30 juin 2014

Péréquation financière intercommunale 2015

Le dernier B.O. nous apprend que le Conseil d’Etat a adopté l’arrêté fixant les montants provisoires de la péréquation financière intercommunale servant à l’élaboration du budget du canton et des communes pour l’année 2015.

Pas de grands changements par rapport à l’an passé. En tenant compte de la péréquation des ressources ainsi que de la compensation des charges, sur les 167 communes valaisannes, 22 (26 en 2014) seront contributrices dans leur futur budget.

La commune de Bagnes conserve largement sa place de n°1 des communes contributrices en chiffre absolu. Avec ses 6'375'735.- elle tient toujours à distance Zermatt 2'182'789.-, Chermignon 1'575'204.- et Lens 1'510'151.-.

A l’autre bout de l’échelle, Fully conserve également sa place de commune la plus bénéficiaire en chiffre absolu. Avec 3'249'680.- elle précède toujours Saxon 2'811'540.- et St-Maurice 2'475'966.-.

En montant réparti par habitant, les bagnards 826.-/hab. se retrouvent à nouveau chocolat des communes contributrices. Avec Zwischbergen* 2'222.-/hab., Trient 1'224.-/hab. et Finhaut 1'191.-/hab. le podium reste identique.

A l’opposé, le quarté des communes les plus bénéficiaires par habitants reste également inchangé. Grafschaff 1'103.-/hab. devance Blatten 1'052.-/hab., Guttet-Feschel 1‘031.-/hab. et Eischoll 902.-/hab. La commune de Brig-Glis peut être considérée comme la commune ‘étalon’ de cette répartition. Elle sera bénéficiaire à hauteur de moins de 1.- par habitant (moins de 1.-/hab. pour la péréquation des ressources et 0.-/hab. pour la compensation des charges).

Pour notre district, Bagnes se retrouve seule commune contributrice. Bourg-St-Pierre avec 129.-/hab. (-124.-/hab. en 2014) et 24'785.- (-18'658.-) passe dans le camp des communes bénéficiaires. Orsières, avec ses plus de 3'000 habitants restera la commune entremontante la plus bénéficiaire en chiffre absolu 915'949.-.

Liddes quant à elle restera celle qui recevra le plus gros montant par habitant 881.-. Tout comme signalé l’année passée, je suis pour une répartition plus juste et équitable des richesses en général. La péréquation intercommunale ainsi que celle intercantonale vont dans ce sens.

Urbain

* Note du metteur en page:  
Il n'est pas indifférent de se souvenir que c'est à Gondo dans la commune de Zwischbergen que se trouvait une mine d'or.
Il est amusant dès lors de savoir que Zwischbergen peut se traduire littéralement par Entremont qui est également "von Bergmassiven umgeben: inter montes."
Il est enfin époustouflant de savoir que les contribuables de Zwischbergen, qui versent le plus dans le pot commun sont justement ceux qui habitent dans le bassin versant du Pô.


Canal 9 à la cabane de Mille et à la cabane d'Orny

A voir ici

23 juin 2014

L'indispensable action sociale

Lors de la dernière session, sur le sujet de la demande (voir motion) de double majorité, l’intervention au Grand-Conseil de Florian Alter était magnifique. Mais notre député est également intervenu sur d'autres sujets dont celui-ci, repris in extenso dans le Peuple Valaisan.


/UG

14 juin 2014

Florian sur Canal9


Florian intervient énergiquement, notamment sur le dossier des amabulances dans le district.

Florian Alter, jeudi 12 juin 2014, sur la Motion pour une double majorité du peuple et des districts

On appréciera la pertinence du propos du député Entremont Autrement dans sa défense de l'Entremont, ne pas s'accrocher à la structure vide des districts, mais oser la fusion des communes.

ICI

Florian Alter, jeudi 12 juin 2014, 12. Motion pour une double majorité du peuple et des districts

Consulter toutes les interventions des députés grâce au moteur de recherche de l'idhiap.

13 juin 2014

Délit de consanguinité II

Je parlais hier, sur cette même page, des problèmes de passation de pouvoir au sein du Front national en France. Si cet exemple était particulièrement emblématique, il n’est pourtant pas un cas isolé.

De l’autre côté de l’Atlantique, nos cousins américains connaissent un phénomène similaire quoique encore plus dérangeant par son ampleur. Lorsqu’en 1989, George Bush père est élu à la présidence des Etats-Unis, peu de politiciens imaginent alors qu’à peine douze ans plus tard le chef suprême de la nation s’appellera George W. Bush, c’est-à-dire bien entendu le fils, car le XXIIe amendement de la Constitution américaine limite le nombre de mandats à deux depuis 1951 (1). La présence des Bush à la tête de l’Etat aurait pu être encore prolongée si en 1993, un certain Bill Clinton, démocrate de l’Arkansas, n’avait délogé le républicain du Massachusetts, le transformant ainsi en one-term president (2), une honte au pays de l’Oncle Sam.

