Caliméro deux fois sur toutes les listes.

Un lecteur nous écrit:

Depuis début décembre 2010, Olivier Cottagnoud souhaitait que toute la mouvance de gauche s''unissent contre le PS, la gauche a fini par s'unir mais sans la Gauche d'Olivier Cottagnoud. La lecture qu'il en fait aujourd'hui tord le calendrier (en inversant les actes 3 et 4) et lui permet de se poser en victime. Il ne veut pas donner l'impression de jouer à une partie poker menteur alors qu'il a été le dernier à y jouer. Dommage!

Acte 1.
Le Parti socialiste ne veut pas d'une liste commune à toutes les formations de gauche, comme ces dernières le souhaitaient.
Réaction d’Olivier Cottagnoud:
Parmi les scénarios évoqués, il se pourrait que la GVR parte toute seule au combat. Une autre option consiste à présenter une liste unique des partis de gauche (Verts, Parti chrétien-social et GVR). Cette solution peut se voir avec ou sans apparentement avec le Parti socialiste. C'est la formule sans apparentement que préconise, à titre personnel, Olivier Cottagnoud. «A mon avis, une telle liste, avec des personnalités connues, si nous arrivons aussi à avoir des candidats haut-valaisans, peut atteindre les 10%. Dans ce cas, nous avons une chance d'obtenir un élu lors de la deuxième répartition.»
D'après le Nouvelliste du 1 décembre 2010.

Acte 2.
Les Verts ne feront pas alliance avec le PS pour le Conseil national. Une situation qui change tout pour la gauche.
Réaction d’Olivier Cottagnoud:
Pas d'apparentement. Il y a quatre ans, la Gauche, qui se présentait pour la première fois, était apparentée avec les autres formations de gauche. Cette fois, elle partira seule. «Nous avons essayé jusqu'au bout d'unir les forces de gauche», déclare Olivier Cottagnoud. «Dans un premier temps les socialistes ont rejeté notre idée de liste unique et ensuite les Verts nous ont considérés comme infréquentables.»
Si le porte-parole de la Gauche déplore cette situation, il considère qu'elle sera probablement favorable à son parti. «Il y a quatre ans, je ne suis pas sûr que l'apparentement avec le PS nous ait apporté quelque chose. En partant seuls, nous ferons une vraie campagne.»
(...)
Cette fois, Olivier Cottagnoud estime que son parti a de bonnes chances de faire beaucoup mieux. «En partant seuls, nous aurons plus de visibilité. Nous pourrons dire que nous sommes différents du PS.»
D'après le Nouvelliste 31 mars 2011.

Acte 3.
Les chrétiens-sociaux annoncent qu'ils tenteront de renouer les contacts entre les partis constituant l'AdG, soit le PCS, les Verts et le Parti socialiste. Par contre, la Gauche, qui avait aussi participé aux négociations entre les différents partis, n'est pas citée par le PCs. 
Ce parti, emmené par Olivier Cottagnoud, a annoncé son intention de partir seul au combat après l'annonce des Verts.
(...)
Le PCs participera à la bataille électorale. La liste qui sera constituée sera apparentée aux socialistes. D'autres éléments sont en cours de discussion. Les chrétiens-sociaux pourraient ne pas être seuls à figurer sur une liste élargie. Il pourrait aussi y avoir des représentants d'Entremont Autrement et d'autres formations communales indépendantes.
D'après le Nouvelliste 2 avril 2011.

Acte 4.
Le PS et les Verts sont tombés d'accord. Leurs listes seront finalement apparentées pour l'élection au Conseil national. Les deux partis l'ont annoncé hier matin dans un communiqué commun.
Réaction d’Olivier Cottagnoud.
De son côté, Olivier Cottagnoud, le leader de la GVR, est visiblement vexé. «Nous avons été écartés des discussions du début à la fin. Nous nous sentons mis de côté, considérés comme partie négligeable.» La GVR devrait donc partir seule au combat. Et si les autres partis faisaient un geste dans sa direction? «Tout est possible, mais le prix de notre ralliement sera élevé. Je doute qu'il puisse être payé. Nous n'avons rien à perdre. Seuls, nous aurons une totale liberté», déclare encore Olivier Cottagnoud.
D'après le Nouvelliste du 24 mai 2011.


Acte 5.
La Gauche Valais romand (GVR) a décidé de ne pas s'apparenter aux autres formations de gauche pour les élections fédérales de cet automne. Le couperet est tombé cette semaine, lors de l'assemblée générale de ce parti, tenue à Martigny.
L'assemblée a décidé définitivement de partir seule au combat, et pour ne pas participer aux parties de poker-menteur présentées ces derniers temps et montrer aux Valaisans et Valaisannes que la politique pouvait être autre chose, elle a rejeté, à l'unanimité moins une abstention, les propositions de dernières minutes d'apparentements. La Gauche Valais-romand était convaincue, et le reste, qu'une liste commune de toutes les forces de gauche de ce canton était la seule solution de récupérer un deuxième siège au Parlement. Cette proposition a d'abord été refusée par le PSVR et ensuite par les Verts qui ont déclaré qu'avoir mené des discussions avec nous fut une «erreur de casting». La Gauche Valais-romand a également été tenue à l'écart des discussions actuelles menées par le Parti chrétien-social. Ces mises à l'écart successives nous permettront finalement de faire notre propre campagne avec des thèmes bien différents de la gauche parlementaire traditionnelle.»
D'après le Nouvelliste du 4 juin 2011.

Merci à Jean-Yves G***, patient chroniqueur de ce feuilleton dont la gauche aurait pu se passer.

(fin du message de notre lecteur dont l'interprétation n'engage que lui)

NDLR: A SUIVRE et notamment dans les commentaires qui sont ouverts à tous les protagonistes.