6 septembre 2010

LACI - On nous prend pour des poissons rouges.

Merci de publier ce message qui correspond à vos préoccupations.

Avant 2004, l’assurance-chômage n’était pas en déficit. Alors que s’est-il passé en 2004 ?! Couchepin, la droite et le patronat ont imposé de baisser les cotisations de 3 à 2%, ce qui a fait plonger l’assurance-chômage dans les chiffres rouges. Qui en subit les conséquences?

Aujourd’hui le financement de la LACI n’est pas solidaire : ce sont les bas salaires dans les petites ou moyennes entreprises, qui offrent beaucoup d’emplois, qui financent principalement cette assurance. Contrairement à l’AVS, la part des hauts salaires (dès 125’000 francs) est exonérée de cotisations (à l’exception du 1% partiel de « solidarité » éventuel). L'exemple de Daniel Vasella est parlant : il paie 2520.- de cotisations chômage par an, malgré un revenu annuel (avec bonus) de 40millions, il reverse donc 0,003 % de son revenu, contre 2% pour un salarié gagnant 60 000.- ! Si les riches payaient le même taux que les pauvres cela suffirait à combler le déficit.

Au lieu de trouver des solutions, on préfère stigmatiser les chômeurs en les punissant : La quatrième révision de la LACI, sur laquelle les Suisse-sse-s devront voter dimanche 26 septembre prochain, discrimine particulièrement les jeunes, les femmes, et les personnes âgées, mais pas seulement !

Le cas des jeunes en très raccourci: Les moins de 30 ans sans emploi devront accepter n'importe quel emploi, même s'il n'a rien à voir avec les longues études qu'ils viennent de terminer. Il s'agit de la notion de travail convenable. Cette mesure dévalorise la formation professionnelle. De plus, les jeunes qui achèvent une formation n'auront droit plus qu'à 90 indemnités journalières au lieu de 260. Cela correspond à une durée d'indemnisation de 4 mois. Cette mesure est en totale contradiction avec la situation actuelle du chômage de longue durée des jeunes.

Le cas des intermittents en très raccourci: En Suisse il n'y a pas de statut d'intermittent du spectacle comme ailleurs en Europe. C'est le chômage qui assure les périodes de transitions entre les contrats d'un artiste. «On n’a pas pensé aux arts de la scène. Ce n’est pas une question de talent, pense Vincent Babel, même le meilleur des acteurs ne peut décrocher les dix-huit mois nécessaires pour ouvrir un délai cadre de vingt-quatre mois.» La loi que nous allons voter le 26 septembre ne tient pas compte de la réalité du terrain et menace gravement toutes les professions des arts vivants!

Il existe d’autres solutions que de durcir encore « une loi d’exclusion, de sanctions, de punitions (les jours d’attente !), d’obligations et de contrôle, principalement tournée contre les chômeurs et chômeuses, tous et toutes considérés comme des profiteurs potentiels. » Il faut lutter contre le chômage, pas contre les chômeurs.

TOUS UNIS POUR UN NON LE 26 SEPTEMBRE !

Lucie Rausis, comédienne.

Liens intéressants et sources:
les jeunes: http://www.jvge.ch/jvge/Non-LACI.html
très bons articles: http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17053
http://www.lenouvelliste.ch/fr/news/suisse/pour-une-assurance-chomage-plus-forte_10-217607
les intermittents: http://www.parlerlabouchepleine.ch/

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