28 février 2020

Pas d'inculpation avant les élections... L'avis de Pierre Troillet

L'archiviste s'est fait tirer les oreilles pour avoir oublié de rapporter un épisode crucial du feuilleton Bagnard replacé dans la perspective des municipales. Le voici:

Extraits:

Au niveau politique, les responsables des partis bagnards se refusent à critiquer la justice en raison de la séparation des pouvoirs. Mais tous souhaitent un retour à la normale. «Cette affaire nous plombe, la commune a aussi des affaires courantes à régler», confie François Roux, président du PLR local. Concernant les prochaines élections, que les responsabilités ne soient pas établies pose un problème aux petits partis. Selon eux, le PDC s’en sort bien. «Les experts parlent d’un système. Difficile d’imaginer que le parti majoritaire n’y ait pas joué un rôle. On pourrait même parler de complaisance», estime le conseiller général d’Entremont Autrement Pierre Troillet. Le président de l’UDC par intérim, Raphaël Filliez, fait une réflexion similaire: «La justice établira les responsabilités. Mais le fait est que le PDC est majoritaire depuis des décennies.»



Le coordinateur du PDC balaie ces critiques: «Je comprends que certains veulent faire de la politique avec ça, mais le Conseil communal est un collège dont chaque membre assumera ses responsabilités. Il compte aussi des élus d’autres partis.» Le président PDC de Bagnes depuis 2013 Eloi Rossier - qui se retire en fin d’année - ne pense pas que le jeu politique sera modifié par l’affaire des constructions, responsabilités établies ou non: «La commune fait le travail de régularisation qu’on attend d’elle. Les dernières élections ont eu lieu après l’éclatement de l’affaire et le PDC n’a pas été pénalisé.» Pour François Roux, c’est un système qui a eu beaucoup de gagnants: «Tout le monde en a un peu profité, le canton aussi avec la péréquation financière.»

Pas de garde-fou

Même en cours de régularisation, l’affaire des constructions de Bagnes met à mal la confiance envers les autorités communales et cantonales. En dénonçant les responsables, la justice aiderait à la restaurer. Mais comme le rappelle Pierre Troillet, cette affaire pose la question, essentielle, de la surveillance et des contre-pouvoirs: «Bagnes a démontré que le fonctionnement de nos institutions peut être défaillant. Il est difficile d’imaginer qu’il n’existe aucun garde-fou et qu’une commune puisse déraper ainsi.» A ce titre, le travail de la constituante pourrait proposer des solution.


NF 01.02.2020 /pt

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