31 mai 2014

VAL d’ENTREMONT: Maintien des effectifs dans les écoles grâce à la Lex Weber

VAL D’ENTREMONT – Un conseiller communal d’Orsières pointe les effets positifs de la Lex Weber dans la vallée.

La Lex Weber déploie-t-elle ses influences positives sur les écoles de la vallée d’Entremont ? Oui, répond le conseiller communal d’Orsières Urbain Gaillard : le cycle d’orientation régional, ERVEO, malgré les mesures de restrictions prises récemment par le département de l’éducation et mises en place pour la prochaine année scolaire, verra augmenter le nombre des heures à distribuer entre les divers enseignants. Même si la lex n’est pas le facteur unique de l’augmentation de ses heures, les responsables s’interrogent tout de même sur ses effets à ce sujet.
Urbain Gaillard met en avant la situation actuelle : en ce moment, le blocage de nombreux dossiers dans l’attente de la loi d’application, incite quelques ressortissants de cantons romands à venir s’établir chez nous, avec femme et enfants, afin de pouvoir construire leur logement envisagé avant la votation.

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Pour celles et ceux qui m’ont lu jusqu’ici et qui crisent après moi ou jubilent, je veux préciser que ce qui précède n’est rien d’autre qu’une parodie de la première partie d’un texte lu et paru ce mercredi 28 mai 2014 dans la Pravda cantonale en page 15 et qui fait suite à un titre en Une.

 L’article est signé Pascal Claivaz. Je ne sais pas si l’idée de l’article vient de ce ‘journaliste’ ou du conseiller et député Pascal Rey. Par contre ce qui est certain de mon point de vue, c’est que cet article mérite un ‘ai’ pour absolument insuffisant. Le choix de la Une, des titres mis en évidence et de l’importance donnée aux diverses paroles recueillies auprès des personnes interrogées démontrent, ô combien, le niveau actuel de ce journal et du message que désire véhiculer sa direction.

J’ai voté en faveur de la Lex Weber et ce coup de gueule ne signifie pas que j’ignore les effets négatifs que peut avoir celle-ci sur les emplois et l’économie de notre canton dans les années à venir. Etant personnellement actif dans la construction et responsable de la commission des constructions de ma commune, je pense pouvoir affirmer que je sais de quoi je parle avec cette nouvelle loi. A aucun moment de la campagne de votation concernant ce sujet à ce jour, je n’ai nié une probable perte d’emplois dans le secteur du bâtiment. Les pontes de la droite, de l’économie, de la construction ainsi que la Pravda cantonale ont matraqué le chiffre alarmant de 4’000 emplois voués à disparaître en cas d’acceptation de la loi en question. Par le biais de ce message, je leur adresse la demande suivante : Merci de publier en évidence dans le quotidien cité plus haut, le tableau concernant l’évolution des emplois sur les deux dernières décennies liés au bâtiment (secteur que tous les acteurs s’accordent à donner comme première victime de cette nouvelle loi). Etant en possession de celui du second oeuvre éditée par le Bureau des Métiers ayant siège à Sion, je suis assez intéressé de connaître également ceui du gros oeuvre.

Urbain Gaillard

28 mai 2014

Charlotte la Marmotte guide les familles sur le Sentier des champignons, entre Champex-Lac et Orsières

Huit ans après sa création, le Sentier des champignons du Cercle mycologique d’Entremont s’offre un coup de jeune et se décline pour les 8 - 12 ans. Les familles effectueront désormais cette balade didactique sous la houlette de Charlotte la Marmotte, la référence jeune public du CREPA (Centre régional d’études des populations alpines) en matière de nature, qui a déjà fait ses preuves du côté de La Fouly.

 

Depuis l’été 2012, Charlotte la Marmotte accompagne les têtes blondes à la découverte des richesses naturelles de La Fouly, dans le val Ferret, se mettant à leur hauteur pour les inviter à poser un regard différent sur la faune, la flore ou encore la géologie de la région, ceci tout en s’amusant. Aujourd’hui, elle relève un nouveau défi: guider les familles sur le Sentier des champignons, entre Champex-Lac et Orsières.

 Charlotte la Marmotte, fil rouge des sentiers pour familles

 

«Après plusieurs années de fonctionnement du sentier, nous souhaitions l’améliorer et le rendre Cercle mycologique d’Entremont. Nous avons demandé conseil à l’association Nature - Culture & Tourisme, qui nous a donné plusieurs pistes d’amélioration.» Pour rappel, cet organisme, représentatif d’un tourisme respectant la nature, vise la valorisation des sites et sentiers didactiques de qualité en Valais. Il connaît bien celui de La Fouly, dit Sentier de la Marmotte, pour l’avoir expertisé.
encore plus attractif pour le public, les familles en particulier, explique Stéphane Michellod, président du



gauche à droite, l'équipe de projet) Yann Decorzant, directeur du CREPA, Anne Zeller, collaboratrice du CREPA et gestionnaire du projet, Stéphane Michellod, président du Cercle mycologique d'Entremont et expert en mycologie, et Marlène Hiroz, historienne de l'art et guide du patrimoine au CREPA. 

La volonté d’amélioration des mycologues entremontants rencontre un écho particulier au CREPA, à Sembrancher, où est née Charlotte la Marmotte. «Tout au début, nous avions créé Célestin le Bouquetin pour emmener les enfants à la découverte du Musée de Bagnes et de ses Maisons du Patrimoine. Puis est née dans le même esprit Charlotte la Marmotte, toujours pour offrir un niveau de lecture adapté au jeune public, mais cette fois-ci dans le cadre des sentiers didactiques situés sur le territoire des communes membres du CREPA*», précise Anne Zeller, animatrice socioculturelle du Centre.



Les champignons en mode ludique, grâce aux dessins d’Ambroise Héritier

 

Une fois adoptée l’idée d’emmener les familles sur le Sentier des champignons à la suite de la sympathique marmotte, restait à rendre le parcours accessible aux jeunes marcheurs.

La solution a été vite trouvée: plutôt que de faire grimper les visiteurs d’Orsières à Champex-Lac, le parcours a été balisé en sens inverse, soit en descente! Désormais, le chemin didactique prend son point de départ devant l’Office du tourisme de Champex-Lac, puis il serpente en forêt jusqu’au chemin de campagne reliant Som-la-Proz à Orsières, à flanc de coteau, jusqu’au lieu-dit la Valpillière.

Au programme, quatre heures de balade, lecture des panneaux didactiques comprise. «Outre la présentation de nombreuses espèces de champignons, l’ancien sentier donnait une quantité d’informations d’ordre scientifique et pratique (cueillette, cuisine). Nous avons exploité ces notions variées sous forme de jeux en 3D et de questions attrayantes pour le jeune public, explique Marlène Hiroz, guide du patrimoine et collaboratrice du CREPA. Deux postes invitent également les enfants à observer les sites qu’ils traversent et à s’interroger sur leur histoire.» Une démarche ludique soutenue par les splendides dessins de l’artiste valaisan Ambroise Héritier, qui valent à eux seuls le détour.


Et en prime, sur le chemin, la rencontre avec une autre marmotte, baptisée Biscotte pour l’occasion, qui a été sculptée et réalisée par William Besse, ancien champion de ski et sculpteur à ses heures. «Sa» marmotte était installée sur le Sentier des champignons depuis plusieurs années, comme si elle attendait justement la visite de Charlotte…

* Sont membres du CREPA les communes de Bagnes, Bourg-St-Pierre, Bovernier, Finhaut, Fully, Liddes, Orsières, Salvan, Sembrancher, Trient, et Vollèges.



