26 novembre 2013

Démocrate chrétien ou centriste ?

M. Buttet était l’invité de la page 4 du quotidien valaisan du 22 novembre dernier. Le titre de son papier : Complexes de riches.*
 Soit je n’ai rien saisi des cours de religion de ma scolarité, soit son discours est à des années lumières de ce que je catégorise sous le terme de ‘chrétien’.

Je ne m’étendrai pas sur ses écrits concernant les votations de ces dernières années qui lui restent visiblement encore en travers de la gorge. Je me contenterai pour ce billet de relever son discours centriste, plein de préjugés racistes et manquant diablement d’humanité. Prétendre que contrairement à certains de nos voisins, les suisses ont encore envie de travailler ou encore que le modèle français génère une mentalité d’assisté sont pour moi, clairement des préjugés racistes et populistes. Comme valaisan, il faut porter de sacrées œillères pour oser prétendre que nous autres valaiso-suisses sommes davantage assidus au travail que nos voisins. Ce cher monsieur qui se targue de défendre notre tourisme et le secteur du ‘bâtir’ fait injure à toutes ces mains masculines et féminines voisines qui se démènent jour après jour à leurs tâches pour la prospérité de notre canton. Son champ de vision restreint l’empêche de voir que ses suisses à lui, qui ont eux, soi-disant encore envie de travailler, délaissent les métiers de l’accueil et de la construction, trouvant ceux-ci certainement trop contraignants, ingrats et pas assez rémunérés.

Dans le dernier paragraphe de son texte, il nous rappelle la misère suisse d’antan et sa peur de la voir revenir à cause de propositions, qu’il qualifie, de coupées de la réalité. Dans sa diatribe, il prétend rejeter les abus salariaux et l’indécence des très hauts et des très bas salaires. Ce qui donne dans sa réalité à lui, un NON clair à la limitation de hauts salaires et l’année prochaine un NON tout aussi déterminé à une valorisation décente du travail des moins bien lotis.

Sa réalité c’est aussi: laissez à jamais venir à nous ces petits riches voisins ou lointains que nous puissions continuer à leur éviter l’enfer fiscal et que tous les autres étrangers nous remercient de notre infime bonté à leur confier de basses besognes contre salaire, même indécent soit-il.

Au vu de tout ce qui précède, nous n’avons à coup sûr pas le même sens chrétien et de la réalité. Enfin, je laisse chacun répondre au questionnement de mon titre.

Urbain



* Complexes de riches
YANNICK BUTTET conseiller national PDC 
Depuis quelque temps, surgissent des propositions visant à entraver - les tenants de l'économie planifiée diront à cadrer - le développement de notre économie. Initiative Minder, Lex Weber, 1:12, salaires minimaux, LAT, etc., etc. Notre capacité de générer de la richesse et des emplois est ainsi restreinte et soumise à un contrôle toujours plus fort. Ces propositions suicidaires sont faites sans une vision globale du développement de notre société et sans en peser les conséquences à long terme.
Dans une Europe en proie à une crise durable, notre pays fait figure d'exception et est souvent cité comme modèle de succès. C'est ce bien-être supérieur à la moyenne qui fait penser à certains que cette situation est acquise pour toujours et qu'on peut désormais se permettre tout et n'importe quoi dans la régulation de la société et du marché. Penser cela, c'est omettre que la stabilité politique et la flexibilité du travail sont la force de notre pays.
La stabilité politique d'abord que nous mettons à rude épreuve en générant de l'incertitude: dans les investissements avec la Lex Weber et la révision de la LAT, sur la pratique salariale avec 1:12, les salaires minimaux et sur le cadre fiscal avec l'impôt sur les successions ou la suppression de l'impôt forfaitaire.
Les conséquences de ces propositions sont dramatiques pour notre pays. Mais, le pire, c'est que nous nous demandons tous quelle sera la prochaine étape qui plombera un peu plus la compétitivité de la Suisse et du Valais. Dans ce flou, les investisseurs, désécurisés, renoncent à engager des moyens pour bâtir ou entreprendre.
La flexibilité du marché du travail ensuite. Contrairement à certains de nos voisins, les Suisses ont encore envie de travailler. Il y a longtemps que nous avons compris que les réglementations trop strictes dans le domaine de l'emploi sont contreproductives tant pour les employeurs que pour les employés. Tout en rejetant les abus salariaux et l'indécence des très hauts et des très bas salaires, force est de constater qu'à vouloir «surréglementer» l'emploi, les entreprises renoncent à engager ou délocalisent leurs activités dans un pays souple avec la main d'œuvre. Si nous sommes parvenus à maintenir cette flexibilité, elle est aujourd'hui en danger! Et nous autres Romands qui aimons railler le modèle français et la mentalité d'assisté qu'il génère, ferions bien de balayer devant notre porte et de nous battre contre ces idées «révolutionnaires» avant de nous réveiller dans la même situation.
Nous ne devrons jamais oublier que le Valais, mais aussi la Suisse, a souffert pendant de nombreux siècles de la pauvreté. Cette pauvreté qui a notamment poussé de nombreuses personnes à l'émigration n'est pas si éloignée dans le temps. Ces propositions coupées de la réalité, même si elles partent d'un bon sentiment, pourraient bien nous renvoyer dans la misère.

