8 juillet 2010

Le grand baillif va-t-il interrompre les grandes vacances du grand conseil pour interrompre le grand voyage de Bernard Rappaz?

Dans le Temps d'aujourd'hui:
La démocratie a confié au Grand Conseil la compétence d'octroyer la grâce. C'est à lui qu'il appartient de savoir s'il entend s'en saisir dans un délai qui permette d'éviter l'abîme s'il parvient, in fine, à la conviction intime que c'est son devoir souverain.
Pierre Veya.

Cette thèse divise les commentateurs politiques, jusque dans les blogs valaisans:

5 commentaires:

  1. après lecture des journaux de ce jour, je suis profondément touchée par la lutte de M. Rappaz pour retrouver la liberté. il me semble que le calendrier prévu pour statuer de son sort, soit la session de novembre, permettra à l'état de conserver sa bonne conscience lors de la mort de cet homme.

    Posté par g. nanchen — 08 Juil 2010, 08:01

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  2. L'Etat de droit prévoit également les procédures de recours en grâce.
    L'Etat de droit permet au parlement de fixer lui-même son agenda.
    En toute liberté.
    Jean-François Copt est donc libre de laisser crever Bernard Rappaz ou non. Il n'y est pas obligé. Jean-François Copt, ressaisis-toi, la vie de Bernard t'appartient aussi. Ne laisse pas ton frère égaré seul devant sa mort.


    Tapagoille est en train de débattre pour se déterminer sur son soutien à Bernard Rappaz.
    Nous ne nous prononçons pas sur son combat comme chanvrier.
    Nous ne nous prononçons pas sur son combat juridique et son parcours pénal.
    Nous ne nous prononçons pas sur la moralité de sa grève de la faim.
    Nous en prenons acte.

    Ceci dit, nous exigeons que le grand conseil se réunisse dans les plus brefs délais en session extraordinaire. Et prétendons qu'il appartient à Jean-François Copt de convoquer une telle séance, pour que la procédure du droit de grâce soit possible.
    C'est aujourd'hui la seule issue raisonnable pour ne pas faire preuve d'inhumanité.
    Nous ne demandons pas que le grand conseil gracie Bernard, nous demandons qu'il lui réponde.

    tapagoille.blogspot.com

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  3. Anne-Marie Sauthier PLR également présidente de la commission de justice a dit avec froideur dans le Nouvelliste d'aujourd'hui. "Les recours en grâce ne peuvent être traités qu'en mai ou en novembre. Comme c'était trop tard pour la session de mai, la décision sera prise en novembre." p.17
    A la page 22, la même Anne-Marie Sauthier s'exprime avec beaucoup plus de bienveillance sur l'affaire Luca.
    L'affaire Rappaz pourrait donc bientôt devenir l'affaire Copt qui reste le seul acteur mobilisable pour la résolution de cette crise. En ne le faisant pas, il tient en effet Esther Waeber en otage.

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  4. un lecteur attentifjeudi, 08 juillet, 2010

    La convocation du grand conseil n'appartient pas qu'au grand baillif. La constitution est claire:

    Art. 44
    1 Le Grand Conseil s'assemble de plein droit:
    1. en session constitutive le quatrième lundi qui suit son renouvellement intégral;
    2. en sessions ordinaires, aux échéances fixées par la loi.
    2 Le Grand Conseil s'assemble en sessions extraordinaires:
    1. lorsqu'il le décide spécialement;
    2. sur l'invitation du Conseil d'Etat;
    3. quand vingt députés le demandent en indiquant les objets à traiter.

    Se trouvera-t-il 20 députés courageux pour en faire la demande?

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  5. Valais: le Tribunal cantonal rejette le recours de Bernard Rappaz

    Le Tribunal cantonal valaisan a rejeté le recours de Bernard Rappaz. Le chanvrier avait contesté la décision de la conseillère d'Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten de lui refuser une nouvelle interruption de peine.

    Dans un communiqué diffusé vendredi, le Tribunal cantonal (TC) indique que la grève de la faim de Bernard Rappaz et les dommages qui en résultent pour sa santé ne sont pas des motifs qui peuvent seuls justifier une interruption d'une peine privative de liberté. "S'il en allait autrement, n'importe quel détenu fermement décidé à parier sur cette méthode pourrait bénéficier d'un interruption d'exécution", précise le TC.

    Le jugement devrait être attaqué par l'avocat de Bernard Rappaz, Me Aba Neeman, qui avait déclaré le 7 juillet dernier à l'ATS être prêt à aller jusqu'au Tribunal fédéral pour sauver son client.

    Bernard Rappaz poursuit son jeûne de protestation à la section carcérale des Hôpitaux universitaires de Genève. Il est en grève de la faim depuis presque cent jours non consécutifs. Le détenu a en effet bénéficié d'une interruption de peine de moins de quinze jours en mai dernier.

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