25 janvier 2009

Samuel Lequint, l’épanouissement dans l’intégrité

Je m’appelle Samuel Lequint (nom de jeune garçon : Darbellay). Je suis né à Chandonne, au cœur de l’Entremont. Enfance ou enfant difficile selon les regards, à l’école primaire déjà, l’amitié, la loyauté et la solidarité étaient des valeurs importantes qui ont pris le dessus dès les classes secondaires, au détriment de l’enseignement dispensé…Indépendant de nature, je n’ai jamais pu hurler avec les loups.

Pratiquant le ski de fond, sport marginalisé à l’époque, loin des masses alpines, je suis devenu champion valaisan de la discipline. En parallèle, dès 18 ans, grâce à de fidèles amitiés, j’ai fait des courses de moto en sillonnant la France et l’Italie, là où se trouvent les circuits. J’ai même passé en 1984 le rideau de fer pour assouvir ma passion, voyage qui m’a beaucoup impressionné.

Grâce à ce sport j’ai découvert mes premiers humains hors Entremont et j’ai vu que le monde pouvait être aussi Autrement !

En même temps, j’ai lutté contre de nombreux détracteurs pour effectuer mon apprentissage de forestier-bûcheron, métier chéri que je voulais faire à tout prix. A cette époque, qui n’est cependant pas si lointaine, il fallait quitter le Valais pour les cours d’apprentissage et le métier de forestier-bûcheron n’était pas courant.

A 20 ans, diplôme en poche et sportif confirmé, je partais fièrement à l’armée. Là, je pensais y rester pour pratiquer du ski de fond de haut niveau au travers le corps des GF ou des douanes, seul moyen à l’époque pour être professionnel dans ce sport. Mais j’ai vite compris que ce système disciplinaire était incompatible avec mes valeurs.

Mon école de recrue terminée, j’ai tout posé pour partir en Australie ; après un voyage initiatique de 6 mois, je rentre avec la certitude que le monde est aussi Autrement.

Et pour vivre au plus près de mes valeurs et idéaux je me lance dans le travail social où j’œuvre depuis 20 ans. J’ai fait une formation d’éducateur spécialisé et obtenu un diplôme d’école supérieure à l’Institut d’Etudes Sociales de Genève. En rentrant en Valais, j’ai effectué une formation de praticien formateur pour transmettre mon expérience, mon savoir-faire et mon savoir-être.

C’est en revenant au pays que j’ai pris conscience de mon attachement sincère à ce coin d’Entremont. Alors, j’ai posé mes dettes à Fornex et j’y ai construit un lieu habitable. Fidèle à moi-même et à mon esprit indépendantiste, j’ai créé un festival rock pour aller au bout d’une autre de mes passions : la musique ! Huit ans de partage, d’émotions, de plaisirs et d’investissement à fonds perdu. C’est pour cela que c’était beau ! Puis, un esprit plus commercial s’est insidieusement invité au sein du comité et mes idéaux ont été mis à mal. Je me suis donc retiré en laissant le festival avec ces valeurs à venir et tout est tombé en deux petites années.

Au fil de ces années, je me suis marié. Je suis père de deux enfants pour qui je rêve d’un monde meilleur. Le sport (moto, snowboard, ski, marche, fitness) et la musique (concerts de blues et de rock) sont restés pour moi des fils rouges pour vivre et parfois survivre.

De mes origines politiques, j’ai connu deux pôles : d’un côté, un parti PDC convaincu de son origine « divine » et de l’autre un parti radical se vouant à d’autres « saints ». J’ai réussi à m’équilibrer en m’éloignant des extrêmes. Mes valeurs de solidarité et d’amitié m’ont aussi fait découvrir les grandeurs et la décadence de la politique. On m’a demandé de parrainer une liste communale indépendante en 2000, ce qui n’a pas été sans souffrance pour moi. En disant tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas, j’ai vu la peur des gens et la difficulté d’oser s’afficher.

J’ai répondu oui à l’appel d’Entremont Autrement. Je veux croire une fois encore, avec tous ceux qui ne vont plus aux urnes, dégoûtés par l’illusion démocratique régnante, que les choses peuvent changer. D’un siège à l’autre, par des alliances libres, les majorités tomberont pour atteindre plus d’équilibre. Et nous pourrons graver les valeurs d’aujourd’hui, moins injustes et plus solidaires. Je me présente donc comme député dans ce groupe libre, sans autre intérêt personnel que la démocratie, et en croyant plus au pouvoir de l’amour qu’à l’amour du pouvoir.

3 commentaires:

  1. Hello Sam! Tu n'as pas parlé de ton premier groupe de rock... Tu m'en vois très déçu !!! Plein soutien à ta démarche et salutations.

    Julien Pouget

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  2. Merci Sam de nous faire encore espérer! Grâce à toi, à Pépone et à de nombreux autres, Liddes a vibré en 2000. J'espère qu'Entremont tremblera au son d'une bonne guitare basse en 2009! Je recommande à tous de voter pour cette liste qui fait la part belle à la culture, à l'ouverture et au dynamisme!

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  3. Vous faites du bon job. Nous vous souhaitons plein succès.

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