Inauguration officielle samedi 7 juin 2014 à 14h30

Les participants ont rendez-vous à 13h30 à la gare d’Orsières, où ils seront pris en charge pour rejoindre le départ du sentier, à Champex-Lac.
Inscription obligatoire auprès du CREPA, crepanimation(at)netplus.ch jusqu'au 2 juin prochain.

Balade gourmande à la découverte des champignons proposée par le Cercle mycologique d’Entremont, dimanche 8 juin 2014

6 plats à déguster le long du parcours, de Champex-Lac à Orsières
Journée incluant le transport, repas, boissons
Informations sur www.myco-entremont.ch

Inscriptions sur info(at)saint-bernard.ch, tél. 027 775 23 81

/AZ, communiqué  CREPA

27 mai 2014

Il n'y a plus de neige au Saint Bernard :-) (V)


Il y plusieurs Saint Bernard, celui-ci se situe en bordure de mer, dans la ville de Sion, l'autre.
Saint Bernard est ici une raison sociale. Si l'on en croit les règles,  il devrait être invariable au pluriel. On remarquera aussi l'absence de très d'union.
Cette manière d'écrire Le Saint Bernard est donc unique et n'est pas encore répertorié dans notre glossaire entremontant.



26 mai 2014

Sophie et les réfugiés

 Le peuple.vs l'organe renouvelé du PS-Vr est un excellent magazine auquel on peut s'abonner et dont on peut retrouver on line les anciens numéros.
Voilà pourquoi dans notre recension des articles parlant d'Entremont Autrement, ou rédigés par nos membres, nous ne vous les offrons pas in extenso mais nous vous recommandons de vous reporter à l'original.
Dans le no 33 du vendredi 23 mai 2014, Sophie Juon propose une réflexion fondamentale sur la situation des réfugiés en Suisse et la prétendue générosité du pays face notamment à la catastrophe humanitaire syrienne.
Elle s'appuie sur des études de Christophe Tafelmacher et de Marie-Claire Caloz.

24 mai 2014

Le Nouvelliste entre dans le Larousse

Parce que nous sommes reconnus comme le média de référence en Valais et le plus ancien des blogs en activité, nous avons reçu en exclusivité le dernier né des petits dictionnaires insolites Larousse consacrés aux contrepets, paru la semaine dernière. Il est signé Jacques Antel.


Le Nouvelliste y figure en bonne place grâce à ce titre qui arrachera un sourire aux amateurs du genre.

Nous nous réjouissons de voir comment le petit journal local rendra compte de son accession à la gloire parisienne et de nos relations privilégiées avec cet éditeur de référence.

22 mai 2014

Vers une nouvelle constitution V / Les ultra-conservateurs préparent l'inexpugnabilité

Alors que l'idée d'une nouvelle constitution est dans l'air et n'a, on le sait bien, pas grand chance d'aboutir tant R21 sert de contreprojet conservateur à cette dynamique, un groupuscule de députés ultra-régionalistes, représentant du bas du Haut, du très haut du Bas et de divers partis de familles, tentent de transformer la république du Valais ni plus ni moins qu'en confédération!
Ils veulent donner aux districts un statut cantonal en introduisant la double majorité.
Autant dire que ce projet va contre le sens de l'histoire valaisanne et qu'il sera refusé également par les conservateurs sincères.
Ce n'est pas la première fois que la députation d'Entremont s'amuse avec la réforme des institutions. Pour l'instant la palme était détenue par la députation d'Orsières avec sa loi contre le coup de crayon.
Il était tentant pour les députés de Bagnes et de Sembrancher de démontrer qu'ils sont également féconds en la matière.



20 mai 2014

Analyse Gripen

Dans le cadre des votations, si vous aimez les chiffres et les graphiques, je vous invite à consulter l'excellent blog de Martin Grandjean.

Dans un premier temps, on y constate que le Valais est le canton qui a le plus retourné sa veste entre 1993 et 2014, avec plus de 20 points de différence! Ainsi, alors que les Valaisans avaient relativement largement accepté en 1993 l'achat des Hornet, ils ont tout aussi largement refusé le Gripen.
Cela s'explique assez facilement: alors que notre canton est en proie à une crise de l'Etat qui le force à couper dans les prestations et que l'armée abandonne le Valais (aéroport de Sion), il est difficile de comprendre les goûts de luxe de notre armée qui voudrait s'offrir une panoplie d'avions de combats aussi couteux que superflus.



Le deuxième graphique est lui aussi parlant: il met en perspective le pourcentage de conscrits déclarés aptes au service militaire avec le pourcentage de oui au Gripen. On constate donc qu'à part Zoug qui semble aimer l'armée, mais pas y participer, plus les gens votent non aux Gripen, plus ils sont nombreux à être inaptes à l'armée.
Ach, décidément, ces welsches!


Quel est le pluriel d'un Saint-Bernard (IV)

Episodiquement une question qui peut avoir l'air secondaire refait surface sur notre blog, concernant la forme que doit prendre un Saint-Bernard au pluriel. Après de longs détours grammaticaux le dernier message proposait la règle suivante:

des saints Bernard
Il y a deux saints Bernard, Bernard de Menthon et Bernard de Clairvaux.

des saints Bernards
Nos chanoines sont des vrais saints Bernards, ils ont continué l'action de saint Bernard

des saints-bernards
Nos guides de montagnes sont de vrais saints-bernards, ils sont aussi efficaces que les chiens du Saint-Bernard.

des Saint-Bernard
Il y a plusieurs Saint-Bernard dans la région, le Petit le Grand et bien d'autres cols encore.

des saint-bernard
Il y a de nombreux saint-bernard qui aboient dans le chenil. 

Il appartient à notre région de veiller à la règle avec autant de vigueur que les présidents sont l'action mobilisatrice d'un préfet avait réussi à rétablir "Dranse" au lieu de "Drance".

Une nouvelle  pièce à conviction peut être versée au dossier pour enrichir les discussions futures sur les pluriels des noms propres de personne.  Elle nous a été envoyée par un cousin domicilié en plaine.

Vernayaz



15 mai 2014

Vers une nouvelle constitution VI / Plus j'avance plus tu recules

Aujourd'hui sur un blog voisin, sous la signature de Raphael Zumofen a paru un message sur la constituante.

Il décrit les 3 solutions, R21, constituante, statu quo.

Le R21 contient des propositions chocs qu'il faudra proposer avec prudence au peuple : Le couplage de certains changements majeurs dans un même objet de votation découragera bien vite l’un ou l’autre votant qui refusera de céder sur l’un ou l’autre objet précis et compromettra donc tous les changements. Ici Raphael Zumofen reprend les propos de Raymond Borgeat.

La constituante est improbable selon l'auteur, elle restera une hypothèse, notamment à cause de la percée d'un parti pour le moins conservateur en Valais, traduisons par "la montée en puissance de l'extrême droite". Pour décrire le pavé dans la mare lancé prétendument par les Verts, l'auteur, sans doute trop jeune, s'appuie sur une vision partielle de l'histoire (malgré tous les documents patienment publiés ici. qui montre que cette dynamique ne remonte pas à 10 ans.) Le désir de Constituante remonte à 2007, quand, pour les 100 ans de la Constitution valaisanne, certains penseurs de droite avaient émis l’idée qu’une petite révision serait nécessaire. Imaginez quand même les contextes économico-politico-sociaux de 1907 et de 2007, et vous n’aurez aucune peine à comprendre les motivations. 

La troisième solution est celle de l'immobilisme, même la jeunesse réunie en session en 2014 avait démontré une certaine frilosité.

