Le 12 décembre 2018, faute de pouvoir mettre le service des constructions au pas, la commission ATCB du Conseil général (Aménagement du territoire, constructions et bâtiments) proposa au plenum - qui la suivit - de refuser le budget 2019 du service des constructions. Telle que formulée, l’intention était ambiguë. Officiellement, le législatif reprochait au service des constructions un fonctionnement inadéquat, un manque de communication crasse et le non-respect des délais dans la délivrance des autorisations de construire. Officieusement, les milieux de la construction s’en prenaient personnellement au chef du service et à son responsable technique.
Le climat de suspicion généralisé s’accentua encore, nourri par les rumeurs et les accusations anonymes de toutes sortes. On peut imaginer que ces conditions aggravèrent encore la tâche des collaborateurs chargés contre vents et marées de préparer chaque quinzaine 40 à 50 décisions d’autorisations de construire, juridiquement fondées, à l’intention de l’exécutif.
La commission ATCB réclamait de toute urgence un audit du service, espérant ainsi fonder des accusations jusque là peu étayées. Le Conseil l’accepta, désireux d’en avoir le cœur net. Deux experts (vaudois) furent rapidement désignés pour entreprendre cet examen. Comme il se doit en pareille circonstance, la délation pouvait désormais s’exprimer sans crainte de représailles et beaucoup ne s’en privèrent pas. Les experts ont ainsi entendu plus de 40 personnes invitées à donner leur avis. Après avoir entendu, analysé, comparé les témoignages des uns et des autres, les experts ont rédigé leur rapport, proposant par la même occasion des recommandations susceptibles d’améliorer aussi bien l’organisation que le climat de travail.
Au cours de cette période, très pénible pour tous, l’architecte communal chef du service des constructions décida de lâcher la bride, estimant que ses conditions de travail n’étaient plus acceptables pour lui. Une convention de départ fut donc signée entre le Conseil communal et lui, visant à le libérer de ses fonctions, en plein accord entre les parties.
Dans le même temps, le Conseil tenta une médiation avec Gabriel Luisier, pour mettre fin au litige qui les opposait en relation avec son licenciement, dossier en cours de traitement devant les tribunaux. Hélas, cette tentative échoua et les accusations réciproques recommencèrent de plus belle.
(à suivre)
Antoine Cretton
Conseiller communal Bagnes
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