Clinton, dites-vous? Oui, ce nom ne vous est pas étranger, parce qu’en sus d’être celui du président des Etats-Unis de 1993 à 2001, il est également celui d’Hillary Clinton, femme de Bill, ancienne rivale de Barack Obama lors des primaires démocrates, puis secrétaire d’Etat sous le même Obama devenu son ami. On parle beaucoup ces jours d’Hillary qui vient de sortir un livre autobiographique censé être le tremplin pour sa propre campagne à l’investiture démocrate. Cette fois-ci ce n’est plus le fils qui succède au père, mais l’épouse au mari.

A imaginer qu’Hillary soit élue et réélue (ce qui nous mène au terme de son second mandat en 2025), alors seules deux familles auraient gouverné les Etats-Unis en 36 ans, si l’on exclut la parenthèse Obama.

Mais ce n’est pas tout. Ron Paul, sénateur texan et libertarien, qui fut candidat à l’investiture républicaine en 1988, 2008 et 2012 ne sera certes pas candidat en 2016, mais son fils, Rand Paul (3), du Tea Party, devrait logiquement l’être. Comme quoi, si le père n’est pas parvenu à ses fins, les espoirs reposent maintenant sur le fils.

Comprenons bien, il ne s’agit pas ici de dénigrer un engagement politique, ni le fait qu’au sein d’une famille plusieurs membres puissent vibrer du même feu de la chose publique, non, ce qui est par contre regrettable c’est que sur une nation de 313’000’000 d’habitants on ne parvienne pas à trouver d’autres personnes, avec d’autres sensibilités et à casser cette image du pouvoir politique appartenant à une caste et où les postes s’attribuent par cooptation.

L’histoire n’est peut-être pas totalement bouclée, car une rumeur persistante à Washington veut, ces derniers jours, que Michelle Obama se présente aux élections pour le poste de sénatrice de la Caroline du Nord… Son illustre mari a démenti, mais qui sait?

J. Lovey



1. http://mjp.univ-perp.fr/constit/us1787a.htm 
2. http://usgovinfo.about.com/od/thepresidentandcabinet/tp/One-Term-Presidents.htm
3. http://www.paul.senate.gov

12 juin 2014

Délit de consanguinité

Lorsque Jean-Marie Le Pen fonda et prit la présidence du Front national en 1972, c’est davantage une entreprise familiale qu’un parti politique qu’il porta sur les fonts baptismaux. Au fil des années et des échéances électorales, le parti a invariablement misé sur son fondateur, figure tutélaire du FN, comme candidat à tel point que ce n’est pas Jean-Marie Le Pen qui représentait le FN, mais que c’est le FN qui en était l’émanation, ou la garde prétorienne.


Du reste, les résultats n’ont jamais vraiment décollé depuis le milieu des années 1980 jusqu’à tout récemment. On a tendance à oublier que lors des présidentielles de 1988 et de 1995, le FN tournait autour de 15%. L’accession inattendue de l’inoxydable Jean-Marie Le Pen au second de la présidentielle en 2002, bien que représentant un record absolu à cette époque, était moins le fait d’une poussée du FN que de la faiblesse du candidat socialiste Jospin. La droite de la droite française avançait pourtant en ordre dispersé, car Bruno Mégret avait décidé de jouer cavalier seul.

C’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy que le FN amorce une véritable progression; les deux premières années plus que moroses de l’impopulaire François Hollande à la tête de l’Etat achèvent d’offrir un boulevard hausmannien pour ce parti surfant sur les frustrations populaires.


En 2011, alors qu’il s’agit de renouveler les organes du parti, Marine Le Pen est élue présidente du Front national, alors que son père en devient le président d’honneur. Dans toute autre démocratie que la France - qui a décidément bien de la peine à oublier son réflexe dynastique - on eût poussé des cris d’orfraie. Mais on ne le fit pas, tant cette passation de pouvoir au sein de la famille ne faisait pas un pli.

En 2014, le bureau exécutif du FN est composé de neuf membres dont Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen et Louis Alliot (compagnon de Marine). Un tiers des sièges aux mains de la même famille dans un parti qui prétend à la présidence de la république a plutôt de quoi surprendre. N’oublions pas qu’à ce trio s’ajoute Marion Maréchal-Le Pen, petite fille du tribun, candidate à plusieurs élections et membre du bureau politique.


Qu’au pays où on a coupé la tête des rois pour mettre un terme à la monarchie de droit divin et où on a chassé Napoléon III responsable « de la ruine, de l’invasion et du démembrement de la France », on puisse tolérer l’ascension d’une nouvelle dynastie au faîte du pouvoir est tout simplement révoltant.

Que dans un pays où le peuple se plaint de n’être pas représenté par ses dirigeants, on choisisse une famille qui ne se représente qu’elle-même est un non-sens absolu.

La désillusion envers la politique socialiste, le doute face aux affaires minant l’UMP ne doivent pas faire perdre aux Français leur capacité de jugement. Le populisme fait des dégâts partout, y compris chez nous, il ne s’agit donc pas de donner des leçons. Mais regardons les choses telles qu’elles sont.

Le front national c’est avant tout une histoire de famille. Ce n’est même que cela.

