Acte I: Rallonger la campagne en reculant les élections.
Jean-René Fournier avait raison, l’été ne sert pas à grand chose.
Le 10 mai 2006
Emmanuelle Maye-Favre dépose au grand conseil la motion no 1084. Elle estime que le délai entre les élections communales et cantonales est trop court. Elle propose que les élections cantonales soient renvoyées en automne. Le but est de n’épuiser ni les présidents de sections des partis, ni les candidats, ni les citoyens. La motion a un titre poétique : “Chaque chose en son temps”.
Le 19 octobre 2006
Dans sa réponse écrite, le conseil d’état ne juge pas opportun de reculer les élections cantonales à l’automne, puisque les élections communales sont également avancées de quelques semaines. Il ne sert à rien, selon le conseil d’état, de gagner 4 à 5 mois dont 2 mois d’été. D’autre part notre cycle électoral conserve sur un délai de répit de deux ans et demi qui permet aux partis de s’accorder un temps de réflexion hors contingence électorale.
En séance Emmanuelle Maye-Favre réfute l’argumentation du conseil d’état montre que les délais entre communales et cantonales sont trop courts, et que, puisque le conseil d’état évoque les vacances d’été pour refuser sa réponse, il pourrait aussi pour l’accepter évoquer les vacances de Noël!
Jean-René Fournier explique que les modifications constitutionnelles impliquées par cette motion sont extrêmement lourdes . Qu’il ne vaut pas la peine de décider s’il faut voter au printemps ou en automne, tant qu’on ne sait pas si le cycle électoral sera de quatre ou cinq ans.
Par 77 voix contre 36 le grand conseil classe la motion en la refusant.
Acte II: Rallonger la campagne en avançant le congrès.
Fin 2007
La section du PDC d’Entremont feint de découvrir elle aussi que le temps entre les communales et les cantonales est si court qu’il ne permet pas de travailler dans la sérénité. Ce sont les mêmes arguments qu’avait utilisés Emmanuelle Maye-Favre du GRL au grand conseil. Motion que les députés d’Entremont avaient d’ailleurs refusée...
La section du PDC d’Entremont se dit aussi que le temps de la cabale estivale (considéré comme négligeable dans l’argumentation de Jean René Fournier) serait quand même utile à leur campagne. Maurice Tornay et sa section demande donc au PDC Valais de rallonger la campagne en anticipant les choix des candidats.
15 janvier 2008
Contre l’avis de la direction du parti, le comité du PDC décide d’organiser avant l’été le congrès de désignations des candidats au gouvernement. Et Maurice Tornay de se réjouir: «ce congrès avant l'été permet aux candidats désignés et à leurs comités d'élaborer une vraie stratégie de campagne, tant financière qu'au niveau du marketing. Les prétendants pourront aussi travailler les thèmes et développer des propositions à présenter aux électeurs. Jacques Melly trouve ça extrêment important aussi, on peut ainsi se profiler en leader en dictant l’agenda politique.
6 juin 2008
Maurice Tornay et Jacques Melly sont nommés candidats à la candidature. Profiteront-ils de l’été pour développer leurs propositions? Pas besoin! La campagne était déjà finie pour eux. Ils ont déjà gagné.
Acte III: Bon sang, ce que cette campagne est longue!
Le 21 décembre 2008
Après six mois de réflexion permettant d’élaborer une vraie stratégie financière, Maurice Tornay publie le numéro de son compte en banque de campagne.
Le 30 décembre 2008
Après six mois de réflexion permettant d’élaborer une vraie campagne de marketing. Jacques Melly dicte enfin l’agenda politique et mérite une pleine page dans le Nouvelliste: il vient de découvrir qu’il peut imprimer un timbre à son effigie grâce à une imprimante laser.
Emmanuelle Maye-Favre dépose au grand conseil la motion no 1084. Elle estime que le délai entre les élections communales et cantonales est trop court. Elle propose que les élections cantonales soient renvoyées en automne. Le but est de n’épuiser ni les présidents de sections des partis, ni les candidats, ni les citoyens. La motion a un titre poétique : “Chaque chose en son temps”.
Le 19 octobre 2006
Dans sa réponse écrite, le conseil d’état ne juge pas opportun de reculer les élections cantonales à l’automne, puisque les élections communales sont également avancées de quelques semaines. Il ne sert à rien, selon le conseil d’état, de gagner 4 à 5 mois dont 2 mois d’été. D’autre part notre cycle électoral conserve sur un délai de répit de deux ans et demi qui permet aux partis de s’accorder un temps de réflexion hors contingence électorale.
En séance Emmanuelle Maye-Favre réfute l’argumentation du conseil d’état montre que les délais entre communales et cantonales sont trop courts, et que, puisque le conseil d’état évoque les vacances d’été pour refuser sa réponse, il pourrait aussi pour l’accepter évoquer les vacances de Noël!
Jean-René Fournier explique que les modifications constitutionnelles impliquées par cette motion sont extrêmement lourdes . Qu’il ne vaut pas la peine de décider s’il faut voter au printemps ou en automne, tant qu’on ne sait pas si le cycle électoral sera de quatre ou cinq ans.
Par 77 voix contre 36 le grand conseil classe la motion en la refusant.
Acte II: Rallonger la campagne en avançant le congrès.
Fin 2007
La section du PDC d’Entremont feint de découvrir elle aussi que le temps entre les communales et les cantonales est si court qu’il ne permet pas de travailler dans la sérénité. Ce sont les mêmes arguments qu’avait utilisés Emmanuelle Maye-Favre du GRL au grand conseil. Motion que les députés d’Entremont avaient d’ailleurs refusée...
La section du PDC d’Entremont se dit aussi que le temps de la cabale estivale (considéré comme négligeable dans l’argumentation de Jean René Fournier) serait quand même utile à leur campagne. Maurice Tornay et sa section demande donc au PDC Valais de rallonger la campagne en anticipant les choix des candidats.
15 janvier 2008
Contre l’avis de la direction du parti, le comité du PDC décide d’organiser avant l’été le congrès de désignations des candidats au gouvernement. Et Maurice Tornay de se réjouir: «ce congrès avant l'été permet aux candidats désignés et à leurs comités d'élaborer une vraie stratégie de campagne, tant financière qu'au niveau du marketing. Les prétendants pourront aussi travailler les thèmes et développer des propositions à présenter aux électeurs. Jacques Melly trouve ça extrêment important aussi, on peut ainsi se profiler en leader en dictant l’agenda politique.
6 juin 2008
Maurice Tornay et Jacques Melly sont nommés candidats à la candidature. Profiteront-ils de l’été pour développer leurs propositions? Pas besoin! La campagne était déjà finie pour eux. Ils ont déjà gagné.
Acte III: Bon sang, ce que cette campagne est longue!
Le 21 décembre 2008
Après six mois de réflexion permettant d’élaborer une vraie stratégie financière, Maurice Tornay publie le numéro de son compte en banque de campagne.
Le 30 décembre 2008
Après six mois de réflexion permettant d’élaborer une vraie campagne de marketing. Jacques Melly dicte enfin l’agenda politique et mérite une pleine page dans le Nouvelliste: il vient de découvrir qu’il peut imprimer un timbre à son effigie grâce à une imprimante laser.
Epilogue provisoire
Jean-René Fournier avait raison, l’été ne sert pas à grand chose.
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ou l'art de se moquer des concitoyens... Merci à ces fins stratèges de nous démontrer que le peuple ne peut saisir leur mode de fonctionnement tant il est élaboré!
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