24 avril 2019

Famille d'aujourd'hui, osons une politique moderne!

Cet article a été d'abord publié dans le Peuple.VS. Nous le reproduisons ici avec l'aimable autorisation de son auteur et du Peuple.VS.

Le 8 avril, le DSSC (ndlr: Département de la Santé, des Affaires sociales et de la Culture) faisait part aux valaisannes et valaisans des résultats de son étude concernant la situation des familles en Valais.

Anne-Laure Secco
Les chiffres valaisans sont proportionnellement similaires à ceux du reste de la Suisse : 45'000 familles avec enfants de moins de 25 ans, soit environ 32% des ménages privés. A noter que la répartition du travail lucratif demeure imprégnée du modèle traditionnel ; les femmes à temps partiel et les hommes à plein temps, soit environ 51% des familles.

A ce jour, 4% des familles ont une répartition équitable du travail lucratif et du travail de care. Ce chiffre ne m’étonne guère, mais me questionne : quelles en sont les raisons ? Un manque d’envie de s’investir pour les pères ? Une absence de reconnaissance du milieu économique pour le temps partiel des hommes ? Des salaires plus bas pour les femmes ?

Lorsque j’échange avec des amis sur leur vision de la famille et leurs envies, j’entends des visions modernes et progressistes qui, j’en ai bien l’impression, deviennent usuelles auprès de la jeune génération. Toutefois, trop de personnes se heurtent encore à la difficulté de se faire entendre par les milieux professionnels et le monde politique.

On dit qu’il faut une génération pour que les choses bougent, commençons aujourd’hui à s’y atteler. 

D’une part, le rôle de père reste peu valorisé par notre société. Certains diront, nous allons voter pour un congé paternité de 4 semaines, c’est déjà bien! Et si on commençait à vivre en 2019, en osant le modernise, en proposant un vrai congé parental inspiré des modèles nordiques. 46 semaines en Norvège dont 10 bloquées pour chaque parent, 68 semaines en Suède… Cela laisse songeur !

D’autre part, le monde professionnel, axé performance, n’est guère enclin à proposer des temps partiels à ses employés masculins. Toujours difficile de comprendre où seraient les pertes invoquées, alors même que le cumul de temps partiel permettrait une plus grande part d’actifs dans les milieux professionnels. Le rapport le met en avant : il est temps de « … permettre aux parents de concilier leur vie professionnelle et familiale en aménageant des conditions-cadres favorables, … ». Des mesures incitatives en faveur des entreprises seraient-elles utiles pour faire un pas de plus vers l’égalité ?

Pour terminer ce paquet idéal de politique familiale, la Confédération se doit de développer une vraie réflexion autour des structures d’accueil extra-familiale. Les places manquent et elles sont bien trop onéreuses pour un bon nombre de familles qui peinent à boucler leurs fins de mois.

A quand le pas du modernisme et du progressisme pour les familles au niveau politique ?

Anne-Laure Secco
Candidate socialiste au Conseil national

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