Le NF se faisait l’écho vendredi matin des relations tendues entre les Conseillers généraux d’EA et le bureau du législatif bagnard. Pour rappel, le bureau du CG, qui réunit ordinairement en plus de ses membres les présidents de commissions et un délégué d’EA, Pierre Troillet, a décidé de se réunir sans ce dernier et l’en a informé par mail (voir jours précédents).
Il pouvait paraître étonnant que le bureau écarte un minoritaire sous prétexte de vouloir discuter sans lui de la « gestion des positions minoritaires ». On comprend mieux cette curieuse prétention en lisant les propos de la présidente du CG, Mélanie Mento, dans le NF du jour : « En onze ans de Conseil général, c’est la première fois que je remarque la présence des minoritaires », déclare-t-elle sans rire, pour décider aussitôt de les écarter du débat. Pour les UDC, rien d’étonnant puisqu’ils ne sont plus là, mais pour les élu-e-s du PLR, on peut se poser des questions. Où sont-ils donc pour que la présidente n’ait pas encore perçu leur présence ?
En fait, ce propos confirme ce que chacun pouvait penser depuis de nombreuses années : non seulement la majorité PDC de la commune est écrasante et monolithique, mais elle est encore renforcée par un PLR complaisant et le plus souvent aligné sur les positions de la majorité en place. C’est du moins le cas de ses élus qui ont choisi de courir sous une bannière unique : « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette… ». C’est en tout cas ce que semble démontrer le propos de Mme Mento. On attend avec impatience un démenti formel qui puisse nous convaincre que le PLR de Bagnes n’est pas devenu une sous-section du grand frère PDC.
Le gravier introduit par EA dans ces rouages huilés depuis la nuit des temps empêcherait donc cette joyeuse équipe d’imposer sa loi, la loi du silence en l’occurrence. Le bloc PDC-PLR entend donc « gérer les positions minoritaires », Il ne peut pas s’agir simplement de s’imposer par la force puisque ce procédé est déjà largement utilisé dans le plenum. Cela laisse donc penser qu’il s’agit plutôt de trouver le moyen de réduire les minoritaires au silence.
Entremont Autrement croit aux vertus du dialogue. Il réclame la transparence dans les affaires publiques et ne compte pas se suffire de belles déclarations d’intention. Il est convaincu que les citoyennes et citoyens bagnards attendent de leurs autorités davantage d’ouverture et poursuivra son combat.
Dans PDC, n’y a-t-il pas l’adjectif démocrate? Ou despote? Ou pas!
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