LA FOULY La modification partielle du plan de zones communal, assortie d'un défrichement, est vivement contestée.
Plus de quatre-vingts oppositions
OLIVIER RAUSIS
Des dizaines d'oppositions.
La mise à l'enquête publique de la modification partielle du plan d'affectation de zones (PAZ) et du règlement des constructions et des zones de la commune d'Orsières, au lieu dit Forêt-Derrière, à l'entrée de La Fouly, a suscité de nombreuses oppositions, ainsi que le lancement d'une pétition (lire ci-contre). Il faut dire que la modification du PAZ, qui consiste en une extension de la zone à bâtir destinée à des constructions hôtelières d'intérêt public, inclut une demande de défrichement d'environ 15000m2.
Municipal en charge du dossier, Meinrad Coppey rappelle les objectifs du projet soumis à l'enquête publique: «Dans tout le val Ferret, nous ne disposons d'aucun terrain susceptible d'accueillir des constructions hôtelières. Avec cette modification du plan de zones et l'ouverture d'une nouvelle zone à bâtir, nous désirons simplement être prêts au cas où un projet de type hôtelier, strictement dévolu à des lits chauds (hôtel, auberge, pension ou résidence hôtelière), nous serait soumis. La mise à l'enquête ne concernait donc que la modification partielle du plan de zones et rien de plus. Quant à la demande de défrichement, elle est limitée à 1,5 hectare, une surface à mettre en rapport avec les 3684 hectares de forêts recensés sur le territoire communal.»
Ce projet d'extension de la zone à bâtir a été préparé en collaboration avec les services concernés de l'Etat du Valais. Plusieurs emplacements ont été étudiés dans la vallée et celui de La Fouly, proche d'infrastructures déjà existantes, a finalement été retenu. Des bureaux spécialisés ont en outre confirmé que le défrichement ne concerne pas une forêt protectrice et des mesures écologiques compensatoires, sous forme de revitalisation de haies sur l'ensemble du territoire communal, sont prévues.
Exigences respectées
Le Conseil communal d'Orsières s'attendait à des oppositions, mais pas en si grand nombre, reconnaît le président de la commune Jean-François Thétaz: «Les intentions de la commune ont été manifestement mal comprises. L'extension envisagée respecte pourtant strictement les exigences fédérales, en particulier la législation sur l'environnement et est conforme aux objectifs d'aménagement du territoire et au plan directeur cantonal. Nous autoriserons uniquement une structure hôtelière avec des lits chauds, comme l'exige l'initiative Weber, et en aucun cas des chalets privés individuels. L'Administration n'a jamais nié avoir eu des contacts avec des investisseurs potentiels, mais aucun projet concret n'existe aujourd'hui. Je précise aussi que la bourgeoisie, qui demeurera propriétaire du terrain, en gardera la maîtrise, et que la commune n'a surtout pas l'intention de dénaturer l'entrée de La Fouly. Ces points ont déjà été relevés lors des deux assemblées primaires durant lesquelles ce dossier a été présenté à la population d'Orsières.»
LA SUITE DE LA PROCÉDURE
Si la plupart des oppositions enregistrées ont été déposées par des privés, certaines émanent d'institutions ou d'associations constituées. On citera ainsi Helvetia Nostra, Pro Natura, le WWF, Entremont Autrement et la Colonie de La Fouly, dont le siège est au Petit-Lancy.
Munie de nombreuses signatures, une pétition, lancée par des résidents et amis de La Fouly, a également été transmise à la commune d'Orsières. Cette pétition, qui n'a pas valeur d'opposition, demande au Conseil municipal de renoncer à son projet de modification partielle du plan de zones, en contestant surtout le défrichement envisagé de 15000 m2 de forêt protectrice. Les pétitionnaires s'étonnent aussi du manque d'information relatif à un projet qui se concrétiserait, selon eux, par la construction d'un hôtel et de dizaines de petits chalets.
Le Conseil communal va maintenant étudier la recevabilité des oppositions déposées dans les délais avant de les traiter. La procédure ordinaire, avec prise de position sur chacune des oppositions et réponse aux opposants, va être suivie. Selon la réponse obtenue, les opposants auront ensuite la possibilité de recourir auprès au Tribunal cantonal.
Au terme de cette procédure, la modification du plan de zones devra encore être approuvée par l'assemblée primaire, une décision qui sera à nouveau soumise à l'enquête publique.
OR
Une horreur, faux et partial, comme d'hab'
RépondreSupprimerQu'est-ce qui est une horreur ?
SupprimerContrairement à ce qui a été écrit dans l'article, la pétition n'a pas encore été remise à la Commune. Vous pouvez encore la signer, soit en ligne sur le site change.org (dont le lien figure sur le blog un peu plus bas) ou sur papier. Là, vous avez deux solutions : vous pouvez aller sur le site du WWF VS où la pétition se trouve en entrée du site et vous pouvez l'imprimer, soit vous pouvez contacter un membre d'EA ou Jean-Michel Copt.
RépondreSupprimerLES PETITIONS SONT A REMETTRE POUR LE 15 OCTOBRE 2013 à M. Jean-Michel Copt, 1943 Paz-de-Fort
Si j'ai bien compris, la Commune a fait tout juste et les opposants n'ont rien compris. Ca fait tout de même beaucoup de bobets, plus de quatre-vingts plus les mille au minimum qui ont signé la pétition !
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