25 novembre 2013

Le Web0.0 inauguré en Entremont

Chacun a le droit de faire ce qu'il lui plaît même de démontrer sa nonchalance. L'invention du Web0.0 par le PDC en Entremont procède néanmoins d'un effort que nous nous devons de saluer.

1. Nous sommes allés nous promener sur le site du PDC d'Entremont. Il n'a plus été mis à jour depuis des mois. Ainsi à cette date les élus présentés sont ceux de la précédente législature:


A l'onglet Actions du PDC, rien. La Galerie de photos est désespérément vide. Une assemblée générale est annoncée pour le 14 novembre, heure et lieu à définir.... malheureusement l'année n'est pas précisée. Il y 0 Messages (sic) dans la boite à idées. La dernière campagne est celle de la LAT. On apprend quand même que c'est Véronique Coppey qui est responsable de la communication du PDC d'Entremont et que le comité est présidé par un certain Samuel Rossier.

2. A l'heure des réseaux sociaux, il ne faut bien sûr rien déduire de la paralysie d'un site tant on peut être autrement présent sur le net. Le PDC d'Entremont peut bien sûr compter sur le dynamisme de ses jeunesses. On se souvient que la JDC s'était donnée pour ambition d'éditer Le revue engagée qui n'avait pas survécu au-delà d'un surprenant second numéro en juin 2012. C'était pour mieux s'engager sur le front de sa page Facebook JDC-Entremont...  malencontreusement en rade depuis l'hiver dernier. Tranche d'âge la plus populaire 18-24 ans, 72 usagers.

3. Mais si les jeunesses ne sont plus sur Facebook, leurs aînés y sont actifs et c'est par la page du PDC-Entremont que se résout l'énigme du site en déliquescence. Depuis le 29 octobre 2013 on est soulagé d'y lire que "Suite à la démission avec effet immédiat de son président Samuel Rossier, le comité a décidé de repousser l'assemblée générale initialement prévue le 14 novembre."  72 usagers également mais pas les mêmes puisqu'ici la tranche d'âge la plus populaire réunit les 35-44 ans.

4. PDC Bagnes se tait sur Facebook depuis le 19 décembre 2012. Il s'agissait visiblement d'une action pour les élections communales.

5. Signalons pour la petite histoire que PDC d'Orsières est également présente sur Facebook mais sous la forme d'un profil: Prénom : PDC, Nom: d'Orsières. Comme il s'agit d'un profil avec des critères de confidentialité, il ne s'agit pas à proprement parler d'un moyen de communication à l'externe. Il ne s'y passe semble-t-il pas grand chose mais nous nous garderons de commenter ne comptant pas parmi les précieux amis de d'Orsières.

6. Bien évidemment face à la confidentialité de son profil Facebook, d'Orsières PDC, se devait d'animer son propre site pdc-orsières.  La liste des élus y est soigneusement tenue à jour et surtout il propose un agenda (service auquel le pdc-bagnes a renoncé sur son propre site).  C'est ainsi qu'on nous rend attentifs à une échéance importante: le second tour des élections cantonales prévues le 17 mars 2013. Ouf.
 

23 novembre 2013

Orsières-Champex

Lu dans Le Temps du 16.11.2013

 La Confédération va augmenter ses indemnités pour le transport régional ces prochaines années, annonce-t-elle au colloque d’Ouestrail. (...)

