Soit je n’ai rien saisi des cours de religion de ma scolarité, soit son discours est à des années lumières de ce que je catégorise sous le terme de ‘chrétien’.
Je ne m’étendrai pas sur ses écrits concernant les votations de ces dernières années qui lui restent visiblement encore en travers de la gorge. Je me contenterai pour ce billet de relever son discours centriste, plein de préjugés racistes et manquant diablement d’humanité. Prétendre que contrairement à certains de nos voisins, les suisses ont encore envie de travailler ou encore que le modèle français génère une mentalité d’assisté sont pour moi, clairement des préjugés racistes et populistes. Comme valaisan, il faut porter de sacrées œillères pour oser prétendre que nous autres valaiso-suisses sommes davantage assidus au travail que nos voisins. Ce cher monsieur qui se targue de défendre notre tourisme et le secteur du ‘bâtir’ fait injure à toutes ces mains masculines et féminines voisines qui se démènent jour après jour à leurs tâches pour la prospérité de notre canton. Son champ de vision restreint l’empêche de voir que ses suisses à lui, qui ont eux, soi-disant encore envie de travailler, délaissent les métiers de l’accueil et de la construction, trouvant ceux-ci certainement trop contraignants, ingrats et pas assez rémunérés.
Dans le dernier paragraphe de son texte, il nous rappelle la misère suisse d’antan et sa peur de la voir revenir à cause de propositions, qu’il qualifie, de coupées de la réalité. Dans sa diatribe, il prétend rejeter les abus salariaux et l’indécence des très hauts et des très bas salaires. Ce qui donne dans sa réalité à lui, un NON clair à la limitation de hauts salaires et l’année prochaine un NON tout aussi déterminé à une valorisation décente du travail des moins bien lotis.
Sa réalité c’est aussi: laissez à jamais venir à nous ces petits riches voisins ou lointains que nous puissions continuer à leur éviter l’enfer fiscal et que tous les autres étrangers nous remercient de notre infime bonté à leur confier de basses besognes contre salaire, même indécent soit-il.
Au vu de tout ce qui précède, nous n’avons à coup sûr pas le même sens chrétien et de la réalité. Enfin, je laisse chacun répondre au questionnement de mon titre.
YANNICK BUTTET conseiller national PDC
Depuis quelque temps, surgissent des propositions visant à entraver - les tenants de l'économie planifiée diront à cadrer - le développement de notre économie. Initiative Minder, Lex Weber, 1:12, salaires minimaux, LAT, etc., etc. Notre capacité de générer de la richesse et des emplois est ainsi restreinte et soumise à un contrôle toujours plus fort. Ces propositions suicidaires sont faites sans une vision globale du développement de notre société et sans en peser les conséquences à long terme.
Dans une Europe en proie à une crise durable, notre pays fait figure d'exception et est souvent cité comme modèle de succès. C'est ce bien-être supérieur à la moyenne qui fait penser à certains que cette situation est acquise pour toujours et qu'on peut désormais se permettre tout et n'importe quoi dans la régulation de la société et du marché. Penser cela, c'est omettre que la stabilité politique et la flexibilité du travail sont la force de notre pays.
La stabilité politique d'abord que nous mettons à rude épreuve en générant de l'incertitude: dans les investissements avec la Lex Weber et la révision de la LAT, sur la pratique salariale avec 1:12, les salaires minimaux et sur le cadre fiscal avec l'impôt sur les successions ou la suppression de l'impôt forfaitaire.
Les conséquences de ces propositions sont dramatiques pour notre pays. Mais, le pire, c'est que nous nous demandons tous quelle sera la prochaine étape qui plombera un peu plus la compétitivité de la Suisse et du Valais. Dans ce flou, les investisseurs, désécurisés, renoncent à engager des moyens pour bâtir ou entreprendre.
La flexibilité du marché du travail ensuite. Contrairement à certains de nos voisins, les Suisses ont encore envie de travailler. Il y a longtemps que nous avons compris que les réglementations trop strictes dans le domaine de l'emploi sont contreproductives tant pour les employeurs que pour les employés. Tout en rejetant les abus salariaux et l'indécence des très hauts et des très bas salaires, force est de constater qu'à vouloir «surréglementer» l'emploi, les entreprises renoncent à engager ou délocalisent leurs activités dans un pays souple avec la main d'œuvre. Si nous sommes parvenus à maintenir cette flexibilité, elle est aujourd'hui en danger! Et nous autres Romands qui aimons railler le modèle français et la mentalité d'assisté qu'il génère, ferions bien de balayer devant notre porte et de nous battre contre ces idées «révolutionnaires» avant de nous réveiller dans la même situation.
Nous ne devrons jamais oublier que le Valais, mais aussi la Suisse, a souffert pendant de nombreux siècles de la pauvreté. Cette pauvreté qui a notamment poussé de nombreuses personnes à l'émigration n'est pas si éloignée dans le temps. Ces propositions coupées de la réalité, même si elles partent d'un bon sentiment, pourraient bien nous renvoyer dans la misère.
Lle positionnement n'est pas chose facile à décrire, mais ça tombe bien parce que le Temps d'aujourd'hui a publié le rating des conseillers nationaux. Mathias Reynard est à -8.1, Stéphane Rossini à - 7.7 et Oskar Freysinger à +6.9. Le tir groupé de nos centriste penche à droite:: Viola Amherd 0.1, Yannick Buttet 1.1, Christophe Darbellay 1.4, Jean-René Germanier 1.9
RépondreSupprimerLe discours de Yannick Buttet sur "Complexes de riches" mériterait plutôt du + 5.8 :) mais pourquoi n'est-il donc pas au parti libéral ? Moins de chances d'être élu, vous dites ? Ah oui, je n'y avais pas pensé.
RépondreSupprimerLes Suisses aiment travailler plus que nos voisins a-t-il affirmé ? C'est bizarre, pourquoi alors à partir de 50 ans, les gens ne visent-ils plus que la retraite anticipée ? Avec un petit pont doré, c'est encore mieux. Et pourquoi les jeunes Suisses ne visent-ils eux très souvent que la planque bien payée ? Et pourquoi ne les voit-on que très rarement dans les boulots difficiles (boulanger, cuisinier, métiers de la construction, de l'hôtellerie, de la restauration, dans les EMS ?). En résumé, Urbain a raison, les Suisses aiment travailler pour autant que ça paie et à moins de ne pas se salir les mains (les étrangers font ça très bien) et surtout pas trop longtemps.