1 décembre 2014

Soirées de discussion avec les Lidderains

Sophie Juon, présidente d'EA
J’ai assisté à deux soirées de discussions sur l’avenir de la commune de Liddes, organisées par le Conseil Communal de Liddes avec le soutien de la Fondation pour le Développement Durable des Régions de Montagne (FDDM), les 24 octobre et 28 novembre 2014.

Tout d’abord il faut relever le courage du Conseil Communal de Liddes pour l’organisation de ces soirées. Non seulement la préparation des soirées demande du temps (choix des sujets, exposé de la situation actuelle, discussions des thèmes avec la FDDM, etc…), mais également le suivi des soirées (synthèses et lignes directrices pour le futur) : car ces soirées ne servent à rien si elles ne sont pas suivies de compte-rendu et d’actes concrets. 

Ensuite, le Conseil Communal prend le risque de se mettre à nu devant ses citoyens, d’essuyer des critiques sur ses actions ou inactions, et de recevoir des demandes de la part des citoyens sur lesquelles il va devoir se prononcer.

Donc, merci au Conseil Communal de Liddes pour avoir organisé ces soirées et écouté ses citoyens.

Quelles conclusions très générales peut-on tirer de la tenue de cet exercice par rapport à la tâche d’un conseil communal?

De manière générale, et cela s’applique sans doute à beaucoup de communes en Suisse, la population a soif d’information sur le travail effectué par les autorités communales et sur les projets de la commune ; la plupart des questions, frustrations et résistance naissent d’un manque d’information et de transparence.

Les défis que doivent affronter les autorités communales sont de plus en plus complexes et importants ; la plupart des questions qui ont été abordées sont techniquement complexes et nécessitent l’appui de professionnels de la branche en question (chauffage, circulation, urbanisme, gestion des déchets, etc…).

Le conseil communal gère le bien public, administre une collectivité et doit préserver les intérêts de sa population dans son ensemble ; il doit avoir une vision à long terme. Tout le contraire de favoriser des intérêts individuels et à court terme ; or, chacun d’entre nous a des demandes spécifiques, chacun de nous a des plaintes et on se rend compte que le conseil communal doit sans cesse faire la part des choses, entre le court terme et le long terme et entre les intérêts individuels et ceux de la collectivité.


La solution à une demande de plus d’informations est facile mais pas sans conséquences pour un conseil communal : revitaliser le site internet par exemple, ou organiser des soirées d’information sur certains sujets importants, distribuer régulièrement des lettres d’information, c’est chose facile mais cela prend du temps.



Quant à la question de la complexité des sujets, il y a plusieurs réponses possibles, par exemple une collaboration accrue avec des communes voisines, des fusions de commune pour plus d’efficacité, la professionnalisation des autorités communales, ou externaliser certains services à des sociétés professionnelles.

La société évolue, notre manière de vivre change, nous sommes de plus en plus nombreux, de plus en plus mobiles, et nous vivons de plus en plus longtemps ; notre organisation doit elle aussi évoluer et s’adapter à ses nouvelles donnes. Ces soirées participatives sont un des premiers pas vers une telle évolution.


Sophie Juon
Présidente d'Entremont Autrement
30 novembre 2014


1 commentaire:

  1. Merci Madame pour votre analyse pertinente. N'étant pas de Liddes, je ne me prononcerai pas, mais dans ma commune, de 9h à bien plus tard, les pauses café devraient être déductibles du temps de travail. On dirait parfois que les bistrots aux alentours du bureau communal est un lieu de rdv des fonctionnaires locaux ! Ils auraient ainsi bien plus de temps à se consacrer à leurs tâches !
    ABE

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