6 juillet 2015

Protéger les droits humains et l'environnement

La rédaction d'Entremont Autrement ouvre parfois ses colonnes à des invités extérieurs. Aujourd'hui, c'est Robert Métrailler du Centre-Gauche PCS qui se lance. 

Un peu marre de ces « valais âneries » qui occupent les médias depuis trop longtemps ! Envie d’aller voir plus loin et de vous parler de l’initiative pour des multinationales responsables.

Aujourd’hui, les multinationales doivent respecter les droits humains et environnementaux. Aucune contrainte n’existe pourtant et le Conseil fédéral mise sur la bonne volonté des firmes. Cela reste nettement insuffisant. Le texte de l’initiative prévoit l’introduction dans la loi d’un devoir de diligence des entreprises. Les sociétés doivent donc vérifier si leurs activités à l’étranger conduisent à des violations des droits humains et environnementaux, prendre des mesures pour y remédier et rendre des comptes. Si le devoir de diligence est bafoué, ces firmes pourront être amenées à répondre de leurs manquements devant les tribunaux suisses, amendes à la clé.

Protéger, respecter et réparer

Tel est le cadre de référence élaboré par les Nations Unies dans ses principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.

Ce document, rédigé par le Secrétariat général chargé de la question des droits de l’homme, fut approuvé le 16 juin 2011 par le Conseil des droits de l’homme. Les principes directeurs reconnaissent fondamentalement :
Les obligations existantes qui incombent aux Etats de respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l’homme et les libertés fondamentales ;
Le rôle dévolu aux entreprises en qualité d’organes spécialisés de la société remplissant des fonctions particulières, tenues de se conformer à toutes les lois applicables et de respecter les droits de l’homme ;
La nécessité que les droits et obligations s’accompagnent des voies de recours appropriées et efficaces en cas de violation.

Dans les pays à bas salaire, des multinationales suisses sont actives dans des domaines tels que la chimie (engrais, herbicides…), le textile, le courtage et l’extraction de matières premières ou encore l’agroalimentaire. Nombre de ces sociétés dégagent des bénéfices mirobolants en violant systématiquement les droits humains. Cela passe par des conditions de travail inhumaines et une atteinte grave et répétée à l’environnement. Malgré les alertes lancées par de nombreuses organisations, malgré les rapports d’experts rédigés par divers organismes et malgré les obligations formulées par l’ONU, ces entreprises continuent à bafouer ces droits humains fondamentaux dans le seul but d’augmenter leurs bénéfices déjà exorbitants, au profit de leurs actionnaires. Cette situation est tout simplement scandaleuse. Il est temps de mettre fin à cette catastrophe humaine et écologique en soutenant activement l’initiative populaire « pour des multinationales responsables ». www.initiative-multinationales.ch


Robert Métrailler
Candidat au Conseil national
Centre-Gauche PCS

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