5 novembre 2010

Orsières dans la tempête de la grande histoire. (VIII)

Le colonel Fonjallaz qui est le vrai moteur de l'instrumentalisation de l'affaire d'Orsières avait pour but de discréditer ceux qui n'étaient pas soldats de métier dans la carrière d'officier. L'armée comptait neuf divisionnaires et Fonjallaz ne supportait pas que Bornand sorte de la milice. Il est jaloux de Bornand.
(source Journal de Genève 3 octobre 1925).
Dans une lettre au Conseil d'Etat vaudois le chef du Département militaire précise chaque point de l'enquête. On y apprend qu'à l'issu du cours de répétition de la batterie d'obusiers 74, le sergent monté Auguste Estoppey a adressé au Département (...) une plainte (...) accusant cet officier d'avoir eu, le 11 septembre 1923, à Orsières une "attitude indigne".
Selon le DMF le sergent Estoppey était animé par un ressentiment personnel envers le colonel-commandement de Corps. On n'y parle pas du tout de son puritanisme et de sa foi chrétienne.
(source Gazette de Lausanne 23 septembre 1925)
Le grand acquis de cet épisode, c'est que grâce à cette lettre qu'on peut savoir enfin la date exacte de l'affaire d'Orsières, le 11 septembre 1923. Que les deux mobiles admis par l'opinion publique d'alors et souligné par les autorités sont le ressentiment aussi bien chez Estoppey que chez Fonjallaz.
Quant au colonel Bornand qui avait 61 ans au moment des faits, il était célibataire, officier de milice, il fut également juge d'instruction fédéral de 1901 à 1921.
(A suivre)

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