1 octobre 2019

Tout ça pour ça !

Précisons d’emblée que le feu des critiques ne visait pas seulement les autorisations de construire. Quelques dossiers importants occupaient eux aussi le devant de la scène : le parking des Marais Verts, l’installation d’un IRM dans le cabinet médical propriété de la commune à Verbier et quelques autres gros chantiers. Ces dossiers ne relèvent pas précisément du service des constructions, mais l’amalgame était vite fait. Ainsi, à chaque fois que le ciel semblait s’éclaircir, l’écho d’une nouvelle «affaire» venait l’assombrir, faisant endosser au service des constructions un rôle de bouc émissaire.

Une fois leur travail accompli, les experts commis à l’audit présentèrent leur rapport et conclusions. Ils en assurèrent eux-mêmes la présentation face au Conseil général, le 18 septembre dernier. Au grand étonnement du législatif bagnard, ils révélèrent le résultat de leurs investigations. Non, le service des constructions ne dysfonctionne pas. Il fait correctement le travail qui lui est assigné : analyser les dossiers sous l’angle de leur conformité à la loi. Non, les délais ne sont pas exagérément longs. Au contraire, les dossiers sont traités dans un délai raisonnable. Certains constructeurs n’ont pas encore saisi le changement de paradigme qui veut que les décisions soient prises en respectant les règles de droit. Ils s’en offusquent et continuent à agiter l’opinion.

Au surplus, le rapport révèle des incohérences dans l’organisation des dicastères. Selon les experts, l’aménagement du territoire devrait être lié aux constructions. Un manque de personnel est souligné dans certains secteurs, comme l’aménagement du territoire ou la police des constructions. Le service des bâtiments devrait être un vrai service ayant à sa tête un ou une chef-fe de service. Il relève aussi des relations perturbées entre certains services ou avec les usagers.

De tous les griefs formulés par le législatif à l’encontre du service des constructions, seuls demeurent quelques reproches à l’intention de deux personnes en matière de relations avec leur entourage, comportements déjà sanctionnés par l’exécutif. Les suggestions en matière d’organisation ont déjà été mises en œuvre, à l’exception des mesures qui figurent ci-dessus et qui seront adoptées dans le cadre d’une réorganisation plus globale effectuée dans le cadre de la fusion des communes.

En conclusion, on peut se dire : «Tout ça pour ça !»

On relèvera cependant qu’il n’est pas anodin que des experts extérieurs au canton, hors toute polémique locale, aient enfin cautionné des procédures qui, depuis des mois, voire des années, correspondent désormais aux exigences légales.

Et ce n’est pas le moindre bénéfice de cette opération.

(à suivre)

Antoine Cretton
Conseiller communal Bagnes

1 commentaire:

  1. Antoine Cretton À raison quant aux jérémiades des agneaux de Conseil général qui sont appelés à devenir moutons.

    Il a encore raison quand il dit que le service des constructions doit être réuni avec celui de l'aménagement du territoire.

    C'est le moment de dire que le Conseil communal avait déjà pris cet engagement le 16 mars 2016 devant le Conseil général.

    C'est donc aussi le moment de dire que cet engagement n'a pas été respecté. Pire encore, une commission "police des constructions" à été soustraite à la Présidence de la commission des constructions assurée par Antoine Cretton pour la confiée à ...Eloi Rossier.

    D'où le problème des permis d'habiter et des rugularisations illicites ou l'absence pure et simple de régularisation.

    Le rapport du fromager présenté au Conseil général recèle quelques trous. Comme par hasard, ces trous concernent les dossiers LFAIE et LRS, les pires, pour lesquels le fromager s'en remet au rapport mensonger de la commune. (On n'a pas fini d'en parler)

    Ceci dit, je répète ici que de ne pas dénoncer les infractions couvertes par le Président et le secrétaire, c'est s'en rendre le complice.

    A titre d'exemple, en faisant "passer" un chalet de 451.54 m2 dans 320 n2 (250 nets), la commission n'a-t-elle pas couverte une infraction à la LFAIE et un faux dans les titres (parcelle 570). Attendre la décision du canton n'est pas une réponse pertinente. Le canton devra lui aussi faire ce qu'il doit.

    Ne pas dénoncer penalement les infractions constatées par Serge Amos, c'est aussi s'en rendre le complice.

    Idem pour le parking, L'IRM,...

    ABE.


    Gabriel Luisier

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