, so that the tunes are continually varied. Here we left the valley, and the road ascends the mountains to the right, looking over the well-cultivated vale of Entremont, watered by the Drance, to the left.

We passed through the town of Orsières, whose situation is romantic, and whose tall and richly-ornamented spire is strikingly handsome; and we then proceeded on to this place, leaving the Montagnes de Prose to our right.

We have been joined at breakfast by an English gentleman, who is agreeable and well-informed, and who has walked with us about the village.

The inhabitants of this part of the country have a very singular appearance. My dear Jane, I am afraid you will say that I am very satirical ; but really there is something in the cut and figure of the men, that puts me very much in mind of a satyr, and yet they are not ill-looking either. As for the women, they are so like each other, that they all appear as if they were twin sisters. They have all the same broad, flat face; the same small eyes, placed widely apart; and the same honest, good-humoured countenance.

I remain, my dear Jane, 
Your very affectionate brother, 

HARRY SEYMOUR. 

LETTER X, A tour to Great St. Bernard's and round Mont Blanc, Harvey and Darton, London,  1827, pp.53-57.
Les liens vers les illusrations pointent vers des estampes qui ne sont pas liées directement à ce récit. Elles appartiennent à la collection de l'hospice.

3 décembre 2012

Liddes en 1827

Fanny Rose to Jane Seymour.



LIDDES, August 10.

MY DEAR JANE, 

As we have been here some hours, we have had time to walk a good deal about the village; and as we have still half an hour to spare, I hope I shall be able to give you a little account of our ramble.

The peasants were coming out of church, in their Sunday attire, and their whole appearance was neat and decent, with an air of great cheerfulness about them. The men were all, without any exception, dressed in suits of snuff-coloured clothes; and the women had little black hats like pie-dishes, with broad ribbons spread at full width round the almost flat crowns, and finished at the back of the hats with two bows and ends. Some of the ribbons were ornamented with tarnished gold or silver; and all of them appeared to have been inherited from their ancestors.

Some of the houses at Liddes are painted like those at La Valette; but most of them are my favourite picturesque wooden houses. We went into one of them, and found a very good-humoured looking woman in it, with a large family of children. She showed us about the house, and seemed highly delighted at our admiring the neatness and orderliness of it. And I do assure you it was no flattery, for every thing was very clean and comfortable: the tables and chairs looked very bright, as if they were nicely rubbed; and the brass kettles and pans were beautifully clean and shining.

The good woman seemed to take great pride in showing my mother her eight children, and in telling her all their good qualities. I gave one of the little boys two or three sous, for which she expressed  great obligation, and which she did not seem at all to expect; but we had no sooner left the door, than she sent another of the children after us to ask for more. On our telling her that we had no more, the girl seemed quite satisfied and pleased, and kept walking on with us, chatting away with the most perfect good-humour. She took us into a very large and remarkably neat wooden house, in which the furniture was as bright and shining as if rubbed with the French polish, and the rooms were spacious and commodious.

I followed the girl into this house before the rest of the party, and attempted to enter into conversation with an old man who was sitting by a fire; but he was so deaf that I could not make him understand me. A poor crétin then came up, and accosted me with strange kind of gestures, putting her hand on my shoulder. 1 am almost ashamed to say that I have not yet learned to overcome a very unpleasant sen- sation, when these unfortunate creatures come close to me ; and I was glad to see my father and mother come in. They made some kind signs to her, allowed her to shake their hands, and gave her a little money. She shook it about in her hands, and looked quite delighted. Indeed, I felt quite ashamed of myself, and determining to overcome my weakness, I patted her on the shoulder ; on which she ran and fetched me a flower, and we parted very good friends.

Our little companion then took us towards the church, and I was quite struck with the pretty house of the curé, in a garden filled with beautiful flowers, among which were the finest hollyhocks I think I ever saw. It is a small, square house, the roof narrowing to a point on the top, which is terminated by a chimney : it is white-washed, and has a border painted in fresco, round the windows and down the sides of the house. In the neighbourhood of London, I might, perhaps, have thought that this parsonage had rather a cockney appearance; but in such a wild, remote situation as this, there is something very  pleasing in the taste and neatness with which it is tricked out.

Here our little companion left us, and I made her very happy by giving her a bow of ribbon from my cap.

The church is a large, handsome edifice, and appears to be in excellent order. While we were standing looking at it, we were accosted by the curé, who, with great politeness, invited us into his house. He showed us his collection of minerals and fossils, and we regretted that we could not spare more time to look at them. He has a good library, which he seemed to have much pleasure in showing my father. He is a man of a very cultivated mind; and he told us that he associates very much with the ecclesiastics of St. Bernard's, and visits them frequently.

I could not help expressing to my father my wonder that this gentleman, so accomplished in his mind and so polished in his manners, should be so perfectly happy and contented in a place where he could find so few companions, and where he lives alone, secluded from almost all the world ; but my father very justly replied, that it was a strong instance of the possibility of being happy in any situation, and under any circumstances, when we feel that we are doing our duty.

My dear Jane, my thoughts reverted to you.
 Ever yours, most affectionately, 
FANNY ROSE.

Seymour, Rose W.
LETTER XI., A tour to Great St. Bernard's and round Mont Blanc, Harvey and Darton, London,  1827, pp.58-63

1 décembre 2012

Tempête de neige bicentenaire

Est-ce là l'Entremont?


Tableau peint il y a juste 200 ans par Turner, représentant Hannibal et ses hommes traversant les Alpes. A voir au Tate Britain. Il est un des premiers peintres à avoir visité le Valais. Une exposition sur le thème de Turner et les Alpes avait été organisée à la Fondation Gianadda en 1999 consacrée à son voyage de 1802. Ce grand tableau a été popularisé par une gravure de Cousen publiée en 1859.


Un exemplaire de cette gravure se trouve dans les archives de l'Hospice. Cote : XV_002 / Auteur : J.M.W. Turner / Genre : Lithographie / Inscription : Hannibal crossing the Alps. / Description : "Des soldats donnent des coups. Le soleil perce au milieu d'un ciel très nuageux."

La tempête représentée ici est absolument remarquable. On dirait carrément la fameuse vague  de Katsushika Hokusai.


La composition de ce paysage est géométrique:


Turner avait été impressionné par l'un des tableaux de Jacques-Louis David représentant Napoléon passant le St-Bernard. On peut donc tout-à-fait imaginer que cette tempête sous la neige représente symboliquement l'Entremont, même si une comparaison avec une aquarelle se trouvant à la National Gallery of Scotland est assez troublante:



Cette aquarelle est datée de 1836 et porte un double titre étonnant dans le catalogue du musée:
From Chambave Looking down the Val d'Aosta towards Ussel ('Sion, Capital of the Canton Valais')


Enfin ces dessins de 1802, selon le même musée,  représentent Liddes (?)  (ci-dessus) et Orsières (ci-dessous).