La petite Suisse veut se défendre. Pour rien. Contre personne. Pas d’ennemis. Pas de problèmes. Mais des fantasmes.
LE PROBLEME
On avait 34 avions acquis à grand prix entre le prix de base et les options supplémentaires pour plus de quatre milliards de francs (quatre milliards !). Quatre avions de l’achat précédent sont déjà tombés. Avec des Concitoyens morts (parfois deux par appareil).
Il nous en reste trente. Ils vieillissent.
LES AVIONS
Côté équipement, les mêmes fautifs, l’armée, qui croit pouvoir choisir toute seule, désire un chèque en blanc. Entre six et vingt-quatre milliards de francs suivant combien on compte et comment on évalue. Dit-elle.
ANECDOTE
Demandez combien de F/A 18 volent aujourd’hui ou demain, actuellement : davantage que deux à la fois c’est difficile pour l’armée suisse ! … qui tente d’atteindre la couverture intégrale du ciel en fin d’année … Bonne chance, dans un pays où déjà en mars 1990 ‘Le Canard Enchaîné trimestriel se moquait de notre aviation qui demandait à être attaquée les jours de semaine axu heures de bureau’, ce qui est encore le cas jusqu’à la fin de cette année. Quand je vous disais qu’on nous ment.
Notre armée a de la peine à choisir, malgré les évaluations publiques et les choix disponibles : pas de problème : là aussi on peut aider. Prenons donc l’avion Rafale (Dassault) de nos voisins français. On échappe à la sphère intercontinentale américaine et on se rapproche d’un voisin bienveillant qui partagera équipements, recherche, développement et industrialisation avec nous. Tout autre choix est a-b-s-u-r-d-e. Absurde, oui. Cet avion français actuel est excellent et nos bienveillants et efficaces voisins développent des programmes d’industrialisation cohérents qui peuvent être partagés (justement en accord compensatoire) avec nous. Dans une langue commune, avec une culture commune, et une vision géopolitique partagée. Des gens comme nous. Vraiment.
LES COUTS
Ici c’est le discount. Si on n’achète que douze avions Rafale de base entre les prix du marché indien ou égyptien (prix des marchés actuels de l’appareil) on s’en sort à un milliard de francs (plus ou moins dix pour cent). Les douze unités en discount et leasing de plus à dix pour cent de leur prix (car en option). Total : 1,2 mia maximum. Le cinquième du prix d’achat de l’armée, et le coût de maintenance le plus bas du monde (oui, l’armée française optimise les coûts de navigation). Total : je le répéte, car on nous a rebattu les oreilles des quatre à six milliard d’achat, 1,2 mia au lieu des quatre à cinq milliards supplémentaires, pour une excellente efficacité. On nous a encore menti. (En dénigrant des voisins.)
COMPENSATION
On (la Confédération par l’armée) nous dit que ces programmes sont compensés par des achats identiques auprès de nos industries : eh bien avec les Américains cela n’a pas marché à plus de 70-75% en général. Même moins. Et avec un fort déséquilibre contre la Suisse romande ou italienne. Même le Contrôle fédéral des finances a constaté une vraie gabegie dans ce domaine.
Non à cet achat. Le message est biaisé. Les priorités politiques ne sont pas fixées par le bon département fédéral. Le budget est quintuplé. Il ne reste plus qu’à s’opposer … et au pire freiner aux quatre fers pour obtenir le choix continental avec la France en cas de défaite aux urnes.
PS: Lors de la défaite (éventuelle) aux urnes le prochain article expliquera pourquoi l’absurde ou ridicule F35 ou le lourd Eurofighter ne font (justement) pas le poids face au Rafale. Nous, les alternatifs, les Verts, en politique, on s’adapte. Oui, on peut. Et en outre cela coûte beaucoup moins cher. Des milliards. Excusez du peu !
Le choix Grec ce week-end précisément d'un escadron de douze Rafale confirme les vues tactiques de cet article : si politiquement un achat est imposé par les urnes, alors l'achat devrait être effectué avec intelligence et modération. Comme en Grèce, pays dont les ressources et donc le dépenses sont limitées. Pour un produit très performant. Suivre aussi les options d'extension de l'achat qui suivent les postes de cet article publié une semaine avant cette dernière nouvelle.
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