2 mai 2014

Vers une constituante? XVI /Tempête de lait de coco

C'est enfin le moment de publier la chronique de Jean-Marc Richard qui a déclenché une tempête de lait dans toutes les noix de la masse des médias. Elle a paru dans le pain quotidien du 5 avril 2014.

C'est le moment de secouer le cocotier


On s'étonne, on grogne, on s'en prend à la presse romande qui tire à boulets rouges sur le Valais, aux politiciens qui donnent, en se comportant comme des coqs, une image détestable de ce coin de pays. Au café et à la table ronde ça chauffe et chacun se désespère de ne rien voir changer. Tout à coup, une Dame à la table d'à côté intervient. «Quand on veut donner un coup de pied dans la fourmilière, à l'image des dernières élections, on la désorganise, les fourmis paniquent, et finissent par quitter leur demeure pour aller en construire une ailleurs On a ce qu'on mérite.» Je suis sorti tout chamboulé de cet échange et du désarroi que j'ai ressenti chez mes interlocuteurs. Cela m'a fait penser que c'était certainement le bon moment pour secouer le cocotier, pour rester dans les allégories. Voici une proposition, certainement iconoclaste pour certains, mais qui pourrait redonner, selon moi et expérience faite, une nouvelle dynamique à ce canton. Changer la constitution et les lois qui lui sont directement ou indirectement liées. Certains l'ont fait avec plus ou moins de succès et ceux qui ont réussi sont ceux où les politiciens, dans la constituante, ont laissé tout ou une partie de leur place aux représentants des associations et de la société civile.

Imaginons, revisitons et dessinons le Valais du futur avec des sportifs, des responsables culturels, des engagés sociaux, des parents, des enfants, ceux qui font la société. C'est le moment d'avoir ce courage pour redonner à ce Pays et à son peuple la dignité qu'il mérite. Tournons-nous vers l'avenir, prenons de l'altitude, en Valais mieux qu'ailleurs on sait le faire. Il faut remettre à plat les choses pour leur donner un meilleur relief, il faut oser dire qu'aujourd'hui on a peut-être le pire et que nous devons construire le meilleur pour demain. A tout changement, son lot de résistance ou de peur. Il y a ceux qui ont toujours fonctionné comme ça, ceux que cela rassure. Il y a aussi ceux à qui profite un système basé sur une hyperpolitisation de la société. Ceux qui ont le pouvoir et qui ne veulent pas le partager. Il y a ceux surtout dont on fait toujours partie un jour, un mois, une vie, qui préfèrent ce qu'ils ont à ce qu'ils auront peut-être. La Constitution valaisanne de 1907 est respectable et c'est pour cela qu'aujourd'hui nous lui devons ce processus d'évolution et de changement pour qu'elle corresponde aux aspirations du peuple valaisan et pas seulement à quelques élites. Osons-le.

Jean-Marc Richard

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