On peut le craindre et sur ce point nous partageons l'avis de l'auteur, les Verts qui promettaient une intervention sur ce sujet en mai, au plus tard en juin, ont d'ailleurs déjà choisi le second terme!

On peut avoir accès à l'intégralité des pièces du dossier de l'histoire de la réforme de la constitution en cliquant sur ce lien.




13 mai 2014

Collectionneurs fous au Musée de Bagnes


 Des objets consacrés à Johnny Hallyday, des fers à repasser, des sculptures de chiens du Saint-Bernard et d’autres surprises encore. Le 18 mai prochain, le Musée de Bagnes célèbre la Journée internationale des musées en ouvrant ses portes à des collections insolites, et des collectionneurs qui le sont tout autant, parmi lesquels Daniel Rausis. Les plus jeunes sont invités à venir échanger leurs autocollants du Mondial de football.

Chaque année, la Journée internationale des musées gravite autour d’un thème mettant en valeur différents enjeux muséaux auprès de la société. Après les nouveaux défis à relever dans un monde en mouvement ou le rôle du musée dans le développement de la société, place cette année aux «liens créés par les collections des musées».


Claude Veuillet, conservateur-restaurateur du bois

Le thème 2014 du Conseil international des musées vise à renouveler les méthodes traditionnellement adoptées par les musées afin d’impliquer leur communauté et de rester en phase avec leur public. Les lieux de conservation et d’exposition sont en effet constamment confrontés à des changements qui les incitent à repenser leur mandat traditionnel et à trouver de nouvelles stratégies pour attirer les visiteurs vers des collections plus accessibles. Conservatrice du Musée de Bagnes, Julie Lapointe Guigoz les évoquera en présentant dans l’après-midi du 18 mai, un exposé sur l’évolution future des collections bagnardes.

Des échanges nourris avec les autres musées valaisans 

  «A Bagnes, nous avons décidé d’illustrer la thématique du lien en invitant des collectionneurs privés, ou des collections d’autres musées valaisans, à venir s’exposer durant une demi-journée, explique la conservatrice Julie Lapointe Guigoz, qui prépare cet événement en collaboration avec le Centre régional d’études des populations alpines (CREPA), de Sembrancher. Par exemple, pour insister sur les liens qui se créent avec des spécialistes dans le cadre de la restauration ou de la documentation de nos propres collections, nous avons convié deux restaurateurs avec lesquels nous collaborons régulièrement, Gisèle Carron et Claude Veuillet.»

D’autres invités symbolisent les liens tissés par les échanges de collections au sein du réseau des musées valaisans, qu’il s’agisse du Jardin alpin Flore-Alpe de Champex, du Musée de la nature de Sion (présentation de végétaux séchés recueillis dans la région), du Musée des Sciences de la Terre de Martigny (cristaux des Alpes valaisannes), ou encore du Musée Espace Evolution à Vionnaz (fers à repasser).

Collectionneurs privés, l’humour de Rausis en plus 

 


Jacques Badoux / fan de Johnny Hallyday 

L’autre volet de l’exposition est réservé aux collectionneurs privés. «Nous avions envie qu’ils nous montrent leurs trésors et qu’ils nous parlent de leur passion», précise Julie Lapointe Guigoz. Livres anciens, objets dédiés à Johnny Hallyday, sculptures de chiens de Saint-Bernard seront ainsi dévoilés au public, le temps d’un après-midi.


Sans oublier les perles de Daniel Rausis, qui, en fin lettré, collectionne des produits de consommation courante dont les noms sont des palindromes, autrement dit dont l’ordre des lettres demeure inchangé, qu’on le lise de gauche à droite ou de droite à gauche. Le journaliste profitera-t-il de son passage au musée pour distribuer des sugus, des tasses d’ovo ou des dosettes d’omo? Mystère. Il est certain en revanche que sa présence ajoutera une touche d’humour à la manifestation.

(c)amstudio-ch
Jean-Marie Michellod et François Luisier,  livres anciens et sculptures de Brienz

PRATIQUE
Musée de Bagnes (chemin de l’Eglise 13, Le Châble)
Dimanche 18 mai 2014 de 13h30 à 18h / Entrée libre
Visite libre de l’exposition durant tout l’après-midi
A 15h, présentation par Julie Lapointe Guigoz, conservatrice du Musée de Bagnes: «Comment imaginer les collections du Musée de Bagnes demain?»
Pour les jeunes collectionneurs, exposition et échange de vignettes du Mondial de football 2014

12 mai 2014

Sophie et Florian dans le Peuple

Le peuple.vs l'organe renouvelé du PS-Vr est un excellent magazine auquel on peut s'abonner et dont on peut retrouver on line les anciens numéros.
Voilà pourquoi dans notre recension des articles parlant d'Entremont Autrement, ou rédigés par nos membres, nous ne vous les offrons pas in extenso mais nous vous recommandons de vous reporter à l'original.
Dans le numéro du vendredi 9 mai 2014, Pierre Nicolet signe un savoureux compte rendu de la soirée rencontre avec la population à Vollèges, le 23 avril dernier.
Il y parle de l'exposé de Florian Alter sur ses activités au grand conseil et notamment à la commission de la santé. Il y est rapporté le propos introductif et conclusif de Sophie Juon, présidente d'EA.
Cette soirée avait également donné la parole à Gaël Bourgeois et Stéphane Rossini, la verrée offerte par Georges Nemeth.

Dans le même numéro:

- Compte rendu de l'inauguration de l'Espace Charles Dellberg, le 26 avril à la Maison du Peuple à Sion.
- Sébastien Python, enseignant à Martigny, s'inquiète des coupures budgétaires dans le domaine de l'éducation : "L'enseignement d'aujourd'hui, la société de demain ..."
- Dans le cadre des votations cantonales du 18 mai, Lauren Barras nous propose un dossier analysant la Loi cantonale sur les soins de longue durée.

11 mai 2014

Vers une nouvelle constitution ? VII / Encore la tortue

Que souffle un vent d'(r-)évolution sur les institutions valaisannes !

Communiqué de presse du 22 avril 2014

C'est actuellement la course à l'échalote avec la proposition de lancer une Constituante en Valais. Cela donne finalement raison à une idée que le Parti Chrétien-Social du Valais Romand (PCS VR) a été l'un des premiers à défendre au début 2005. Différents partis ont proposé depuis cette assemblée constituante. Le PCS VR se réjouit que cette idée avance.

Le Valais connaît actuellement une réflexion globale sur le chantier institutionnel. Dans le cadre de la consultation cantonale concernant la réforme des institutions (R21), le PCS VR est favorable à l'augmentation du nombre des Conseillers d'Etat de 5 à 7. Diminuer le nombre de services supervisés par un Conseiller d'Etat doit permettre de mieux gérer son département et de mieux participer aux séances intercantonales/fédérales. Le passage à 7 Conseillers d'Etat permettrait aussi d'avoir un Président pour toute une législature. Ce dernier devrait avoir la responsabilité des « affaires fédérales » et assurer un véritable lobbying auprès de la Berne fédérale.

Le PCS VR préconise une réduction à 100 du nombre de députés et à 75 du nombre de députés-suppléants. La redéfinition des circonscriptions électorales pour l'élection des membres du Grand Conseil est nécessaire, car la situation actuelle, avec des quorums de fait allant jusqu'à 33%, est inacceptable. Enfin, le PCS VR est d'avis que la durée des mandats des autorités cantonales et communales devrait passer à 5 ans et que le projet R21 soit présenté aux électeurs sous la forme de plusieurs questions indépendantes, de manière à éviter un cumul des oppositions.

