17 novembre 2013

Initiative 1:12 : que veut-on nous faire croire?

"Les dénonciations justifiées de récents dérapages manifestement non contrôlés n'autorisent en rien l'intrusion de l'Etat dans un domaine privé qui ne le concerne pas. S'en référer à lui serait mettre indirectement sous surveillance le niveau des rémunérations des dirigeants d'entreprises privées en obligeant par exemple la publication de ces revenus. Cela est d'autant moins justifié que la rémunération des cadres de direction et des administrateurs n'est pas une science exacte et que leur fixation répond à un certain nombre de critères peu facile à expliquer."

Cette citation paraît bien actuelle et cependant elle date de plus de dix ans! J'ai retrouvé dans mes papiers un vieux journal de la Chambre Vaudoise de Commerce et de l'Industrie; cette citation est tirée de l'éditorial de son édition du mois de mars 2002 écrit par M. Hubert Barde, président de cette association. A l'époque déjà, il y avait eu des scandales de parachutes dorés et de salaires d'administrateurs et de membres de direction démesurés; à l'époque déjà, des voix s'élevaient pour introduire plus de transparence et plus de contrôle de la part de l'Etat; à l'époque déjà, ceux qui étaient opposés à ce genre de mesures argumentaient qu'elles nuiraient à la compétitivité de la Suisse sur le marché international, et que toute obligation de transparence et tout contrôle de l'Etat aurait pour conséquence le départ des dirigeants vers d'autres cieux plus cléments, la délocalisation d'entreprises, etc....

Des arguments souvent entendu en 2002, et aujourd'hui, et qui ne se sont jamais traduits dans les faits!

A chaque fois qu'une initiative pourait apporter un changement important dans la manière de gérer notre richesse et nos ressources pour favoriser plus de solidarités et moins d'intérêts à court terme, on agite devant nos yeux le spectre de la crise économique et de la pauvreté pour tous.

Habitantes et Habitants de cette terre, réveillez-vous!!! Si on nous peint le diable sur la muraille, ce n'est pas parce que le changement nous jetterait tous dans la pauvreté mais simplement parce que le changement priverait certains nantis de privilèges!!!

Sophie

2 commentaires:

  1. D'un côté, les mendiants interdits et de l'autre côté des nantis encore plus, toujours plus riches. Et le peuple qui tremble et qui tremble encore. A chaque votation visant un partage des ressources et des richesses, ou la protection de notre environnement, c'est la même litanie de la peur qui déferle comme une vague menaçante. Attention, bonne gens, vous allez perdre, perdre du fric, perdre votre liberté, perdre votre sécurité. Vous ne pourrez plus construire et vous en foutre plein les poches, vos terrains perdront de la valeur et vos pauvres enfants vont recevoir moins d'héritage (quelle horreur !), les musulmans vous envahiront, les mendiants et les gitans vous voleront, l'état mettra le nez dans vos salaires, les impôts augmenteront, etc... Derrière ce credo de la peur, il n'y a qu'un dieu, arrogant et manipulateur, celui de l'argent.

    OUI A 1.12

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  2. A écouter ou à lire certains, le système est parfait et il ne faut pas le toucher. Ou nous voyons dérapages et salaires complètement démesurés, ceux-ci voient une chance pour les salariés 'standards' de voir une majorité des impôts payés par le petit nombre de tops managers. A les écouter, nous devrions plutôt nous battre pour baisser les revenus de salariés 'standards' au profit d'une élévation du salaire des tops managers afin que les recettes de l'Etat prennent l'escenseur. Comme pour la hausse de la vignette, ce qui fait le beurre de l'Etat ne fait pas nécessairement le beurre du citoyen.

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