3 septembre 2018

Communiqué de presse - Pour l’arrêt des travaux de la ligne THT Chamoson-Chippis

Communiqué de presse
Pour l’arrêt des travaux de la ligne THT Chamoson-Chippis


Entremont Autrement demande l’arrêt de travaux de la ligne THT Chamoson-Chippis.
Les travaux de la ligne THT sont en cours. Swissgrid se réfugie derrière le fait que le Tribunal Fédéral a validé, le 1er septembre 2017, le tracé pour réaliser les travaux de pose de cette ligne à ciel ouvert. Or, le 2 juillet 2018, les représentants de tous les partis politiques valaisans s’étaient retrouvé sur la Place de la Planta, à Sion, devant le Palais du Gouvernement pour dénoncer cette décision, arrêtée alors que des éléments fondamentaux de sécurité n’avaient pas été présentés aux parties prenantes au moment de décider de ne pas entrer en matière sur les oppositions des anti-lignes aériennes et de donner leur feu vert aux travaux de construction. D’ailleurs, avec la décision du TF, un embargo avait été décrété jusqu’au 14 septembre 2017 à 12h00. Probablement dans le but que le Grand Conseil Valaisan ne puisse plus statuer dessus puisque le dépôt des interventions ne pouvait avoir lieu que jusqu’au 12 septembre 2017 à 10h00.

En effet, deux rapports (en annexe), l’un du géologue cantonal faisant état de risques sur le tracé final dessiné par Swissgrid, et l’autre indiquant des risques sur la santé, surtout infantile sont disponibles désormais et alarmants. En sachant que la ligne passera, notamment, en-dessus de l’école de Grône, nous ne pouvons décemment pas rester les bras croisé face à cette ineptie !


Entremont Autrement demande donc formellement l’arrêt des travaux afin de trouver les solutions sécuritaires qui s’imposent.
L’enfouissement de cette ligne, dans cette zone en particulier, serait l’idéal. D’ailleurs, ce ne serait pas une première. En 2011, les juges avaient ordonné à Swissgrid d’enfouir 1300 mètres de lignes similaires en Argovie, dans la zone « Gäbihübel » pour protéger une forêt d’importance moyenne et dont le premier coup de pioche a été donné le 23.08.2018. Pour la Haute Cour, les câblages souterrains sont devenus «plus performants, plus fiables et financièrement plus avantageux». Et préservent le paysage. Une autre section est également enterrée, celle sortant de Nant de Dranse, ainsi qu’entre la Bâtiaz et Le Verney en Valais. Dans un canton touristique comme le Valais, cet argument non plus ne devrait pas rester lettre morte. Nous n’attendons pas forcément de miracles, mais ce serait déjà énorme si nous pouvions faire changer l’emplacement de certains pylônes. A ce sujet, 34 pylônes sur 52 sont en zone problématique. L’un, situés sur la commune de Grône, le 150, est, notamment, en zone de danger très élevé (ce qui va à l’encore des règles fédérales et cantonales en vigueur). Certains ne peuvent tout simplement pas être sécurisés. Par exemple, le No 170. Le géologue cantonal, dans son rapport du 1er juin 2018 (p. 3 du rapport annexé), indique qu’ «il n’y a pas, à notre connaissance, de moyen efficace de protéger ce pylône, la construction d’une digue étant impossible du fait de la déclivité de la pente. Un autre positionnement devrait être étudié». Nous demandons cette étude à Swissgrid. En effet, ce déplacement n’entre pas dans le budget de Fr. 250'000.- demandé par le Conseil d’Etat pour financer une étude de faisabilité sur le déplacement de 4 pylônes à Grône. Ces études doivent être réalisées avant la pose de ces pylônes. De plus, il est impératif de faire respecter le rapport du géologue cantonal qui doit se déterminer sur les mesures à prendre et ne peut le faire sans les études inclinométriques et géodésiques préalables sur au moins 3 ans, qui sont une exigence minimale pour permettre une évaluation objective comme stipulé dans son rapport (p. 3 du rapport annexé).

D’où, une fois encore, notre demande d’arrêt immédiat des travaux en cours, se trouvant, aujourd’hui, à la limite de ces pylônes problématiques.

Le comité d'Entremont Autrement

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