14 janvier 2023

Salaire minimum : une mesure économique et sociale

Le salaire minimum est une mesure qui garantit aux travailleurs et travailleuses d’endiguer la précarité. La précarité en Suisse dépend aussi de nombreux facteurs autres que le salaire, mais en agissant sur cet aspect, ce sont de nombreux travailleurs et travailleuses qui sont impactés et soutenus. La question de la précarité touche une catégorie de la population plus durement : il s’agit des femmes. En effet, le taux de pauvreté chez les femmes en Suisse en 2019 atteignait 9,1% contre 8,4% chez les hommes. Cette situation est due à plusieurs facteurs qui génèrent directement de la précarité féminine : foyer monoparental, différences salariales, travail de care peu ou pas rémunéré, etc…

Le salaire minimum préviendrait différents problèmes impactant l’égalité des genres, à commencer par l’inégalité salariale, qui en Suisse reste en moyenne de 19%. Dans ces 19% de différence, la moitié environ n’est pas justifiée et se révèle donc principalement liée au genre. Ces données peu encourageantes, alors même que l’égalité salariale est inscrite dans la Constitution Suisse, montrent bien que la mise en place d’un salaire minimum pourrait augmenter celui des femmes, moins payées que les hommes. 

De plus, le travail de care, majoritairement occupé par des femmes, lorsqu’il est rémunéré, ne l’est que peu en raison de son caractère typiquement féminin. La prise en charge, les soins et les travaux ménagers accomplis pour des enfants et des adultes sont des activités considérées comme pouvant être effectuées gratuitement et en général par des femmes. Ces activités, souvent pénibles, sont peu rémunérées en raison notamment du nombre majoritaire de femmes qui les pratiquent. En effet, des études ont montré que plus un métier est majoritairement féminin, moins il sera avantageusement rémunéré. Le travail de care, bien que peu considéré, est néanmoins nécessaire au bon fonctionnement de notre société et devrait donc être rémunéré correctement.

Ainsi le salaire minimum n’est pas qu’une mesure économique, c’est aussi une mesure sociale qui vise à soutenir le combat féministe pour plus d’égalité entre les hommes et les femmes. De ce point de vue, le salaire minimum sert aux personnes précaires et se révèle nécessaire pour de nombreuses femmes de notre canton exerçant des professions peu rémunératrices et qui pourront dès lors toucher un salaire digne pour le travail effectué.

Avec cet argument et tous ceux développés auparavant, Entremont Autrement et son comité soutiennent sans réserve cette initiative cantonale et s’emploieront à la défendre et à la promouvoir avec conviction.

Jasmine Lovey

Présidente d'Entremont Autrement


Merci à Rhône FM pour son article, vous pouvez le retrouver en suivant ce lien.

2 commentaires:

  1. Bonjour, merci pour cet article et pour l'initiative! Pourriez-vous ajouter un lien où trouver le texte et les feuilles de signatures? Meilleures salutations. Anne

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  2. Oui, c'est prévu, nous y reviendrons, dans une dizaine de jours, Pour suivre les liens sur ce sujet, il faut soit cliquer sur le label "22.-". Ou dans la version web de ce blog sur l'image en haut à droite.

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