27 décembre 2010

Chasseurs pour une protection face à la violence des armes

La trêve de Noël étant propice à réfléchir sur la pacification des relations humaines, nous poursuivons notre réflexion sur l'Inititative contre la violence des armes qui sera votée en février. Aujourd'hui l'avis d'un chasseur qui connaît bien l'Entremont pour y pratiquer son sport favori:


Violence des armes : rétablir les faits !

ChasseSuisse mène depuis plusieurs mois une véritable chasse aux sorcières contre l’initiative populaire intitulée « Pour une protection face à la violence des armes », qui demande que la Confédération règle l’usage abusif des armes. Les personnes désirant acquérir ou posséder des armes doivent disposer des compétences nécessaires. Quant aux armes de service, elles devront être conservées à l’arsenal.
Les auteurs de l’initiative ont privilégié explicitement les chasseurs, mentionné à l’alinéa 2 du texte. Par l’obtention de leur permis, les chasseurs peuvent justifier d’une formation, de leur capacité et de la nécessité de posséder une arme. Pour ces raisons, ils ne sont pas concernés par l’initiative, la preuve du besoin et des compétences étant acquise.
Avec un ton méprisant, ChasseSuisse stigmatise les chasseurs soutenant cette initiative. Le procédé est malhonnête et irrespectueux à l’égard des principes démocratiques. De plus, le propos est exagéré, car il est mensonger d’affirmer qu’il s’agit d’une attaque contre la chasse. Si tel était le cas, je ne serai pas, comme chasseur, membre du comité d’initiative !
L’initiative ne vise qu’un but : éviter les trop nombreux suicides (3'410, de 1996 à 2005 avec une arme!) et les assassinats ; réduire les tragédies meurtrières qui sévissent régulièrement (Parlement de Zoug, etc.). Les chasseurs n’ont aucune raison de ne pas y souscrire. Ce n’est pas une question de chasse, c’est une question d’éthique ! Il s’agit de sauver des vies.
En s’engageant de cette façon contre l’initiative, ChasseSuisse se trompe de combat et ne défend pas une image positive des chasseurs. C’est regrettable et cela nous discrédite.
Stéphane Rossini
Chasseur – Conseiller national – Président du comité "Chasseurs pour une protection face à la violence des armes"

3 commentaires:

  1. Monsieur le Conseiller national,

    Pardonnez-moi l'outrecuidance de préciser l'énoncé de votre pavé de signature, mais il est évident qu'en qualité de « vice-président du PS Suisse » vous ne pouvez pas ne pas être du comité d'initiative. Les chasseurs auront certainement déjà rectifié d'eux-mêmes.

    Rétablir les faits... De quels faits parlez-vous à proprement parler ?
    De « l'usage abusif des armes » ? « Abusif » et « armes » demandent précisions et précisément vous n'expliquez malheureusement pas grand chose. Qu'entend-t-on par « disposer des compétences nécessaires » ? Les très malheureux accidents qui entachent régulièrement une saison de chasse sont là pour rappeler que la haute formation dispensée aux chasseurs n'est pas une garantie absolue contre le risque zéro. « Réduire les tragédies meurtrières qui sévissent régulièrement » ? Pour l'objectivité de votre propos, le « etc. » qui suit l'exemple du Parlement de Zoug mériterait d'être développé.

    Mais vous avez raison, l'initiative n'est pas dirigée contre les chasseurs. Dans l'absolu, ni contre les tireurs dont je fais partie ; je me demande quand même à quelle sauce - Poivrade ou Grand Veneur - mes compétences de tireur pourraient être attestées en cas d'acceptation de l'initiative. Bref, c'est un détail, car tous deux nous le savons très bien : dans l'exercice de nos passions respectives, c'est assez facile de tester nos compétences. En dehors de cela, disons que... l'autorité sera presque obligée de nous faire confiance, autant à vous qu'à moi.

    Force est de constater, que cette initiative vise ce qui est tu dans votre billet : désarmer le citoyen soldat, le soit-disant amateur de milice! Sauf erreur de ma part, c'est bien de cela dont vous parliez un 29 juin 2008 dans le journal « Le Matin Dimanche » : « seul le professionnalisme peut être gage de compétence pour les soldats et, surtout pour tous les échelons de commandement. L’amateurisme de milice est d’un autre âge, qu’on le veuille ou non. » C'est un point de vue qui se défend - on est en démocratie - mais l'amalgame milice - amateurisme est aussi tiré par les cheveux que la corrélation entre nombre d'armes militaires dans les foyers helvétiques et nombre de suicides / drames par armes à feu.

    Encore un mot sur « la pacification des relations humaines », pour conclure.
    S'il suffisait de retirer les quelques 250'000 armes d'ordonnances des placards des ménages suisses pour « pacifier les relations humaines », j'avoue que, le monde serait vraiment merveilleux - plus de querelles de voisinage ...qui se finiraient à grand coups de pelle à neige, avec mort d'homme à la clé. Pardonnez-moi cette pointe - je sais, j'abuse, mais : à quand une initiative « Pour la protection face à la violence des pelles à neige » ?

    Avec mes salutations distinguées,
    François M. Monney

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  2. C'est vraiment rigolo de constater comment monsieur François Monney retourne la violence des armes contre lui-même et se tire une balle dans le pied dès le premier paragraphe de son message.
    Proposer un rectificatif parce que Stéphane Rossini ne déclare pas qu'il est vice-président du PS, et en tirer argument ad hominem est un procédé rhétorique qui ne résiste pas à une deuxième lecture. Comme si la qualité de vice-président du PS venait amoindrir la pertinence des arguments.
    C'est bien plutôt cette manière de raisonner qui est suspecte, dans la mesure où ce type d'attaque ad hominem peut facilement se retourner contre celui qui la profère. François Monney qui se déclare ici tireur, est en fait officier d'état major-général (lieutenant-colonel) et à la vie civile traducteur pour le département fédérale de la défense. Mais ses lecteurs auront aussi "rectifié" d'eux-mêmes, comme il dit.

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  3. Pan! Pan! et re Pan!
    Un coup d'envoi
    Un coup de doigt
    et
    Un coup de maître

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