Mais (... )

Le rendement minimal justifiant un réexamen périodique a été abaissé à 30% et, dès 2014, les offres présentant un degré de couverture inférieur à 20% ne seront plus co­financées par l’OFT. (...)

Mais il faut rester vigilant, car plusieurs lignes affichent un taux de couverture très bas. Il est de 15% pour le bus Sézenove-Bernex-Satigny, de 20% sur la liaison ferroviaire Sonceboz-Moutier et pour le bus Porrentruy-Courgenay-Charmoille, de 21% entre Savagnier et Neuchâtel, de 25% entre Orbe et Yverdon, de 26% entre Orsières et Champex, de 28% entre Porrentruy et Bonfol.

22 novembre 2013

Deux films récents d'Antoine Cretton à l'affiche

22 novembre 2013 à 19h30 à la salle paroissiale du Châble (Musée de Bagnes) 

"Paroles de bergers" 

Film d'entretien avec d'anciens bergers de Bagnes. 

En présence du réalisateur Antoine Cretton, 

avec commentaire de Mélanie Hugon-Duc, anthropologue, et Célestin Taramarcaz, archéologue,

avec apéritif soupatoire.
photo AC
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25 novembre 2013 de 20:00 à 22:00 à Avenue de la Gare 15, 1920 Martigny

La Médiathèque Valais - Martigny reçoit le Festival Le Valais fait son cinéma. La soirée débutera par la projection du court-métrage de fiction de Gil Valéry La baignoire Duchamp (2010-2012). A travers des tableaux filmés, le cinéaste veut montrer la manière dont nos émotions et notre rapport au vivant façonnent le monde.

La soirée se poursuivra avec la projection du documentaire d’Antoine Cretton 

"Sam Szafran - Ni Dieu ni maître"

qui présente la vie et l’œuvre de l’artiste Sam Szafran.
photo AC

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20 novembre 2013

Reconnaître la souffrance d'autrui

Bien que je prenne relativement peu la plume sur ce blog, je me sens obligé aujourd’hui de réagir à la lecture du Matin. Le quotidien titre « La violence dans le couple peut coûter cher ». S’ensuit un article pas particulièrement bon de l’ATS qui regorge de chiffres en tous genres, de statistiques et d’analyses « scientifiques ». On nous dit que les violences conjugales coûtent entre 164 et 287 millions de francs par an (à qui exactement?, le quotidien orange se garde bien de le dire).


Je ne m’appesantirai pas sur la fourchette donnée (123 millions quand même) qui est parfaitement ridicule. Autant dire que les auteurs de l’étude ne savent pas combien cela coûte.

Ce qui me choque profondément, c’est la manière dont nous analysons des situations familiales aujourd’hui: il faut des chiffres, des statistiques, des pourcentages, des graphiques, … bref, tous les apparats de la science pour parler d’une problématique qui fait souffrir des milliers de personnes. Qu’on vienne m’expliquer ce que cela change que les violences domestiques coûtent 5 ou 500 millions de francs par année! Les femmes battues ne sont-elles intéressantes que parce qu’elles coûtent de l’argent? Doit-on se préoccuper du problème uniquement « par mesure d’économie »?

Je m’offusque depuis des années de la légèreté de ces études académiques qui ne font que compiler des données, des nombres pour les insérer ensuite dans des tableaux et les représenter sous forme de schémas! Le problème est que personne ne parle des causes de ces violences: on préfère livrer des statistiques! Personne n’analyse réellement les situations vécues. Pour le dire autrement, on cherche à quantifier, mais en aucun cas à expliquer et à changer les choses.

Ayons le courage de reconnaître les horreurs vécues au quotidien par des dizaines de milliers de femmes et ne faisons - par pitié! - plus uniquement allusion aux coûts engendrés.

Quand on devient incapable, derrière le calcul des coûts engendrés, de reconnaître la souffrance d’autrui, alors effectivement, on a définitivement vendu notre humanité.

J. Lovey

17 novembre 2013

Initiative 1:12 : que veut-on nous faire croire?