En marge de cette consultation, le PCS VR a déposé au Parlement cantonal une motion pour interdire la double fonction membre du Conseil d'Etat/membre de l'Assemblée fédérale, et ce en modifiant l'alinéa 5 de l'article 90 de la Constitution valaisanne.

La charge de travail d'un Conseiller d'Etat s'est alourdie ces dernières années et, pour être assurée pleinement, demande une disponibilité et une implication de tous les instants. La fonction d'élu à l'Assemblée fédérale devient elle aussi de plus en plus chargée. Cumulées, les deux charges dépassent allègrement les 150%.

Les mandats de Conseiller d'Etat et de membre de l'Assemblée fédérale ne peuvent donc pas être remplis simultanément, sans mettre en péril le bon fonctionnement de nos institutions cantonales. La population valaisanne doit pouvoir bénéficier d'un Gouvernement où chacun de ses membres est à 100% au service du canton.

Pour le PCS VR.

Raymond Borgeat

***

On sait à la lecture de tout le dossier qui précède que c'est surtout le parti radical qui a tenu à cette nouvelle constitution voire même constituante bien avant 2005. 
Ce communiqué est timide: en fait le PCS épouse ici la méthode des petits pas rythmés par le PDC, et préconisée par Jean-René Fournier, sous prétexte qu'une nouvelle constitution soumise au peuple en une seule fois cumulerait les oppositions. R21 est le moyen inventé pour échapper précisément à une réforme globale. Le PCS va jusqu'à réclamer que le R21 soit lui-même présenté en plusieurs questions indépendantes. Comment avec une telle prudence croire encore que le PCS pourrait soutenir une réforme totale de la constitution?

10 mai 2014

Vers une nouvelle constitution VIII / Le PDC préfère la tortue à la révolution d'octobre

Il est intéressant de constater que les propositions de révision totale de la constitution sont conçues comme une tâche du grand conseil qui en fait un argument pour la refuser. En 1997 on ne parle pas d'assemblée constituante.

14 octobre 1997

MOTION du groupe radical, par le député Adolphe Ribordy, concernant la révision totale de la Constitution (13.05.1997), (4.010)

TRAITEMENT :

M. le conseiller d'Etat Jean-René Foumier, chef du Département de la sécurité et des institutions :


Par cette motion, les députés Ribordy et consorts demandent la révision totale de la Constitution cantonale. Comme il ressort du texte de la motion, les motionnaires souhaitent non pas d'une révision de la Constitution par étapes, mais en une seule fois. Il est évident que le Gouvernement ne peut pas accepter de concert cette motion et celle présentée par la députée Edith Nanzer-Hutter.

Par conséquent, le Conseil d'Etat maintient sa position, qui est également celle qu'il a maintes fois exprimée devant le Parlement, à savoir de poursuivre la révision totale de la Constitution par étapes.

Je relève que les motionnaires remettent en cause expressément le chapitre des droits populaires, dispositions récentes de la Constitution puisqu'elles ont été adoptées par le peuple en octobre 1993.

Je ne reviens pas sur l'argumentation plaidant pour une révision par étapes que j'ai développée tout à l'heure s'agissant de la motion de la députée Edith Nanzer-Hutter.

J'ajoute qu'une révision par étapes paraît bien plus respectueuse des principes démocratiques puis- qu'elle permet au peuple de se prononcer à l'occasion de chaque étape révisée, alors qu'une révision totale en une seule fois n'autoriserait le Souverain qu'à dire une seule fois oui ou une seule fois non à l'ensemble des innovations présentées dans un seul texte.

Pour ce qui est de l'exemple de la Confédération cité par les motionnaires, il faut constater que le principe de la révision totale de la Constitution fédérale a été admis il y a bientôt vingt ans. Il n'y a donc rien de nouveau puisqu'il y a dix ans que les Chambres fédérales ont opté pour une réforme ne touchant que des modifications d'ordre formel, une mise àjour des textes constitutionnels, ainsi qu'une éventuelle adoption d'une meilleure systématique. Cela signifie que, sur le plan fédéral, à l'époque, il avait été admis qu'il n'était pratiquement pas possible de réunir un consensus suffisant sur un projet de Constitution comportant de très nombreuses innovations.

La révision totale, actuellement à l'étude aux Chambres fédérales, a tout de même le mérite de démontrer la volonté d'entreprendre une profonde réforme de nos institutions fédérales, qui en ont d'autant plus besoin qu'elles sont demeurées plus de vingt ans dans un immobilisme provoqué par les tergiversations incessantes du Parlement.

La situation est tout autre dans notre canton puisque les deux tiers de notre charte fondamentale ont déjà été révisés ces dernières années.

Je vous rappelle que cette révision par étapes ne s'est pas déroulée sans heurts puisqu'en 1986, le peuple valaisan refusa les réformes constitutionnelles partielles qui lui étaient proposées. Le nombre d'objets (trois) et le nombre d'articles modifiés ne sont sans doute pas étrangers à ce résultat négatif, qui d'ailleurs n'a fait que de retarder d'environ dix ans le processus vers une révision totale. Ces dispositions ont finalement été adoptées en 1993 par le peuple valaisan.

Monsieur le député Adolphe Ribordy, je vous propose de poursuivre la révision totale de notre Constitution par étapes et, ensuite, lorsque les quatre derniers chapitres seront révisés, nous pourrons alors procéder à un exercice de révision totale, exercice qui devrait à ce moment-là se limiter à un dernier lissage, à un dernier ébarbage de la Constitution, à une ultime tâche de finition bien ciselée.

Je suis persuadé que cette méthode est la seule garante du succès d'une révision que nous désirons finalement tous, afin de doter notre canton dans les meilleurs délais d'une Constitution moderne et permettant au Valais d'entrer dans le troisième millénaire équipé d'institutions performantes, enviables et enviées.

C'est fort de cette conviction que le Conseil d'Etat ne peut que recommander le rejet de la motion en tant que cette dernière demande la révision totale en une seule fois de la Constitution cantonale.

Il faut parfois avoir la sagesse de choisir de rester et d'être la tortue de la fable plutôt que le lièvre, surtout lorsqu'on tient avant tout à obtenir un résultat dans les meilleurs délais !

Je vous remercie de votre attention.

M. le député Adolphe Ribordy :


J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt ce que vient de dire M. le chef du département.

Je ne veux pas revenir sur le développement effectué en son temps, mais je relève que je suis très déçu par la réponse du Conseil d'Etat à cette motion.

En effet, il ne s'agit plus de traiter de problèmes de procédure ou de devancer l'événement pour savoir si le peuple valaisan acceptera tel ou tel dispositif de la Constitution dans sa totalité ou en partie ou par titre ou par chapitre.

La proposition qui est faite par notre collègue a le mérite, il est vrai, de traiter titre après titre. Il y en a sept dans la Constitution actuelle. Je vous rends attentifs au fait que, à ce rythme, soit à raison d'une révision par titre et par période législative, c'est dans 30 ans qu'on aura fait le tour de la question. Il y a une prudence de la part de nos collègues haut-valaisans à travers cette motion.

Pour ma part, j'aimerais vous dire ceci, Monsieur le conseiller d'Etat: On vit une période de mutation à la vitesse grand V. Lorsque les Constitutions suisse et valaisanne ont été mises sur pied, elles ont fixé un cadre juridique, un habit, à notre pays qui, à certains égards, pouvait paraître un peu trop grand. Aujourd'hui, vous vous rendez compte, ouvrez le journal «Le Nouveau Quotidien» de ce matin, vous assistez à des fusions économiques d'importance mondiale, dans lesquelles l'habit qui est constitué pour ces grandes organisations - et on en a chez nous que ce soit Novartis, Lonza ou d'autres engagements qui sont faits sur la politique économique, dont on ne trouve qu'une ou deux traces dans la Constitution et notamment une qui porte sur l'engagement de l'Etat sur l'assurance obligatoire du bétail - est trop petit.

