19 décembre 2014

La Maison de la Santé aura son ambulance !

Bonne nouvelle dans le beau projet initié par notre préfecture et nos médecins en Entremont. Une ambulance sera mise à disposition à Sembrancher à la Maison de la Santé.

Si les tristes conditions financières cantonales actuelles ont amené les communes à en payer une part, on peut se réjouir de son arrivée, qui permet d’éclaircir notre couverture sanitaire.

En effet, avec un boum conséquent de touristes pendant l’hiver, et tenant compte des villages bien éloignés des médecins, cette ambulance permet de réduire de manière conséquente le temps qui sépare un malade ou un accidenté de ses premiers soins.

Elle donne également au projet novateur et visionnaire de la Maison de la Santé de Sembrancher une plus-value non négligeable.

L’ensemble de la députation du grand Entremont a défendu les intérêts de notre région dans tous les groupes, notamment Elisabeth Lehner, Joachim Rausis et Gaël Bourgeois.

Je me souviens de ma première intervention en commisson "Santé, affaires sociales, intégration", il y a plus d'une année, pour inscrire ce projet d'ambulance au budget, c'est dorénavant chose faite, tous unis nous sommes forts.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous

Florian ALTER

11 décembre 2014

Fusion ville et montagne.

Après avoir dans un précédent numéro critiqué la fusion des offices du tourisme (et d'ailleurs les faits lui ont donné raison)  dans la livraison du 5 décembre 2014 du Peuple, Basile Darbellay revient sur la fusion des communes, mais cette fois dans une perspective proprement époustouflante. Nous vous recommandons de vous abonner à ce journal, et à défaut nous vous proposons un copie de cet article.


FUSION VILLE ET MONTAGNE ?

Un soir de la semaine passée, j’ai assisté à une soirée que la commune de Liddes organisait en partenariat avec la FDDM (Fondation pour le développement durable des régions de montagne) sur le thème du territoire et du tourisme.
J’aimerais vous faire partager l’opinion d’un homme, originaire de Liddes mais habitant à Martigny, sur la fusion des communes.
Il partait du principe que nous devrions voir plus loin que la simple fusion des communes du district et que nous devrions ouvrir nos discussions avec la ville de Martigny. C’est une vision de l’avenir de nos communes qui me plaît beaucoup de par son approche globale et un peu révolutionnaire. (L’actuel président de Martigny a des origines en Entremont !!)
En matière de promotion touristique, ce concept d’englober toute la vallée et la ville de Martigny aurait, je pense, beaucoup d’avantages. Nous aurions à proposer, aux touristes ou à ceux qui désirent s’installer chez nous, un panel complet :
•    une ville avec tous ses attraits (emplois, santé, culture, etc…)
•    une sorte d’arrière-pays (le grand Entremont) où il fait bon vivre, avec une qualité de vie très bonne et où l’immobilier reste abordable pour les familles (exception faite de Bagnes)
•     la grande station de ski qu’est Verbier avec sa réputation qui dépasse largement nos frontières.
Cela se fait déjà ailleurs, comme dans l’Oberland bernois où il y a une promotion de l’entier de la région et cela fonctionne très bien.
Je lance là un petit pavé dans la marre car mon but premier, à travers ce petit texte, est de lancer le débat sur cette fameuse fusion des communes. Il faut commencer à en parler, c’est important. Le processus pour changer les mentalités va être long et parsemé d’embûches. Il faut faire comprendre aux gens qu’ensemble nous serons plus fort politiquement, économiquement, que ces guerres de clocher sont inutiles et dommageables pour l’entier du district.
Je suis bien conscient que cette fusion doit faire en sorte que les plus petites communes ne se sentent pas lésées et qu’elles ne perdent pas leur identité. Cependant, pour y arriver un jour, chacun devra mettre un peu de sa fierté et son ego de côté et garder à l’esprit que le bien de l’ensemble de la collectivité publique doit absolument primer sur le reste.
Je profite de l’occasion pour féliciter M. Rossini pour sa brillante élection à la présidence du Conseil National et vous souhaite à toutes et tous de belles fêtes de fin d’année.

Basile Darbellay

5 décembre 2014

Le webmaster fait un effort

Quelques uns de nos lecteurs nous ont fait part de leurs difficultés à retrouver des informations sur notre blog.

Pour faciliter leurs démarches nous avons décidé d'indiquer clairement sur cette page le moyen de consulter nos archives par un moteur de recherche (il faut inscrire un ou plusieurs mots dans le rectangle blanc puis appuyer sur retour ou la loupe) ou par la liste des mots-clés (il faut placer la petite main avec la souris sur le mot choisi et cliquer).

En cas de requête plus compliquée ne pas hésiter à nous consulter.

Le webmaster.

1 décembre 2014

Je suis juste venue vous dire...

L’image d’une petite fille pâle et maigre, à l’entrée d’un taudis en Lettonie, me poursuit depuis quelques semaines. Elle a le courage de sourire et ce sourire me fait mal. Derrière elle, dans le taudis, se tient son petit frère, pieds nus sur la terre battue. Ils sont tous deux vêtus de haillons légers, malgré le froid intense, nous dit l’article de cette petite revue. Les parents sont derrière, ils se cachent, honteux d’être si pauvres. Tout cela est bien banal, pensez-vous, des familles comme cela, il y en a des centaines de millions.

