15 mars 2017

Pourquoi je ne voterai pas Oskar Freysinger.

Les gens qui me connaissent savent que je n’appartiens à aucun bord politique, ni droite, ni gauche, ni centre. Bien sûr, les valeurs prônées par la gauche correspondent beaucoup plus que toute autre à mes propres valeurs notamment en matière de protection de l’environnement, de développement touristique et de justice sociale. Mais au fond je suis comme beaucoup de citoyens qui votent et élisent en fonction de leurs propres idées, sans se soucier d’une quelconque recommandation de parti, ou de l’appartenance d’un candidat à une formation politique.
C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que j’ai rejoint, il y a quelques années, le cercle des sympathisants d’Entremont Autrement. Je suis de ceux qui pensent que tous les courants d’idées doivent être représentés dans les différents hémicycles, communaux, cantonaux et fédéraux.

Ainsi je pense que l’UDC, qui prône des valeurs qui sont très éloignées pour ne pas dire totalement opposées à ce que je pense, a toute sa place dans le paysage politique de notre démocratie. Donc, je devrais dire que l’UDC, fort d’un pourcentage électoral important en Valais, doit être représenté dans l’exécutif cantonal, pour lequel les Valaisans sont appelés à voter le 19 mars prochain. Toujours dans la même logique il devrait également y avoir un conseiller d’Etat PLR, un conseiller issu de l’alliance de gauche, et deux du PDC. Sans être un grand analyste politique, je pense que cette répartition serait la plus équitable afin que chaque courant d’idées soit représenté au Conseil d’Etat, proportionnellement à sa « puissance électorale ».

Mais voilà, une élection répond rarement à cette logique. Encore moins un deuxième tour d’élection au Conseil d’Etat, ou l’appartenance à tel ou tel parti perd de l’importance, au profit de la personnalité des différents candidats en compétition. Et c’est bien là que le «problème» Freysinger se pose. Plus que le parti qu’il représente, c’est bien sa personnalité qui ne correspond pas au poste qu’il occupe. Lorsqu’une personne entre dans un exécutif, elle doit savoir laisser ses convictions partisanes au vestiaire et agir dans l’intérêt unique du canton et de tous ses citoyens.

Après quatre ans de mandat au sein du conseil d’Etat valaisan, on peut affirmer que M. Freysinger a failli à sa tâche. Pour étayer cette affirmation, il suffit de faire un bilan de ses années passées au gouvernement. Alors qu’il se présentait en sauveur du Valais, capable de ramener 1 milliard de francs de Berne pour les déverser dans les caisses cantonales, et qu’il promettait de venir à bout de la politique de copinage dont il accusait les partis au pouvoir (pas totalement à tort d’ailleurs), le bilan de son travail au conseil d’Etat est bien maigre et ses agissements souvent très contestables.

  • Le milliard venant de Berne promis pendant la campagne: nous n'en avons aucune trace.
  • L’affaire Cleusix on en a assez parlé, pas besoin d’en rajouter.
  • Idem pour Le cas « San Giorgio ».
  • L’armée qui quitte le canton sans réelles compensations.
  • Les apparitions contestables auprès de dirigeants populistes à l’étranger.
  • Le courrier adressé à François Hollande sur papier à en-tête de l’état du Valais.


Sinon, rien de bien neuf sous le soleil valaisan, le sauveur du Valais était bien trop occupé ailleurs pour tenir ses promesses électorales. Dès lors, je pense qu’Oskar Freysinger n’a plus sa place au sein de l’exécutif cantonal. Je pense également que l’UDC valaisanne aura de la peine à trouver un candidat dans ses rangs au cours des prochaines années, qui répondra au cahier des charges extrêmement difficile à remplir pour accéder au poste de conseiller d’Etat, puisque tous les lieutenants de Freysinger ont été formés à son école.

Pour ce 19 mars, et pour toutes les élections à venir, je souhaite que nous, peuple valaisan, élisions des personnalités qui savent gouverner dans le respect le plus total de notre magnifique canton et de tous ces citoyens et en respectant le point de vue de leurs adversaires.

Didier Buisson
Orsières

2 commentaires:

  1. Ah re-voilà M.Buisson reprenant le discours d'EA, "nous ne sommes pas un parti, nous sommes juste un mouvement ..."
    Un mouvement politique qui s'allie avec l'alliance de gauche ... Si ce n'est pas un parti de gauche .. faut qu'on me l'explique !
    "C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que j’ai rejoint, il y a quelques années, le cercle des sympathisants d’Entremont Autrement", donc vous voter à gauche, on l'a bien compris, alors arrêter vos balivernes en nous affirmant que vous ne suivez pas un parti ...

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  2. Ah que c'est pratique l'anonymat....surtout trèèèès courageux !

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