On se souvient encore de l’échec de la loi CO2 en 2021, et même si le scrutin s’était joué à quelques voix, son principal échec était dû à l’introduction de nouvelles taxes, notamment sur les énergies fossiles.
Mais le climat et son dérèglement
étant des questions brûlantes (on peut se rappeler les chaleurs écrasantes de
l’été passé, le risque de sécheresse qui menace encore localement la Suisse, ou
encore la crainte de grands incendies), diverses initiatives tendent à pousser
la Suisse vers la neutralité carbone et c’est le cas de l’initiative des
Glaciers. En réponse à cette dernière, le Conseil fédéral a donc proposé la loi
Climat en contre-projet, qui a été acceptée par le Parlement et qui se retrouve
en votation en juin en raison d’un référendum.
Pourtant cette loi devrait
satisfaire largement la population et tout le spectre politique. Aucune
nouvelle taxe n’est prévue et des mesures d’accompagnement sont mises en place
pour la transition de la Suisse vers la neutralité climatique. Ainsi, sans
impôt supplémentaire, mais via le budget général de la Confédération, des aides
seront distribuées pour le remplacement des chaudières à mazout et à gaz, ainsi
que l’assainissement des bâtiments. Des crédits sont également prévus pour la
recherche et l’innovation afin d’explorer des solutions face aux conséquences
listées plus hauts au dérèglement climatique.
Pourtant l’opposition à cette loi
est réelle, notamment l’UDC. La campagne sera donc ardue sur cette question et
elle a déjà son lot de fake news et d’arguments indécents. Non, on ne forcera
pas les personnes qui ont une chaudière à mazout à la remplacer alors qu’elle
est pratiquement neuve, non on ne précarise pas l’approvisionnement électrique
par cette loi, non ce n’est pas à cause de l’immigration que la Suisse ne
parvient pas à économiser de l’électricité. Tous ces arguments visent
principalement à instiller la peur et surtout se fonde sur la stratégie du
« on verra plus tard ». Mais intervenir maintenant sur ces questions,
c’est en réalité déjà un peu tard.
En effet, on ne parle
d’approvisionnement électrique comme si cette question était nouvelle avec la
guerre en Ukraine. Mais cette question était déjà bien réelle avant. Il en va
de même pour les énergies fossiles, nécessaires selon les opposants à la survie
énergétique de la Suisse. Mais elles étaient déjà un problème il y a 20 ans. On
a toujours su que ce type d’énergie ne serait pas infini et il est
particulièrement inconscient de continuer de tabler sur elles pour l’avenir.
Lorsque le pétrole se tarira et que rien n’aura été fait pour le remplacer,
alors on regardera en arrière et on se demandera pourquoi on n’a pas agi avant.
Faire l’autruche sur les problèmes d’approvisionnement électrique et énergétique
en agitant le spectre du black-out ne permet certainement pas de trouver des
solutions viables et à longs termes. Il faut donc cesser de croire que tout
s’arrangera et commencer à remettre en question notre consommation d’énergie et
trouver des solutions pour pérenniser des comportements responsables.
Nous sommes à un moment pivot de
l’histoire humaine : et en cet instant il est nécessaire de prendre ses
responsabilités et d’admettre une solution tout à fait raisonnable et qui fixe
des objectifs clairs, atteignables et ce pour le bénéfice de la population et
non à son détriment.
Votons donc OUI le 18 juin !
Jasmine Lovey
Présidente d'Entremont Autrement
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