9 novembre 2014

OUI, je voterai OUI, convaincu et avec engagement

Ces derniers jours, on m’a déjà traité à plusieurs reprises de jaloux pour mon engagement en faveur de l’abolition des forfaits fiscaux. Si pour ces personnes, être jaloux c’est s’engager pour une plus grande justice dans tous les domaines et cela sans se contenter de ne penser qu’à soi, aux siens, à son clan ou à son petit coin de paradis, alors OUI, je leur permets de me traiter de jaloux et même d’affreux jaloux.

© Chapatte, Swissinfo 2014
Pour certains irréductibles conservateurs libéraux centristes, l’imposition selon la dépense n’est pas un privilège mais un système parallèle permettant de simplifier le mode d’imposition d’une caste aisée sans que celle-ci en tire avantage. Il ne faut pas avoir peur pour affirmer ceci, quand, même le Conseil fédéral admet que ce système va à l’encontre d’une équité fiscale. Le sommet est atteint par un de mes contradicteurs haut perché et bien connu en Entremont. Ses arguments : le forfait simplifie la vie de ces contribuables qui ont en général des situations financières et matrimoniales compliquées et ce qui effraient ceux-ci, ce n’est pas tant de payer plus mais de s’embêter à faire des déclarations complexes. Si je le suis, au vu du taux de divorces en Suisse et des problèmes matrimoniaux que cela engendre, il serait souhaitable de proposer l’imposition à forfait pour une grande partie de la population suisse. Quant à oser prétendre que des personnes, ayant systématiquement recours à des experts fiscaux pour la gérance de leurs affaires, quitteraient la Suisse en cas d’obligation de remplir une déclaration d’impôt, cela en devient consternant et pathétique.

Il m’est également régulièrement reproché de défendre l’arrivée en masse des pauvres étrangers chez nous et de vouloir y chasser les riches. A ces critiques je réponds qu’en premier lieu je suis conscient qu’un exode massif Sud-Nord n’est absolument pas souhaitable. Mais, où malheureusement beaucoup applaudiraient la création d’un mur sur le pourtour de notre pays en occultant sciemment ou non la cause de cet afflux, moi, comme une minorité, je prône une augmentation conséquente de notre aide aux pays en voie de développement. Je soutiens également la mise sur pied d’un contrôle de tous les flux financiers des grands groupes internationaux et d’un échange obligatoire d’informations sur les transferts sous-taxés voire exonérés des bénéfices réalisés au Sud et qui finissent dans les caisses du Nord.

Et en second lieu, qui parle de ‘chasser’ les riches ? Je parle simplement de les imposer ordinairement comme tout un chacun dans ce pays. Je suis conscient d’être riche, je suis conscient d’avoir eu la chance d’être né dans notre coin de pays et à ce moment de l’histoire, je suis conscient de n’avoir jamais manqué de rien et de profiter de plus que le nécessaire. A partir de là, ma conscience, avant de me pousser à convoiter davantage, elle me pousse à prêter attention à ceux qui sont dans le besoin. Mon intérêt général ne se limite pas à mon compte en banque, à ma profession, à ma commune ou encore mon canton. J’ai à cœur de m’engager pour une meilleure justice entre les Hommes et pour un respect de la Terre que nous transmettrons aux générations futures.


Mon OUI à l’abolition des forfaits fiscaux va dans le sens du premier point.

Urbain Gaillard
Conseiller communal EA - Orsières

2 commentaires:

  1. C'est incroyable, les partis du "non" à l'initiative sur les forfaits fiscaux, voudraient absolument que les initiants fassent une chasse aux sorcières anti-riches ! C'est archi-faux, tout ce que l'on demande, c'est que le système des vases communicants, fonctionne mieux dans le cadre de la fiscalité !
    Que chaque citoyen soit assez responsable et s'aquitte de son dû, pas seulement les salariés ou revenus moyens," ponctionnable" à merci !

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