Le Blick avait fait beaucoup pour la renommée du «Pissoir-Poet», comme il nommait Osquart Freysinger, la presse alémanique dont le Tages-Anzeiger, la NZZ, la Basler Zeitung et tant d'autres, lui avait emboîté le pas. Puis le Temps, le Matin et même le Nouvelliste. Plus de cent pages de son press-book le gratifie de cette cocarde.
Maintenant qu'on lui a ici tranché le kiki et que le caquet lui a été coupé dans la presse nationale, le fake journal de propagande politique, pompeusement intitulé Edition Spéciale et distribué dans toutes les boites d'ici, lui a laissé quelques lignes. Il est important de constater que son texte n'apparaît pas dans la version allemande où sa renommée n'est plus à faire en la matière.
Osquart n'a pas perdu la brouillonne emphase qui préside à sa prose amphigourique et il n'arrive pas au bout du premier paragraphe sans utiliser une métaphore pipi-caca. Bel exploit.
Expurgez-en le savoir, puis intégrez, en remuant prudemment, le savoir-être dans la masse et vous obtiendrez le brouet de l'école moderne qui, au mépris des principes pédagogiques les plus élémentaires, veut formater l'homme nouveau planétaire, libre de tout enracinement, ouvert jusqu'à l'incontinence et tolérant jusqu'au déni de soi-même.
Le poète avait déjà utilisé le mot en plenum de manière incompréhensible le 9 décembre 2004. Juste pour le calembour.
Afin d'éviter à mon pays ce triste destin, et convaincu qu'il est plus sûr d'attendre les effets des Bilatérales I avant de s'étaler sur l'autre moitié de l'incontinence continentale, je voterai non à l'extension de la libre circulation du dumping salarial et du chômage et vous invite à faire de même.
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