Alors, il y a deux possibilités : Ou bien on laisse cet habit tel quel et on n'arrivera pas à saisir la réalité socio-économique qui nous environne, car manifestement l'Etat n'aura plus la capacité puisqu'il devra agir avec fondement sur des textes légaux, ces textes vont contraindre l'Etat à ne plus assumer ses responsabilités. Dans la réponse, il y a également une évaluation négative par avance ! La révision de la Constitution n'est pas une œuvre révolutionnaire. C'est tout simplement un Parlement comme le nôtre qui se met, à travers «E2000», «R2000», «J2000», «P2000», qui se met à réfléchir sur l'état de la nation, sur le cadre juridique général pour précisément affronter. C'est un exercice de réflexion, c'est un exercice d'adaptation. Et au rythme où vont les événements, je peux déjà vous dire que, même lors d'une révision totale de la Constitution, très rapidement on devra se remettre au travail. Regardez les révisions qui se sont fait jour sur le plan suisse ! Il y a plusieurs cantons qui ont révisé totalement leur Constitution, et ils ne s'en portent pas plus mal, les dernières révisions datant du début de cette décennie. Par conséquent, si nous voulons faire face aux événements, il faut cette réflexion, puis la mise en route. En cours de route, nous pourrons encore procéder à des évaluations d'urgence de domaines qui nous paraissent plus importants que d'autres. Mais si vous vous laissez prendre par la peur de vieux réflexes, qui ont été ceux que le Valais a toujours connus face à la nouveauté, disant : «ah !, le peuple va refuser, il ne faut surtout rien trop changer !», nous allons passer complètement - à travers cette Constitution, qui est quand même la charte fondamentale et qui met tout l'ensemble législatif sous sa gouverne - à côté d'occasions, que je ne veux pas, en responsabilité, laisser de côté.

C'est la raison pour laquelle le groupe radical-démocratique, en parfaite conviction de cet impératif d'exigence de mutation et de rapidité des événements qui nous oblige à tenter une révision totale de notre Constitution, ne serait-ce que pour l'effort de réflexion institutionnelle et des rôles de l'Etat qui en découlent, maintient cette motion et demande le vote. L'affaire est trop importante.

Le président : Vous avez entendu les arguments du motionnaire et du Conseil d'Etat. La discussion est ouverte puisque la motion est combattue.

M. le député (suppl.) Eric-A. Balet :


Le groupe DC du Centre est de l'avis que ce Parlement doit avant tout rester efficace et ne pas perdre son temps dans la révision totale d'une charte aussi large et fondamentale que notre Constitution cantonale.

Je m'explique. La proposition de nos collègues Adolphe Ribordy et consorts heurte, en effet, notre sens logique : Comment peut-on s'imaginer mener à bien, dans des délais raisonnables, la révision d'un texte aussi fondamental, sans que ne s'affrontent à n'en plus finir des options de société forcément opposées ? Comment peut-on s'imaginer faire aboutir la révision d'un texte à la portée aussi large, quand ce Parlement est déjà incapable de mettre sur pied une loi aussi particulière que celle relative aux horaires d'ouverture et de fermeture des magasins ?

Soyons réalistes et logiques, en adoptant la seule attitude raisonnable pour dépoussiérer notre Constitution, car nous convenons tous qu'elle en a grand besoin.

Soyons efficaces et crédibles, et prenons la voie, la seule qui est correcte, et qui consiste à réviser ce texte par étapes successives. Puis surtout prenons garde à ce que le dépoussiérage reste permanent, de manière à ce que notre Constitution avance à peu près au même rythme que notre société, c'est-à-dire de manière permanente et continue, et non pas seulement à coup de «révolution d'octobre» ! Le groupe DC du Centre vous propose de repousser cette motion.

La discussion est dose.

Le président : Je constate que ni le motionnaire ni le chef du département ne désirent répliquer. Nous votons.

Par 59 voix contre 45, les membres de la Haute Assemblée refusent la motion 4.010 du groupe radical, défendue par le député Adolphe Ribordy.

Le président :

Cette motion est donc définitivement classée.

C'était en octobre.

9 mai 2014

La photo souriante du jour

Une belle tablée de députés qui démontre une union de la gauche plus large que l'alliance. Florian Alter, Entremont Autrement, Raymond Borgeat, centre gauche PCS, Jean-Henri Dumont, bourgeois d'Orsières, Christophe Clivaz, Les Verts et Gaël Bourgeois, président du PS. Debout le député bagnard Jean-Pierre Guex.

photo piquée sur le FB de Gaël Bourgeois

Tous ensemble pour notre Compact 12RTE


(photo en attente d'accréditation)

Vers une nouvelle constitution? IX / La motion lapidaire de Ribordy en 1997

MOTION du groupe radical, par le député Adolphe Ribordy, concernant la révision totale de la Constitution (13.05.1997) (4.010)

1. La Constitution valaisanne date de 1907.
2. Elle a subi en 90 ans de multiples révisions.
3. Une révision totale permettrait une réflexion de fond sur les institutions valaisannes. A son niveau, cette réflexion s'inscrit dans le même exercice entrepris au niveau de la Confédération.
5. La révision totale permet d'avoir une vision plus générale sur
              - Le maintien des droits populaires;
              - Le fonctionnement des institutions et
               -Sur la répartition des tâches.

Cette motion succincte a été développée en Séance du 16 juin 1997:

DEVELOPPEMENT: M. le député Adolphe Ribordy:

Au sein du groupe radical-démocratique, à l'examen du système choisi en gros jusqu'ici ou devant l'urgence et la nécessité ou par une systématique étapes par étapes, nous avons constaté, contrairement à ce qui vient d'être défendu par notre estimée collègue Edith Nanzer-Hutter, que la révision totale de la Constitution s'impose.
Celle-ci s'impose pour les raisons suivantes: D'abord, notre Constitution a 90 ans. C'est le cadre géné- ral qui fixe les règles dans lesquelles fonctionnent les pouvoirs et la manière dans laquelle le Valais est organisé au niveau des districts, des communes, etc. Ne serait-ce que pour cette raison une réflexion s'impose après 90 ans. Dans une société, dont la vitesse événementielle est très, très grande, il faut adapter le cadre général dans lequel on évolue.
Petite référence historique : Souvenez-vous, il y a 90 ans, la majorité de la population valaisanne habitait dans les vallées. Aujourd'hui, elle habite dans la plaine du Rhône. Il y avait un peu plus de 100 000 habitants; nous sommes 270 000 aujourd'hui. Il y a 90 ans, le Valais était essentiellement agricole. Aujourd'hui, il a épousé en gros les paramètres de divisions de la société helvétique composée des systèmes tertiaire et secondaire. L'agriculture, qui occupe une très, très grande part, Madame la députée Edith Nanzer-Hutter, dans la Constitution, est encore abondamment citée. Or, les autres activités humaines, que l'Etat pourrait promouvoir, ne sont pas citées du tout. Ne parlons pas des transports et communications ! En 1907, il y avait la ligne du Simplon qui se profilait. Pour le reste, les lignes adjacentes étaient en construction. Et ne parlons pas des systèmes de mobilités ! Quant à la répartition des tâches - et c'est peut-être cela l'essentiel -, la Confédération a pris une part prépondérante à travers ses législations spécifiques, si bien que le Valais s'attribue encore par la voie constitutionnelle des tâches dont la compétence essentielle vient du côté de la Confédération. Ce phénomène se pose également entre le canton et les communes.

