20 avril 2012

Syndicats chrétiens, une page se tourne.

On a appris les bisbilles internes au SCIV hier après-midi. Les Syndicats chrétiens du Valais central vont quitter les Syndicats chrétiens et fonder un nouveau syndicat, le comité cantonal résilie immédiatement le mandat du secrétaire général. Pour les uns c'est un conflit institutionnel, pour d'autres un conflit de personne.
Bertrand Zufferey secrétaire central démissionné a notamment raconté dans LED sur Canal9, la longue tradition familiale, il a été dit que son grand-père avait fondé ce syndicat il y a 83 ans. Nous en avons voulu avoir le coeur net en nous replongeant dans l'histoire de cette organisation qui dit d'elle-même qu'elle est  "Le seul syndicat qui s'engage résolument pour une protection de la famille."
Morceaux choisis:

"Une plainte pénale sera déposée contre le président du comité cantonal, lequel je le rappelle, m'en veut depuis que j'ai dû résilier le contrat de sa fille depuis un peu plus d'une année et cherche simplement a régler des comptes par cette attitude-là"


"Je rappelle quand même que c'est un longue lignée syndicale qui existe depuis fort longtemps dans ma famille, d'à-peu-près depuis le début, depuis 83 ans...."


"Votre papa vous a précédé, votre grand-père a fondé ce syndicat..."

Voici le résultat de nos recherches sur la fondation de ce qui était en 1929 la fédération valaisanne des corporations et des syndicats chrétiens.
Les syndicalistes ne récusant pas le travail du dimanche pour eux-mêmes ont fondé cette fédération le dimanche 9 juin 1929, dans le bureau de Maurice de Torrenté, président du Cartel à Sion. Les douze apôtres sont Henri Berra, initiateur du projet; Marc Revaz et Jean Pfenninger du syndicat PTT; Marius Gay-Balmaz, Louis Gross et Fabien Exquis pour les syndicats CFF; Coppey et Voeffray, pour les cantonniers; Adalbert Bacher pour l’organisation chrétienne sociale du district de Sion; Henri Favre, représentant les ouvriers de Chippis; René Jacquod alors secrétaire ouvrier et gérant de la première caisse paritaire de chômage. Marius Gay-Balmaz de Vernayaz, fondateur en devient le premier président, lui même fondateur du premier syndicat des transports, dont le premier groupe aux usines CFF de Vernayaz et de Châtelard est composé en 1926 de 28 membres! L’esprit corporatiste y est défendu par Henri Berra, quant à René Jacquod, il a la fibre plus syndicaliste.

*** 

Autre nouvelle du front de la défense des travailleurs, tombée il y a quelques jours:


Une statue de Kim Jong Il a été inaugurée à côté de celle de Kim Il Sung par Kim Jong-eun.

12 commentaires:

  1. ça, c'est de la politique familiale.

    RépondreSupprimer
  2. Et c'est quoi le cartel dont vous parlez?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Terreau du syndicalisme chrétien dans les année 20, éditeur du journal “Le Travailleur” de 1925 à 1927. Le cartel se réorganise sous l’impulsion d’Henri Berra et de l’abbé Savoy, fribourgeois. Maurice de Torrenté, avocat et député en prend la tête, et suscitera avec Henri Berra la création de la Fédération valaisanne des corporations et syndicats chrétiens en lien avec les syndicats CFF et PTT.

      Supprimer
  3. Le lendemain dans la même émission André Quinodoz a produit la preuve que sa fille n'avait pas été licenciée.

    RépondreSupprimer
  4. Le secrétaire général qui emploie la fille du président.
    Le frère avocat conseil des SCIV.
    Le frère élaborant le site Internet.
    Le beau-fils succédant au beau-père, en descendant le Rhône.
    Le fils et la fille engagés pour travailler avec le père, en descendant plus bas le Rhône.
    Ca, c'est de la politique familiale.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout ça est un peu sybillin, et démontre simplement, si ça se vérifie, la pertinence de ce que Bertrand Zufferey appelle "le bassin syndical" pour stimuler l'esprit d'entreprise. Avec ses limites, André Quinodoz en déclarant qu'une génération construit et qu'une autre détruit a d'ailleurs explicitement fait allusion à la difficile succession qui se vérifie dans d'autres entreprises.

      Supprimer
    2. Vous définissez mal la structure. De quoi parle-t-on ? D'une entreprise familiale privée à but lucratif ou d'une structure illustrant la moitié du partenariat social ?

      Supprimer
    3. Pas la peine de démultiplier vos pseudonymes, vous n'aidez pas à la clarté du débat.

      Supprimer
    4. On se réfère à Kant, car ce dernier commençait par définir le sens des concepts qu'il employait.
      Une entreprise privée n'est pas un syndicat.

      Supprimer
  5. et vous avez oublié le fils engagé par le père quand il fait faillite.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce message ressemble à une attaque personnelle, et n'amène pas d'information pertinente. Un échec dans une entreprise, pour autant qu'il soit démontré, n'est pas disqualifiant.

      Supprimer
  6. Selon le Nouvelliste du 24 avril 2012. Bertrand Zufferey présente des excuses pour avoir fait référence sur le plateau de Canal9 à la situation de la fille du président des syndicats.

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont soumis à un modérateur indépendant.
Ils sont donc publiés avec un temps de retard.
Les esprits s'échauffant au-delà du raisonnable et des bienséances en période électorale, il y a nécessité de le faire, le blog étant responsable devant la loi des éventuelles insultes qui y seraient publiées.
Il n'y a pas de censure politique. Mais l'idée que la terre est plate n'est pas une conviction politique.
Les utilisateurs ANONYMES sont tolérés, mais la modération des commentaires anonymes répond à des critères plus sévères. Merci de votre courtoisie. De manière bien évidente les commentateurs anonymes ne pourront pas être informés des raisons de la modération éventuelle de leurs assertions.