5 février 2024

Constituante : 2x OUI !

Lors du débat pour ou contre la nouvelle constitution valaisanne qui s’est tenu à Orsières le jeudi 1 er février, un argument en particulier a résonné dans le camp du pour : nous avons aujourd’hui une responsabilité particulière pour les générations futures de permettre au Valais d’avoir une base légale constitutionnelle solide et prête à relever les défis qui attendent le Canton.

En effet, les défis de l’avenir s’annoncent colossaux. Comme région montagneuse, le Valais est déjà durement frappé par le changement climatique. La fonte rapide des glaciers, la perspective de manquer d’eau dans un avenir plus ou moins proche, les potentiels glissements de terrain sont des réalités auxquelles nous devons de plus en plus faire face. La constitution de 1907, rédigée dans un tout autre contexte, ne peut en aucun cas répondre à ces défis précis. Il en va de même pour tout ce qui concerne le tourisme ou l’industrie alors très peu développés dans notre Canton alpin.


La nécessité d’une nouvelle Constitution se sent également lorsqu’on s’imagine dans quel contexte l’actuelle a été rédigée. Le Valais de 1907 n’a strictement plus rien à voir avec le Valais d’aujourd’hui. Après deux guerres mondiales, un boom économique, le développement d’Internet et d’une mobilité rapide qui permet en quelques heures à peine de se déplacer d’un bout à l’autre du Canton, on se rend compte qu’elle ne correspond plus à la réalité. Elle n’est finalement pas mauvaise, dans le sens qu’elle sert toujours de base légale aujourd’hui, mais aborde trop peu de sujets qui sont désormais centraux et cités plus haut. Pour s’en convaincre, il suffit de s’imaginer la vie d’un Valaisan ou d’une Valaisanne type en 1907. La plupart des professions se situent dans le secteur primaire ou secondaire et quasiment pas dans le tertiaire. Les habitant.es des vallées et même de la plaine n’ont pas toustes ni l’eau courante, ni l’électricité. Et si vous interrogez les plus ancien.nes de vos familles, ils/elles ne vous diront pas qu’ils/elles ont forcément connu la faim qui tiraille le ventre mais ils/elles vous parleront certainement de l’arrivée des machines ménagères et agricoles, des distributeurs de banque, des voitures pour tous les ménages ou du chauffage au mazout, alors même que toutes ces choses semblent aller de soi aujourd’hui.

La nouvelle Constitution valaisanne est nécessaire, mais aussi une responsabilité collective. Face aux défis qui nous attendent, il n’est plus possible de se reposer sur des acquis anciens. Il s’agit désormais de les étoffer et de se donner les moyens de faire progresser le Valais.

Entremont Autrement soutient donc doublement le projet de la nouvelle Constitution et plus particulièrement la variante qui contient le droit de vote des étranger.ères doté.es d’un permis C au niveau communal.

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