Je donne quelques exemples. L'article 16 stipule que «l'Etat organise et subventionne l'assurance du bétail».Alors, la question qu'on pourrait se poser est celle de savoir si une Constitution, qui fixe l'organisation de l'Etat, doit proposer cela. Cela dit, l'assurance du bétail est actuellement laissée aux caisses du bétail. L'Etat se soustrait de cette obligation et laisse les caisses du bétail s'organiser comme elles l'entendent, avec des statuts et selon leur propre système. Quant à l'article 52, on en a parlé abondamment au mois de mars à propos des deux conseillers d'Etat par district. On peut continuer l'exercice..., mais je crois qu'il faut revoir cette disposition. Quant à l'article 59 qui fixe les préfets, il y a toute une réflexion enjeu sur le fonctionnement des districts, des régions, etc. Il convient donc d'émettre une réflexion générale. Tout à l'heure, on a parlé d'élections et d'organi- sation. Je voudrais encore faire une remarque concernant la nécessité de réviser la Constitution. Lisez-là attentivement et ne vous bornez pas seulement à une analyse formelle des différents dispositifs, auxquels nous sommes attachés d'ailleurs, puisqu'il y a des quantités énormes de dispositions en matière d'élections, d'incompatibilités, etc. Mais lisez la Constitution et remarquez la répartition des tâches ! Dans les tâches qui nous concernent aujourd'hui, en matière économique, vous verrez que l'Etat s'occupe d'arboriculture, de sylviculture, mais ne s'occupe pas d'électricité et d'énergie, et regardez en fonction des activités de transport, de télécommunication, et j'en passe. Regardez la matérialité des compétences de l'Etat ou des compétences communales, et vous verrez qu'il y a une réflexion fondamentale à faire.

Voilà pour le fond !

Pour le surplus, il est vrai qu'il est intervenu des adaptations de la Constitution. On ne les nie pas. Par conséquent, si celles-ci fonctionnent bien, il n'y a qu'à les maintenir, par exemple, au niveau des droits populaires ou sur les éléments institutionnels qui ont donné satisfaction. Il n'y a aucune raison d'en changer. Mais, en matière judiciaire, il y a toute une réflexion à faire, qu'on a amorcée ici. Il serait peut-être heureux de le faire à travers une révision totale de la Constitution.

Dernier argument qui me semble tout à fait important : la Confédération fait le même exercice. Il serait bon que ce parallélisme s'exerce, voire avec un petit peu d'avance pour le canton du Valais. On se plaint assez dans ce canton et ici même dans cette salle que tout nous est imposé de l'extérieur et de Berne. Mais si nous n'esquissons pas nous-mêmes en premier une réflexion qui nous est propre sur ce que nous voulons conserver en propre, dans notre compétence, nous passerons notre temps à dire : on est contre Berne, qui a trop de ceci... Non, il faut que notre réflexion politique devance celle de la société suisse à laquelle nous participons. Sans quoi on va passer notre temps à essayer de nous accrocher à un train, et cela n'est pas une bonne solution.

Pour toutes ces raisons, au nom de mon groupe, je propose la révision totale de la Constitution et de le faire de manière dynamique et prospective. Hier encore, je me trouvais dans un débat télévisé à propos de la création qui va autrement plus loin par exemple que la simple révision de notre Constitution. Le conseiller national Puidoux a proposé - vous l'avez vu dans les médias - la fusion des cantons de Genève et de Vaud. Cela va prendre 5 ou 10 ans, je n'en sais rien. Est-ce que cela avancera ou pas, je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est qu'on se rend compte que les cadres politiques que nous avons fixés au siècle passé et au début de ce siècle ne coïncident plus avec les problèmes dans lesquels nous sommes agencés, les problèmes à tous les niveaux: économiques, les problèmes de l'électricité, dont on s'est gaussé pendant des années sur les futures richesses valaisannes, qui risquent tout simplement, demain matin, de nous mettre comme tout petit partenaire d'une société d'importance européenne

Donc, tout bouge, tout va. J'y participe modestement dans le cadre du Forum interparlementaire romand. Il faut voir que là encore, cela se modifie. Les cantons ont la volonté de collaborer. Les concordats se multiplient..., M. le président du Grand Conseil me dit qu'il me reste deux minutes de temps de parole ; très bien, je termine ! Ce qui n'était encore que l'exception, il y a quelques années - je rappelle que les concordats sont des traités entre Etats, c'est-à-dire une conception née au siècle passé où nous avions une réelle souveraineté et où nous étions des Etats -, aujourd'hui, ces concordats se multiplient, sur des sujets d'ailleurs anodins qui pourraient être réglés dans un cadre différents. Nous faisons un traité entre cantons, entre Etats souverains sur des problèmes dereprésentation,de sécurité.

Raison pour laquelle je demande au Conseil d'Etat de bien vouloir étudier cette motion sous cette forme, d'appréhender, d'être positif dans sa réponse. C'est, en même temps, un coup de dynamique politique dans la réflexion générale que l'ensemble du Parlement, des autorités politiques et du peuple valaisan pourraient se donner, pour faire un peu l'état de la Nation valaisanne à l'aube de ce troisième millénaire.

Je vous remercie.

Le président:

Cette motion n'est pas combattue. Elle est donc acceptée dans son développement.

8 mai 2014

Vers une nouvelle constitution X / Georges Mariétan coule la motion Gianadda de 2002

En séance du jeudi 3 avril 2003, la motion de Gianadda de 2002 est combattue par Georges Mariétan, il est suivi par le grand conseil. Dans le discours de Georges Mariétan on apprend que bien avant Jean-Pascal Fournier, Jean-Marc Richard, Jean-Noël Rey,  Narcisse Crettenand, Léonard Bender, Norbert Zufferey, Camille Crettol ou François Gianadda, Adolphe Ribordy en personne s'était penché sur la question, au précédent millénaire.


Le président:

Est-ce que la motion est combattue? C'est le cas.

M. le député Georges Mariétan:

Que voilà un sujet récurrent puisque, déjà depuis de nombreuses années, cette proposition de modifier intégralement la Constitution a été faite. Aujourd'hui, elle est présentée par notre collègue François Gianadda, avec humour d'ailleurs, références historiques à l'appui. Si le député François Gianadda est bon en histoire pour la période 1907 et auparavant, il est malheureusement, semble-t-il, moins documenté sur la période 1986-2003.

