31 août 2022

Face à la possible pénurie d’énergie à venir, que faire? Comment réagir?

Le 24 février dernier, lorsque la Russie envahit l’Ukraine dans la stupeur générale, débute une crise géopolitique majeure. La guerre « classique » est de retour sur notre continent, option que nous étions nombreux à considérer comme définitivement reléguée aux cours d’histoire. Or, dans de nombreux ministères européens, une autre menace apparaît - il ne s’agit ni de chars, ni de bombes: la perspective d’une gigantesque crise énergétique. Depuis des décennies, l’Europe dépend pour son approvisionnement des importations de gaz et de pétrole russes.

Depuis plusieurs semaines, les différents gouvernements européens, ainsi que le Conseil fédéral nous avertissent de possibles pénuries l’hiver prochain. Vous avez peut-être remarqué que le sujet revient fréquemment dans les discussions: faudra-t-il que nous baissions le chauffage dans notre logis? Faut-il que nous éteignons les enseignes lumineuses des magasins? Faudra-t-il débrancher les remontées mécaniques? Certains spécialistes envisagent même des « délestages », c’est-à-dire des coupures planifiées de courant durant plusieurs heures par jour.

Il faut bien comprendre que derrière cette pénurie d’énergie s’agglomèrent des problématiques très différentes:

- la question du manque de gaz: pour les ménages qui se chauffent au gaz essentiellement et pour l’industrie. Très liée à la situation en Ukraine.
- la question de pétrole: nous ne devrions pas connaître de véritable pénurie de pétrole en Suisse, par contre ce sont les coûts qui pourraient exploser, réduisant fortement le pouvoir d’achat. Partiellement liée à la situation en Ukraine, mais dépendant également de nombreux autres facteurs sans rapport avec la guerre.
- la question du manque d’électricité: pour l’ensemble de la population. Mais qui dépend aussi de problèmes structurels, des tensions sur le marché électrique européen. M. Guy Parmelin avait d’ailleurs déjà alerté la population de ce risque de pénurie à l’horizon 2025 bien avant la survenue de la guerre en Ukraine.


La semaine dernière, la Confédération a publié un premier plan mis en consultation pour gérer la crise. Ce plan tente d’envisager, par degrés, des scénarios très différents, allant de la simple recommandation d’économie d’énergie à des mesures beaucoup plus contraignantes.

Enfin, après un été où la sécheresse a été historique, toutes ces questions viennent se télescoper avec la crise plus globale du réchauffement climatique et des mesures que nous devons prendre pour l’enrayer.

Chez Entremont Autrement, nous souhaitons nous poser franchement ces questions. Et dépasser le simple constat. Nous souhaitons faire des propositions concrètes et constructives pour la population, pour les PME locales et pour nos collectivités. Nous voulons éviter de nous cantonner au discours alarmiste et esquisser quelques pistes qui puissent servir à tous ceux qui souhaitent contribuer à l’effort commun.

Notre objectif est de proposer des solutions:

  • applicables le plus rapidement possible, à un niveau local ou régional
  • efficaces en termes d’économies d’énergie
  • avec l’impact le plus modeste possible sur les modes de vie
Chaque mesure prise isolément semblera futile (on ne règlera pas la crise globale simplement en débranchant les appareils en veille), mais viendra s’additionner aux petits gestes du quotidien qui ensemble ont un impact.

Nous souhaitons au-delà de la menace et de l’anxiété que celle-ci peut occasionner, voir dans cette situation une opportunité.

J. Lovey

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