8 mars 2016

Thèse numéro six

Cilette Cretton poursuit sa stimulante lecture commentée des thèses d'OF:

Ce chapitre s’intitule: «Pour la dignité de l’école». Il n’est donc plus question ici simplement de pédagogie mais de l’institution qui, voulue par les citoyens, est l’instrument que la société se donne pour assurer la formation de ses membres. A l’inverse des écoles privées, l’école publique, en tant qu’institution, est fondée sur des lois votées par le peuple. En général, les critiques formulées à l’égard de l’école ne s’attaquent pas à l’institution elle-même, mais à la manière dont elle est administrée, à ce qu’on y enseigne ou à la façon dont les autorités ou les enseignants y exercent leur métier ou leur fonction.

Respecter l’institution scolaire, c’est d’abord respecter le cadre légal dans lequel elle exerce sa mission. En remettant en cause les décisions prises par des instances supérieures, en l’occurrence celles de la Coordination intercantonale, on affaiblit l’institution en la soumettant à l’arbitraire ou à la seule volonté de quelques chefs de tribu locaux. OF a donc raison lorsqu’il dit que l’école n’est pas un supermarché où chacun peut venir réclamer ce qu’il désire ou ce qu’il estime lui être dû. En revanche, il semble ignorer que l’exigence de respect face à l’institution lui confère une obligation de rigueur qui ne saurait échapper au contrôle citoyen.

Concrètement, cela signifie que les lois et concepts adoptés au plan cantonal comme au niveau supérieur dans des domaines comme l’intégration de tous les élèves par exemple, ou l’adoption de programmes communs, priment sur la vision personnelle de l’autorité scolaire cantonale, même si cela doit la rendre un peu impopulaire auprès de ses amis politiques du Haut. C’est du moins ce que les citoyens sont en droit d’attendre. (Pour rappel, le Lehrplan 21 adopté par la CDIP en 2014 n’est toujours pas en vigueur dans le Haut-Valais).

(à suivre)

Cilette Cretton

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