"Les dénonciations justifiées de récents dérapages manifestement non contrôlés n'autorisent en rien l'intrusion de l'Etat dans un domaine privé qui ne le concerne pas. S'en référer à lui serait mettre indirectement sous surveillance le niveau des rémunérations des dirigeants d'entreprises privées en obligeant par exemple la publication de ces revenus. Cela est d'autant moins justifié que la rémunération des cadres de direction et des administrateurs n'est pas une science exacte et que leur fixation répond à un certain nombre de critères peu facile à expliquer."

Cette citation paraît bien actuelle et cependant elle date de plus de dix ans! J'ai retrouvé dans mes papiers un vieux journal de la Chambre Vaudoise de Commerce et de l'Industrie; cette citation est tirée de l'éditorial de son édition du mois de mars 2002 écrit par M. Hubert Barde, président de cette association. A l'époque déjà, il y avait eu des scandales de parachutes dorés et de salaires d'administrateurs et de membres de direction démesurés; à l'époque déjà, des voix s'élevaient pour introduire plus de transparence et plus de contrôle de la part de l'Etat; à l'époque déjà, ceux qui étaient opposés à ce genre de mesures argumentaient qu'elles nuiraient à la compétitivité de la Suisse sur le marché international, et que toute obligation de transparence et tout contrôle de l'Etat aurait pour conséquence le départ des dirigeants vers d'autres cieux plus cléments, la délocalisation d'entreprises, etc....

Des arguments souvent entendu en 2002, et aujourd'hui, et qui ne se sont jamais traduits dans les faits!

A chaque fois qu'une initiative pourait apporter un changement important dans la manière de gérer notre richesse et nos ressources pour favoriser plus de solidarités et moins d'intérêts à court terme, on agite devant nos yeux le spectre de la crise économique et de la pauvreté pour tous.

Habitantes et Habitants de cette terre, réveillez-vous!!! Si on nous peint le diable sur la muraille, ce n'est pas parce que le changement nous jetterait tous dans la pauvreté mais simplement parce que le changement priverait certains nantis de privilèges!!!

Sophie

14 novembre 2013

Mendicité. Quand le PLR et le PDC trahissent leurs idéaux et que le Nouvelliste dérape

La députée suppléante d'extrême-droite Nadine Reichen a réussi à faire accepter par le grand-conseil une motion demandant d'inscrire dans la loi valaisanne une interdiction de la mendicité.

"Depuis quelques années, les villes sont confrontées au problème de la mendicité (c'est le cas notamment à Sion et Conthey)."constate-t-elle.

Nadine Reichen demande ainsi au canton de légiférer dans une matière où pourtant la plupart des communes ont déjà édicté des règlements, notamment Conthey qui dans son règlement de police à l'article 14 est formel malgré la faute de grammaire.

"Il est interdit de se livrer à la mendicité, tant sur les domaines publics que privés."

S'il est vrai que Sion n'a pas réglementé ce domaine, il n'en est pas de même pour les autres villes valaisannes et une grande majorité des communes, et notamment la ville de Sierre où  Nadine Reichen vit dans une case postale.

Règlement communal de police de Sierre:
Article 14
Mendicité
Il est interdit de se livrer à la mendicité, tant sur les domaines public que privé.

Règlement communal de police de Martigny:
Article 15
Mendicité
Il est interdit de se livrer à la mendicité, tant sur les domaines public que privé.

Règlement communal de police de Monthey:
Article 14
Mendicité
Il est interdit de se livrer à la mendicité, tant sur le domaine public que privé.

etc...

En proposant de légiférer au niveau cantonal Nadine Reichen propose donc une loi inutile selon la méthode gesticulatoire des populistes, empiétant sur l'autonomie des communes, mais qui permet encore une fois de scénariser l'exclusion.
Que des députés PLR défendant la liberté d'entreprise et le moins de lois lui emboîtent le pas est proprement stupéfiant.
Quant aux PDC voulant confier à l'état ce qui peut se régler à l'échelon communal, ils trahissent le principe de subsidiarité qui est au centre de leur doctrine.

***

On observera aussi l'écho donné dans le Nouvelliste à cette nouvelle par le rédacteur en chef.  

La mendicité n'est tellement pas un problème en Valais que le journal a été obligé de publier la photo d'un mendiant prise à Yverdon sans créditer le photographe.