Oui, mais moi, en ce lendemain de votations, je suis juste venue vous dire que je ne trouve pas ça banal. Que ma commune ait dit non à 85,6 % à la fin des privilèges fiscaux pour les riches et que, d’un autre côté, des centaines de millions d’enfants vivent dans la misère la plus totale, je ne trouve pas ça normal. Je suis juste venue vous dire ma colère face à l’ampleur de ce résultat. Que la Suisse, le pays le plus riche du monde, se prostitue aux plus offrants tout en étant si frileuse à l’égard des plus démunis, je trouve ça amoral. Je suis juste venue vous dire que si les riches forfaitaires vivant en Suisse offraient une toute petite partie de leurs richesses, il n’y aurait plus de pauvres en Suisse. Que si tous les riches de la terre partageaient leurs biens équitablement, il n’y aurait plus de pauvres sur notre planète. Je suis juste venue vous dire que lorsque vous affirmez que ces riches aident à diminuer la pauvreté, vous vous moquez du monde et surtout des pauvres. Je suis juste venue vous dire ma honte de vivre dans un pays d’opulence qui fait des cadeaux aux plus favorisés, alors qu’il existe des millions de petites filles pâles et maigres en haillons avec des petits frères aux pieds nus terrés dans des taudis sales et sombres. Je suis juste venue vous dire … ma grande déception.

B***

The public eye awards

Mauvaises conditions de travail, violations des droits humains, atteintes à l’environnement, manque de transparence ou corruption: le Public Eye dénonce les entreprises irresponsables afin qu’elles sentent la pression de la société civile.

Il offre une tribune pour faire entendre les revendications des ONG qui s’opposent aux pratiques commerciales de ces compagnies.

Et les nominés sont...

http://publiceye.ch/fr/

/UG

Soirées de discussion avec les Lidderains

Sophie Juon, présidente d'EA
J’ai assisté à deux soirées de discussions sur l’avenir de la commune de Liddes, organisées par le Conseil Communal de Liddes avec le soutien de la Fondation pour le Développement Durable des Régions de Montagne (FDDM), les 24 octobre et 28 novembre 2014.

Tout d’abord il faut relever le courage du Conseil Communal de Liddes pour l’organisation de ces soirées. Non seulement la préparation des soirées demande du temps (choix des sujets, exposé de la situation actuelle, discussions des thèmes avec la FDDM, etc…), mais également le suivi des soirées (synthèses et lignes directrices pour le futur) : car ces soirées ne servent à rien si elles ne sont pas suivies de compte-rendu et d’actes concrets. 

Ensuite, le Conseil Communal prend le risque de se mettre à nu devant ses citoyens, d’essuyer des critiques sur ses actions ou inactions, et de recevoir des demandes de la part des citoyens sur lesquelles il va devoir se prononcer.

Donc, merci au Conseil Communal de Liddes pour avoir organisé ces soirées et écouté ses citoyens.

Quelles conclusions très générales peut-on tirer de la tenue de cet exercice par rapport à la tâche d’un conseil communal?

De manière générale, et cela s’applique sans doute à beaucoup de communes en Suisse, la population a soif d’information sur le travail effectué par les autorités communales et sur les projets de la commune ; la plupart des questions, frustrations et résistance naissent d’un manque d’information et de transparence.

Les défis que doivent affronter les autorités communales sont de plus en plus complexes et importants ; la plupart des questions qui ont été abordées sont techniquement complexes et nécessitent l’appui de professionnels de la branche en question (chauffage, circulation, urbanisme, gestion des déchets, etc…).

Le conseil communal gère le bien public, administre une collectivité et doit préserver les intérêts de sa population dans son ensemble ; il doit avoir une vision à long terme. Tout le contraire de favoriser des intérêts individuels et à court terme ; or, chacun d’entre nous a des demandes spécifiques, chacun de nous a des plaintes et on se rend compte que le conseil communal doit sans cesse faire la part des choses, entre le court terme et le long terme et entre les intérêts individuels et ceux de la collectivité.


La solution à une demande de plus d’informations est facile mais pas sans conséquences pour un conseil communal : revitaliser le site internet par exemple, ou organiser des soirées d’information sur certains sujets importants, distribuer régulièrement des lettres d’information, c’est chose facile mais cela prend du temps.



Quant à la question de la complexité des sujets, il y a plusieurs réponses possibles, par exemple une collaboration accrue avec des communes voisines, des fusions de commune pour plus d’efficacité, la professionnalisation des autorités communales, ou externaliser certains services à des sociétés professionnelles.

La société évolue, notre manière de vivre change, nous sommes de plus en plus nombreux, de plus en plus mobiles, et nous vivons de plus en plus longtemps ; notre organisation doit elle aussi évoluer et s’adapter à ses nouvelles donnes. Ces soirées participatives sont un des premiers pas vers une telle évolution.


Sophie Juon
Présidente d'Entremont Autrement
30 novembre 2014