J. Lovey

1) Alors que Sarkozy avait véritablement siphonné le FN lors des présidentielles de 2007 (le FN ne pèse plus que 6.3% de l’électorat en 2009).

2) Déclaration de l’Assemblée nationale du 1er mars 1871

7 juin 2014

Des travaux important sur la ligne du MO

Les TMR doivent procéder à des travaux importants sur la ligne de train Martigny-Orsières / Le Châble du 30 juin au 17 juillet 2014.

Les travaux engagés sont les suivants :
- Mise en place du pont définitif du Durnand
- Assainissement de la voie entre Bovernier et Sembrancher
- Fin des travaux du tunnel de la crête à Martin.

Durant ces périodes les trains seront remplacés par des bus selon un horaire modifié.

Dans le sens Le Châble/Orsières - Martigny les bus partent généralement avec 10 minutes d’avance par rapport à l’horaire du train afin d’arriver selon l’horaire du train à Martigny et préserver les correspondances.

Cependant en fin de journée les départs tiennent compte des horaires des bus en provenance de Verbier. La planification de ces travaux a été établie afin d’affecter le moins de voyageurs possible. Elle intervient ainsi en dehors des périodes scolaires. Nous avons également dû tenir compte de la disponibilité des machines de chantier.

(selon un communiqué de l'entreprise) 
/UG

Nous tiendrons nos lecteurs informés en temps voulu,

6 juin 2014

La Feuille d'avis se porte bien

Pour son premier papier dans le journal depuis le 25 août 2008, Vincent Fragnière prouve deux choses. D'abord qu'il écrit comme il parle, ensuite qu'il ignore que la marque RSR a disparu depuis que l'entreprise a été absorbée dans la RTS.

Vincent Fragnière est d'ailleurs persuadé d'être le nouveau rédacteur en chef de la Feuille d'avis du Valais.

Milan D.



1 juin 2014

Front national et européennes


Pendant que les résultats pour les élections européennes tombaient, j’errais tranquillement sur facebook quand soudain, je fus surpris de voir des militants valaisans de l’UDC exulter de joie devant la victoire du Front National.

Oui, l’UDC et le FN partagent plus ou moins les mêmes positions sur les thèmes sécuritaires et sur l’immigration. Mais au fond, le FN est un parti national-socialiste alors que l’UDC n’est qu’un parti nationaliste de droite. Rien que dans les douze engagements de Marine Le Pen, on trouve l’instauration d‘un revenu parental, imposer la laïcité (!),  augmenter les salaires les plus bas (!!), se libérer de la tutelle des marchés (!!!). On ne parle même pas de sa proposition d’augmenter la proportionnalité de l’impôt et de taxer plus les riches. Il y a de quoi causer plus d’un infarctus à Blocher !  (D’ailleurs, ce dernier s’est distancé du Front National lundi dernier lors d’un interview accordé à Darius Rochebin.)

En dehors de ça, ce qui est dommage, c’est que cette campagne ait été remportée sur la base de mensonges. Marine Le Pen est parvenue à faire croire aux citoyens que leur salut passait par le protectionnisme avec une taxe à la frontière alors que cela va juste baisser le pouvoir d’achat des Français et diminuer les exportations. (Les importations coûteront plus cher et si la France taxe les importations, ses partenaires vont logiquement taxer les exportations françaises).


Elle prétend que les étrangers profitent de l’Etat alors que les immigrés contribuent plus au fonctionnement de l’Etat que les natifs (la contribution aux budgets publics des immigrés est positive et se monte à 12 milliards d’euros).
Elle fait croire que le chômage est causé par les étrangers alors que les études menées à ce sujet tendent à démontrer le contraire. Non seulement les travailleurs étrangers n’évincent pas du marché du travail les travailleurs nationaux, mais ils augmenteraient même leurs chances de promotion. Il est estimé qu’une augmentation de 10% du nombre de travailleurs immigrés augmenterait de 20% les chances pour le travailleur national d’avoir une promotion dans les 4 ans qui suivent.

Bref, ce n’est pas en fermant les frontières ou en sortant de l’UE que la France parviendra à se relever, surtout que, comme le montrent toutes les analyses économiques un peu sérieuses, si on appliquait le programme du Front National, cela ferait exploser le déficit budgétaire de l’Etat. Assez ironique pour un parti qui critique sans cesse la gestion des finances par le gouvernement actuel, non ?

Au final, les eurosceptiques sont très divisés d’un pays à l’autre et ne représentent que 25% du Parlement Européen ; on n’est donc pas en train d’assister à la dissolution de l’UE comme certains semblent le désirer. Au fond, ce n’est qu’un Français ayant le droit de vote sur 10 qui a voté pour le Front National*.
Les partis traditionnels ont les clés de leur pays et de l’UE en main. À eux de réformer et d’inverser la courbe du chômage sur notre continent. S’ils n’y parviennent pas, il faudra malheureusement s’attendre à d’autres « votes sanctions » dans ce genre.


*Dans cette dernière illustration, sont compris dans Aucun parti choisi : les non-inscrits, les votes blancs ou nuls et les abstentions.


Sources :