La photo prétexte du Nouvelliste illustrant la mendicité en Valais a été prise à Yverdon comme le montre cet article publié naguère par La Région, le photographe est M.Duperrex à Yverdon qui sera ravi de se savoir publié ici.



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Détail du vote:

Connaître l'emplacement des groupes, ICI

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Une mention toute spéciale à Barbara Lanthemann qui a combattu cette motion avec pertinence et générosité.

13 novembre 2013

Le PDC-Vr se recentre, un peu

Par deux fois le conseil national a été appelé à s'exprimer sur l'arrêté fédéral relatif à l'initiative populaire "Financer l'avortement est une affaire privée - Alléger l'assurance-maladie en radiant les coûts de l'interruption de grossesse de l'assurance de base".


La délégation conservatrice valaisanne a vécu un recentrage d'un vote à l'autre.
Viola Amherdt, fidèle à la position des femmes de son parti,  Jean-René Germanier, Mathias Reynard et Stéphane Rossini n'ont pas changé d'avis, acceptant l'arrêté fédéral, ils s'exprimaient donc CONTRE cette intitiative. Oskar Freysinger, membre du comité d'initiative a campé sur ses positions.  Le recentrage concerne Yannick Buttet qui a quitté le camp de Freysinger pour celui des abstentionnistes et Christophe Darbellay qui a quitté le camp des abstentionnistes pour rejoindre les progressistes de la délégation valaisanne.


Rappelons pour la petite histoire que la JDC d'Entremont faisait signer cette initiative alors qu'elle avait déjà été déposée!
Plus anecdotique, rappelons aussi que dans sa campagne malheureuse au conseil national en 1995, Maurice Tornay avait été le seul candidat à déclarer qu'il avait refusé la LAMAL en 1994 sous prétexte justement qu'elle "favorisait l'avortement"*, il en profitait pour dénoncer l'Office fédéral de la santé publique constatant "une dégradation accentuée du sens moral dans les autorités."
Rappelons enfin que la tentative d'alléger l'assurance maladie par la suppression du remboursement de l'IVG aboutirait à une diminution des primes de 10 centimes par mois.
Selon l'OFSP, les coûts de la santé à la charge des assurances se sont montés à 22,6 milliards en 2011. Selon le Conseil fédéral, les interruptions de grossesse en représentent environ 0,03% (=0,3 pour mille). Par rapport au coût global de la santé de 64 milliards ce n'est même pas le 0,02%. Autrement dit : autour de 10 centimes par mois par personne adulte assurée.

* Tract non paginé annexé à Le Bulletin de Citadelle, septembre 1995, no 4,  Dominique Giroud réd.


11 novembre 2013

L’art de l’indignation permanente

Avez-vous regardé l’émission infrarouge du 6 novembre ? Si ce n’est pas le cas, rassurez-vous, vous n’avez pas loupé grand chose : un débat intitulé « Identité Suisse : Mythe ou Réalité » autour de nos mythes fondateurs. Un débat réunissant un acteur, un humoriste, des politiciens et des historiens. On y trouve de petites touches d’énervement, notamment de la présidente des femmes socialistes qui déplore que la série « Les Suisses » ne comporte que des hommes et pas de femmes, mais l’ambiance y est bon enfant et les rires sont nombreux.


Après avoir vu ce débat somme toute plutôt paisible, je tombe sur le communiqué de presse des jeunes UDC valaisans intitulé sobrement « La RTS doit présenter ses excuses au peuple Suisse ». Je lis ce communiqué, je commence par rire tant il est ridicule puis je m’inquiète de la tournure qu’il prend, au point d’écrire ce petit papier.

Au fond, on reconnaît là la patte de ce parti qui aime s’indigner dans le vide et manipuler l’information. Pour ne citer qu’un exemple, au tout début de l’émission, Laurent Flutsch, réacteur en chef adjoint de Vigousse et humoriste connu pour son sens de la provocation débute par une blague : « Guillaume Tell est un personnage assez stupide […] puisqu’il accepte de mettre en danger la vie de son propre fils tout en préparant l’assassinat du bailli, moi j’aurais commencé par tuer le bailli, d’ailleurs, c’est ce qu’il a fini par faire [rire du public, y compris du conseiller national UDC Hans Fehr]». 
Cette scène, retranscrite à travers le communiqué, devient : « La télévision d’Etat se permet de traiter Guillaume Tell de crétin. » Bref, une interprétation aussi amusante que maladroite. Pas de quoi s’alarmer.