Je donne ainsi quelques exemples de ce qui s'est passé, pendant la période 1986-2003, dans les autres cantons, notamment les cantons de Vaud et Fribourg. Pour avoir côtoyé à plusieurs reprises nos collègues députés de ces cantons, soit dans le Forum interparlementaire romand, soit comme président de la commission interparlementaire, je dois quand même vous avouer que le sentiment de tous ces députés est que la montagne a accouché d'une souris, dans ce cas en particulier pour le canton de Vaud qui nous est proche. Alors, je refais juste un peu l'histoire de ces dernières années pour rappeler surtout que, le 14 octobre 1997, la motion présentée par M. Adolphe Ribordy a été refusée par ce Parlement par 59 voix contre 45; c'était donc lors de la législature précédente. Cette motion a été reprise sous une autre forme, celle d'une initiative parlementaire, qui ne pouvait pas remplir les conditions de recevabilité et qui s'est donc retrouvée devant la commission de censure qui l'a finalement transformée en motion. Enfin, le député François Gianadda a jugé - et je crois que c'est bien juste - de refaire une motion en tant que telle, celle qu'il vient de vous présenter. Toutefois, il faut répéter ce qui s'est passé entre 1986 et 2003 parce que, en 1986, il y a eu échec populaire sur les propositions de réforme de la Constitution et, immédiatement, une révision a été engagée ici par ce Parlement, par étapes, avec des options claires qui se sont traduites déjà dès 1987 par des modifications approuvées par le peuple. Sur les 107

Séance du jeudi 3 avril 2003 105 articles en gros - si l'on admet que les deux derniers ne sont que des dispositions transitoires - , 42 articles ont été révisés en 17 ans et 8 fois, puisque certains étaient groupés, ils ont donc obtenu l'adhésion populaire; ce qui n'est pas mince, et c'est bien là le but évidemment, car pour arriver à modifier la Constitution, il est incontournable de devoir passer devant le peuple. Alors, j'aimerais dire qu'ici, nous ne sommes pas face à la Constitution de 1907; notre Constitution, pour la moitié quasiment, date de ces 17 dernières années.

Cela dit, puisque j'ai entendu le député François Gianadda, qui a très habilement utilisé les propos de M. Jean-René Fournier, je vais essayer de faire de même parce que je crois savoir que M. Jean-René Fournier, finalement, n'est pas loin de penser la même chose que les députés DC qui siègent ici. Lors de la défense de la motion par M. Adolphe Ribordy, il avait répliqué ceci (le 14 octobre 1997): «Monsieur le député Adolphe Ribordy, je vous propose de poursuivre la révision totale de notre Constitution par étapes et ensuite, lorsque les quatre derniers chapitres seront révisés, nous pourrons alors procéder à un exercice de révision totale; exercice qui devrait, à ce moment-là, se limiter à un dernier lissage, à un dernier ébarbage de la Constitution, à une ultime tâche de finition bien ciselée. Je suis persuadé que cette méthode est la seule garante du succès d'une révision que nous désirons finalement tous.» Là, je respecte en tous les cas aussi le texte du mémorial.

Et puis, nous nous basons sur l'expérience. Je crois que nous avons tous en tête, et certainement le groupe radical encore davantage, l'expérience cuisante qui avait été faite dans le domaine de «Education 2000», où l'on avait pensé, et on était nombreux à avoir pensé que cela était possible de faire des révisions profondes, fondamentales, en accumulant finalement des oppositions de détail, mais qui, au résultat final, donnent ce que l'on sait.

Tout revoir, c'est donc faire peu de cas des 42 articles que nous venons de réviser. C'est surtout faire fi des travaux qui sont en cours; je pense à la révision du régime des districts et du rôle des préfets. C'est même courir le risque d'enterrer, je dirai, toute modification sérieuse en cette matière.

En conclusion, hormis justement cette question des districts et des préfets qui devient d'actualité par la procédure engagée, je dirai qu'il reste réellement comme matières à changer dans cette Constitution les principes généraux qui figurent dans les 25 premiers articles - ce n'est d'ailleurs pas par hasard que notre collègue François Gianadda a parlé de ces fameux articles 14,16 et 18 qui, effectivement, sont surannés. Pour le reste, je citerai encore peut-être les articles liés au Pouvoir judiciaire (art. 60 à 65), mais à ce moment-là il s'agirait de faire une proposition de modification ciblée soit sur les principes généraux, soit sur le Pouvoir judiciaire. Je vous invite donc à rejeter cette motion.

Par 65 voix contre 56 et 2 abstentions, les membres de la Haute Assemblée refusent au stade du développement la motion 4.250, développée par le député François Gianadda.
 

7 mai 2014

Vers une nouvelle constitution XI / La motion Gianadda balayée (2003)

Ceux qui veulent aujourd'hui relancer l'idée d'une nouvelle constitution au grand conseil, notamment les Verts, doivent se souvenir que cette démarche a été balayée en 2003 (ce que rappelait Aldo Resenterra en 2005) tout autant que l'initiative abandonnée à l'étape des signatures déjà en 2007.

Le PRD a donc été au moins par deux fois en ce siècle le maître d'oeuvre d'une procédure avortée. On a abondamment parlé déjà de l'initiative populaire, voici maintenant quelques documents concernant la motion Gianadda de 2003, pour une révision totale de la constitution non pas par une constituante mais par le grand conseil lui-même. Mais on verra bientôt que cette tentative n'était pas la première émanent du groupe radical.






Paru dans le Confédéré du 11 avril 2003.

La motion elle-même datait du 1 février 2002:

MOTION du groupe radical, par le député François Gianadda, concernant la révision de la Constitution (01.02.2002) 4.250


La Constitution cantonale date de 1907.

Elle aura donc un siècle dans quelques années. Nous pensons qu'il serait judicieux que, pour cette date, une nouvelle Constitution marque cet anniversaire et serve de carte juridique pour le Valais.

Notre charte fondamentale a subi de nombreux amendements particuliers, ne cernant qu'un problème spécifique ou une question épineuse liée parfois à une préoccupation limitée dans le temps.

Ces dernières années, la Constitution helvétique a été révisée de fond en comble; deux cantons voisins, Vaud et Fribourg, ont désigné des constituantes qui sont actuellement au travail. La voie choisie par notre canton, actuellement, est une révision par objet.

Lorsque le dernier objet aura été traité, les premiers seront déjà devenus obsolètes. Qui plus est, cette méthode empêche une vision globale du Valais, de ses institutions, de son fonctionnement, du rôle de l'Etat, des ouvertures du Valais vers un monde qui change constamment et de plus rapidement. Le groupe radical du Grand Conseil dépose la présente motion en vue que ce dernier se penche rapidement sur la révision totale de la Constitution cantonale.

Le groupe radical, bien entendu, avant que de mobiliser le Parlement pour cet important travail, a requis un avis de droit d'un éminent spécialiste de droit constitutionnel en la personne du professeur Etienne Grisel. Ce dernier a rendu un avis exhaustif le 17 décembre 2001. Cette étude approfondie fait notamment ressortir ce qui suit:

N° 4 "Datée de 1907, la Constitution valaisanne est l'une des plus anciennes de Suisse". N° 8 "En définitive, le Valais fait partie d'un groupe de six cantons (sur 26 en tout) qui est resté à l'écart d'un mouvement que l'on peut à juste titre considérer comme général".

N° 12 "Aujourd'hui et pour ce qui touche plus spécialement le Valais..., il ne s'agit plus seulement d'une adaptation formelle du droit cantonal à l'évolution de la Constitution fédérale, mais aussi de rendre conforme à cette dernière une Constitution ancienne, qui est à certains égards en porte-à-faux, sinon en contradiction avec l'ordre juridique supérieur. En termes explicites, les motifs cités à l'appui de l'initiative parlementaire (nunc motion) tiennent avant tout au caractère désuet de la charte fondamentale du Valais".

N° 14 "Ce qui frappe avant tout, c'est la systématique défectueuse du texte. Le plan n'obéit pas à la logique que l'on peut attendre d'une Constitution moderne". N° 15 "Manifestement, il conviendrait de mieux distinguer des matières qui n'ont pas de rapport direct les unes avec les autres".

N° 17 "Les articles 13 sq. de la Constitution valaisanne énumèrent quelques-unes des tâches du canton. Toutefois, ces dispositions sont désuètes et incomplètes". N° 18 "Les articles 28 et 29 de la Constitution 1907 trahissent leur âge et ne sont plus tout à fait en harmonie avec les articles 37 sq. de la Constitution fédérale".

