La Suisse s’engage au niveau international pour combattre la faim et la pauvreté. C’est bien. Mais pour être crédible, nous devons avoir la cohérence de fixer des règles éthiques à notre place financière. Et comme celle-ci joue un rôle important dans le commerce de la faim, une règlementation en Suisse aurait valeur d’exemple au niveau international. Nous avons une très forte responsabilité morale dans cette problématique.
Surtout, cette initiative pose un principe clair et simple : on ne joue pas avec la nourriture. Les denrées alimentaires ne sont pas des biens comme les autres. Cette spéculation est la plus répugnante des formes de spéculations : elle permet à certains de dégager d’énormes profits, aux dépens des populations les plus pauvres, mais aussi de tous les agriculteurs. Les paysans suisses sont eux aussi touchés par cette spéculation, qui coûte cher à l’agriculture suisse. Avec trois exploitations agricoles qui disparaissent par jour en Suisse, il est plus que temps d’agir.
Cette initiative ne fera pas disparaître, du jour au lendemain, la faim dans le monde. Mais en mettant un terme à une spéculation qui fausse les prix et provoque des famines, nous aurons sauvé des vies et agi de façon juste.
Mathias Reynard
Conseiller national et membre du comité d’initiative
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