Tout d'abord que l’Etat n’a pas droit de vie et de mort sur ses citoyens, y compris envers ceux aux actes les plus ignobles. A chaque fois qu'il le fait, il transgresse la limite entre le contrat social et le droit naturel. Ainsi, si le peuple souverain a le droit de changer la Constitution suisse et de renier des accords internationaux, il n’a moralement pas le droit de décider de la mort de quelqu’un.
D'autres part, rappelons à ceux qui s'indignent des montants dépensés pour des prisonniers à vie dans une cellule que les coûts engendrés par la peine capitale sont largement plus élevés, jusqu’à dix fois, que la détention à perpétuité au point que certains Etats américains (Kansas, Connecticut, Nebraska) envisagent l’abolition non pas pour des raisons philosophiques ou morales, mais pour de simples considérations pécuniaires.
Finalement, il faut redire avec force que l’Etat n’a pas vocation à venger: il doit protéger efficacement ses citoyens, aider les victimes et rendre la Justice. Quelle crédibilité donner à un Etat qui choisirait de céder à la vindicte populaire (populiste?), et certes à la peine des familles des victimes, au détriment du droit à la vie? N'a-t-on rien appris depuis le pouce levé des empereurs romains?
Assurément, certains partis en préférant surfer sur ces questions plutôt que de faire preuve de responsabilité nous prouvent que le progrès est bel et bien un mythe.
Très bien Josué.
RépondreSupprimerNe pourrait-on pas attendre de M. Addor et de ces nouveaux justiciers qu'ils préfèrent le Commandement ''Tu ne tueras point'' à ''vie pour vie'' de l'Exode ?