N° 21 "Les articles 66 à 82 paraissent en partie désuets...". N° 35 "Il reste cependant quelques principes généraux qui ont été oubliés dans les textes déjà en vigueur, comme le principe de la séparation des pouvoirs, la règle ne bis in idem ou l'interdiction de la rétroactivité des lois".

La Constitution cantonale, texte suprême de notre canton et quelque part reflet de ce dernier, ne devrait pas prêter à la critique, à tout le moins pas au niveau formel. De plus, au niveau matériel, une révision permettrait enfin d'aborder le thème fondamental qu'est le rôle souhaité ou possible de l'Etat dans la société d'aujourd'hui.

Sion, le 1er février 2002 (09h40) Groupe radical, par François Gianadda, député

6 mai 2014

Toilettage de la constitution XII / Maurice Tornay jusqu'à 109 ans!

Une législature de 45 ans! 


Le rapport de la commission thématique des institutions et de la famille sur l'opportunité de réviser la constitution cantonale relativement à l'organisation territoriale et aux institutions comporte une perle fort amusante, la conclusion de Maurice Tornay qui juge bonne la proposition de prolonger les législatures de 4 à 45 ans. On pourrait ainsi jouir de la présence au gouvernement de Maurice Tornay jusqu'en 2062 soit son 109ème anniversaire, ce qui ne devrait pas être impossible vu l'excellence de la politique de la santé menée dans le canton.


5 mai 2014

Toilettage de la constitution? XIII / C'est plutôt mal parti!

Le rapport R21justifie un toilettage de la constitution de 1907, il est en même temps une résistance à une nouvelle constitution. Il comporte néanmoins des passages importants qui pourraient être utilisés pour justifier une constituante.

p.11

p.23


p.90




On relira avec profit l'intégralité de ce document.


Cette proposition de réforme de la constitution a fait l'objet d'une procédure de consultation avec délai de réponse au 15 février 2014.

Nous avions été fort surpris de ne pas y avoir été invité. Une interpellation a été déposée.


Le développement de cette intervention est prévu à la session de mai 2014.
Il est mis à l'ordre du jour de la séance du 6 mai 2014. Nous y reviendrons.

Ce n'est pas la première fois qu'on nous oublie.

Débat sur le salaire minimum


Antoine sa vie, son oeuvre

Le réalisateur Antoine Cretton évoque son film Ballade. Il s'agit de la première et seule fiction d'Antoine Cretton, réalisée au sortir de la London International Film School. En fin d'entretien, il évoque Entremont Autrement.
A voir sur le site de Canal 9.


                                  

                                       



Dans le cadre de la diffusion de ce film sur CANAL 9

4 mai 2014

Vers une constituante? XIV / Allez les Verts

Il est maintenant grand temps de publier enfin le tronçon du programme des Verts valaisans concernant l'exigence d'une constituante en Valais. On trouvera l'intégralité de leur programme politique ici. 

4 L’environnement politique a besoin de souffle et d’ouverture 

Aujourd’hui, l’organisation politique du Valais en petites communes et en district n’est plus en phase avec les défis de demain comme les changements climatiques, la gestion du territoire, la construction d’infrastructures d’envergure, etc. On doit changer d’échelle pour trouver des solutions durables qui concernent un grand territoire. Or, comme les structures politiques des communes et des districts sont définies dans la Constitution valaisanne, il faut revoir le texte constitutif de la République valaisanne.

Après plus de 100 ans régis par le même texte fondateur des grands principes d’organisation de l’Etat, on doit avoir le courage de lancer une Constituante en Valais. La société d’aujourd’hui n’est plus celle de hier, les réalités actuelles ne sont plus décrites ni dans la forme, ni dans le fond du texte législatif de 1907. Malgré les modifications apportées, le souffle d’une réécriture de la Constitution issue d’un brassage d’idées anciennes et nouvelles permettrait pour le moins de faire coïncider le Valais d’aujourd’hui et la volonté de ses citoyens avec des institutions revues à l’aune du XXIème siècle.


4.1 Revoir la constitution à l’aune du développement durable 


La Confédération a revu sa Constitution en 1999. L’un des grands axes qui a été retenu pour donner une ligne directrice à ce texte fondateur de l’Etat fédéral est le développement durable. L’idée n’était pas de céder à la mode ambiante, mais d’utiliser un concept pour redéfinir toutes les tâches de l’Etat en prenant en compte un équilibre entre l’environnement politique, social, économique, culturel et naturel afin d’affronter les défis de demain. Le corollaire de cela est que l’Etat doit changer d’échelle au niveau des structures étatiques sur lesquelles il s’appuie pour mettre en œuvre une telle politique. Il doit par exemple passer de l’échelle de la commune à celle de l’agglomération.

Le Valais doit en faire de même car, souvent plus que les autres cantons, il est exposé par sa topographie par exemple à des dangers naturels qui, s’ils ne sont pas pensés en terme plus globaux, préventifs et sur le long terme, risquent de peser lourd dans la gestion de son territoire et de ses finances. Un autre exemple toujours dans le même domaine est la troisième correction du Rhône qui n’existe pas conceptuellement dans le texte constitutionnel. La mention qui existe à l’art. 17 est celle de « diguement du Rhône » ! Enfin, il est étonnant de constater qu’il n’est fait aucune mention de la réorganisation hospitalière en Réseau Santé Valais et que l’on continue de parler d’hôpitaux de district.

4.2 La révision de l’organisation du pouvoir législatif


Dans une Constituante, les citoyens valaisans doivent pouvoir réfléchir à la structure du Grand Conseil. Il n’est aujourd’hui plus possible de conserver un statut de pur milicien au politique qui exerce un mandat législatif cantonal. Le monde du travail a changé et demande une présence de tous les instants pour l’entreprise qui engage son personnel. Les demandes de congé pour aller exercer un mandat politique sont de plus en plus difficiles à obtenir dans l’économie privée. La conséquence de cela est que très souvent, seuls les professions libérales ou indépendantes peuvent être compatibles avec l’exercice d’un mandat politique. Dès lors, il faut repenser le nombre de députés, la nécessité d’avoir des suppléants, la durée des mandats, etc..

Par ailleurs, environ 10'000 citoyens valaisans sont aujourd’hui privés de la possibilité d’exercer un mandat politique par le fait que le Valais a fait le choix d’interdire aux fonctionnaires et aux employés du Réseau Santé Valais d’être élus au législatif cantonal. Ce choix est très discutable. D’autres cantons –ceux qui d’ailleurs ont révisé récemment leur Constitution- font la distinction entre personnel de l’administration publique exerçant des fonctions incompatibles avec un mandat politique, par exemple un chef de service, et les autres.

Enfin, la loi électorale pour l’élection au Grand Conseil doit également être révisée dans le sens d’un calcul basé sur la bi-proportionnalité (réforme faite à Zürich pour donner la même chance à tous les partis quel que soit la grandeur ou la population d’un cercle électoral, petit ou non, très peuplé ou non). Par ailleurs, le politique doit aussi réviser les cercles électoraux afin que les élus au législatif puissent avoir une vision plus globale de leur canton lorsqu’ils prennent des décisions sur des questions dépassant précisément les frontières étriquées des districts.

(...)

3 mai 2014

En rang serré


Florian Alter, Urbain Gaillard et Jonathan Darbellay

(capture d'écran Canal9, détail)

Actualité souriante sur Canal9

Canal9

28 avril 2014


Florian et Urbain écoute avec concentration le préfet


Urbain répond avec élégance


Jonathan et Urbain joyeux et sereins donnent au canton un exemple de bonne humeur