22 février 2009

Le journal partisan vu par Jacques Darbellay

C'est un jour comme aujourd'hui le 22 février 1975, Jacques Darbellay, enfant de la Rosière, l'écrivain, le poète, le pédagogue entremontant, prix littéraire 2000 du Triangle de l'amitié, écrivait dans son journal des lignes courageuses qu'il vaut la peine de relire aujourd'hui. En nous demandant, est-ce que ça a vraiment changé?

"Le journal partisan prend la peine, dans tous ses commentaires, de donner des interprétations conformes à sa ligne de conduite, en sollicitant au besoin la vérité. Mais comme c'est la vérité qui intéresse le lecteur, il devra corriger par le procédé de la traduction instantanée ce qu'il y a de tendancieux dans ces commentaires. Gaspillage d'énergie! Ne serait-il pas plus logique de s'en tenir à l'objectivité et de laisser le lecteur faire ses propres commentaires?
Plus logique oui, mais imprudent. En effet cela supposerait qu'on fasse confiance au lecteur, qu'on le traite en adulte, ce qui est impensable. Il y a si longtemps qu'on le prend pour un gamin, qu'on bêtifie pour lui, qu'on n'imagine pas qu'il puisse jamais sortir de cet état d'enfance où on met tant de soin à le maintenir."

Jacques Darbellay, Du sable dans les doigts, Jounal 1974-1975, éditions Maya-Joie, La Fouly, 1977.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont soumis à un modérateur indépendant.
Ils sont donc publiés avec un temps de retard.
Les esprits s'échauffant au-delà du raisonnable et des bienséances en période électorale, il y a nécessité de le faire, le blog étant responsable devant la loi des éventuelles insultes qui y seraient publiées.
Il n'y a pas de censure politique. Mais l'idée que la terre est plate n'est pas une conviction politique.
Les utilisateurs ANONYMES sont tolérés, mais la modération des commentaires anonymes répond à des critères plus sévères. Merci de votre courtoisie. De manière bien évidente les commentateurs anonymes ne pourront pas être informés des raisons de la modération éventuelle de leurs assertions.

Les derniers commentaires