La population orseraine devra se prononcer début février sur le passage de 11 à 7 conseiller.ères communaux, le tout étant étudié dans ce document disponible sur le site de la commune.
Si on peut se poser la question de l’utilité de ce changement, notre section s’intéresse plus particulièrement à ce qui est important dans la gestion d’une commune. L’efficience recherchée par le passage à 7 semble logique, bien qu’il paraisse quelque peu difficile de diminuer le nombre de conseiller.ères tout en n'augmentant ni les pourcentages des élu.es, ni celui des employé.es communaux. Réponse a été donnée à l’Assemblée primaire, puis dans le document mis en ligne sur le site de la commune, l’administration communale pourrait être mieux réorganisée et répondre en l’état actuel au transfert de la masse de travail du Conseil communal vers l’administration. Cela peut néanmoins interroger : pourquoi ne pas réorganiser d’abord, comme ont pu le faire d’autres communes citées dans le rapport, et diminuer le nombre de conseiller.ères ensuite ? Ajoutons également à ce flou, le fait que le rapport n’ait pas été disponible à temps pour l’Assemblée primaire, ce qui a évidemment rendu difficile une compréhension fine des conséquences d’un passage de 11 à 7, au moment même où la population était informée officiellement.
La section EA d’Orsières ne voit pas de raison particulière de s’opposer à ce passage de 11 à 7, mais souhaiterait poser plusieurs questions en lien avec les responsabilités du Conseil communal et surtout les défis de l’avenir. Tout d’abord, il semble incompréhensible que la question du Conseil général ne soit pas proposée à la population. Alors que le Conseil communal propose de modifier son organisation, ce qui chamboulera visiblement également l’administration communale, pourquoi ne pas poser une question démocratique à la population orseraine ? Finalement, dans son rapport, le Conseil communal relève le fait que cela ne leur semble pas nécessaire, notamment en raison de la fréquentation parfois élevée de l’Assemblée primaire pour les sujets importants. Mais opposons tout de même l’argument que cette question aurait mérité également réflexion pour la population qui aurait ainsi pu déterminer son souhait ou non d’un législatif établi et doté d’un rôle de contrôle important.
Le rapport met souvent en évidence le fait de décharger une partie de l’opérationnel effectué actuellement par les Conseiller.ères communaux à l’administration pour que ces dernier.ères s’orientent vers des tâches plus stratégiques. Il est évident que la gestion d’une commune a tendance à se professionnaliser et qu’il peut être très gourmand en énergie et en temps de faire partie du Conseil communal. Cependant, il semble intéressant d’insister sur le pouvoir décisionnel du Conseil. En réduisant le nombre de Conseiller.ères, on augmente également la responsabilité morale de ces membres. Avec l’augmentation des délégations de certaines tâches, voire la vente de certains biens et services publiques, à des entreprises privées, c’est le pouvoir de déterminer, contrôler et soutenir certaines mesures à l’avenir qui se trouve relégué à d’autres instances. Au-delà des considérations de fonctionnement du Conseil communal, il en va de notre responsabilité de préserver le pouvoir décisionnel sur nos infrastructures, nos services, et ce qui permet que l’on fasse collectivité.
Entremont Autrement, plus particulièrement sa section locale ne s’oppose donc pas à une diminution de 11 à 7, mais sera attentif aux propositions et décisions futures, comme le mouvement l’a toujours fait jusqu’à maintenant.
La section EA Orsières
PS : Notons une phrase intéressante dans la section Faiblesses d’un Conseil communal à 11. « Il est plus difficile de trouver un consensus dans un conseil plus étoffé. » Etant donné que le PDC a la majorité absolue au sein du Conseil, le consensus ne doit pas être trop difficile à chercher.
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