Cependant, c’est la conclusion du communiqué qui m’interpelle. Puisqu’elle souligne que « [les jeunes UDC valaisans] ne manqueront pas de soutenir toute démarche, initiative populaire ou autre visant à remettre en cause la redevance, caution confortable à trop d’émissions délétères ». En lisant cela, c’est à mon tour de m’indigner. Si la presse ne va pas dans leur sens, il faudrait la supprimer ? Ce musellement de la presse est un des traits particulier des régimes totalitaires. Faire pression sur la presse, l’empêcher d’égratigner certains mythes au point de les sacraliser, cela nous ramène à certaines périodes que l’Europe préfèrerait oublier. Est-ce là le rôle de la presse ? Devenir un organe de propagande ? Evidemment que non. Je me demande donc si ce ne serait pas plutôt aux jeunes UDC valaisans de « présenter leurs excuses au peuple Suisse. »

Jonathan Darbellay

10 novembre 2013

Quel avenir pour l’agriculture de montagne?

On nous écrit:

Les Verts du Coude du Rhône et des Dranses vous invitent à une

Conférence-Débat

Quel avenir pour l’agriculture de montagne? 

Brigitte Decrausaz, Cheffe de l’office des paiements directs du Service de l’agriculture

Présentation des enjeux de la nouvelle Politique Agricole 2014-2017

Mardi 12 novembre à 20h00 , Martigny , Salle du Vampire

Animé par Claude Défago (RTS)

La conférence est suivie d’un débat avec :

Fernand Cuche, ancien secrétaire d’Uniterre, ancien Conseiller national et Conseiller d’Etat Neuchâtelois
Jean-Luc Deslarzes, agriculteur bio à Bruson
Patrice Dubosson, agriculteur, membre de la commission agricole intercommunale du Val d'Illiez Apéro offert
Venez nombreux et invitez vos connaissances.

Jean-Pascal Fournier Président des Verts vs

Stop aux abus salariaux

1 novembre 2013

Les positions d'Entremont Autrement sur les votations du 24 novembre 2013

Le Comité d'Entremont Autrement s'est réuni et a pris les positions suivantes quant aux sujets soumis au vote le 24 novembre :

Initiative populaire 1:12
Le Comité à l'unanimité des membres présents se prononce en faveur de cette initiative afin de renforcer la solidarité entre les hauts et les bas revenus et d'éviter un déséquilibre néfaste entre les différents revenus.

Initiative pour les familles
Les membres du Comité se sont prononcés à une forte majorité contre cette initiative; Entremont Autrement est en faveur d'une vraie politique familiale qui donne un vrai choix de vie à toutes les classes sociales et qui aide financièrement surtout les familles dans le besoin; les membres du Comité ont estimé que tel n'était pas le cas avec l'initiative UDC pour les familles.

Vignette autoroutière
Les membres du Comité n'ont pas pu faire émerger une majorité dans le cas de la vignette.

Communiqué SJ

La gauche suisse divisée sur les votations du 24 novembre 2013 et les sections cantonales s'éloignent des partis nationaux

Les Verts: oui, non, non
Entremont Autrement: oui, non, sans consigne
Le PS: oui, non, liberté de vote
Le Centre Gauche PCS: oui, non, oui
Le PSVR: oui, non, oui
Le PCSVR: non, non, oui 
et aussi:
Le PDC: non, non, oui
Le PDCVR: non, oui, oui 
L'UDC: non, oui, non
 
Il est savoureux de constater qu'Entremont Autrement vote comme les socialistes suisses, les socialistes valaisans votent comme les chrétiens sociaux suisses et que les chrétiens sociaux valaisans votent comme les démocrates chrétiens suisses et que les démocrates chrétiens valaisans bouffent dans la main de l'UDC.


***

Les Verts, parti écologiste suisse, recommandent:

Oui à l'initiative populaire «1:12 - Pour des salaires équitables»

Non à l'initiative populaire «Initiative pour les familles: déductions fiscales aussi pour les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants»

Non à la modification de la loi fédérale concernant la redevance pour l'utilisation des routes nationales (loi sur la vignette autoroutière, LVA)


***

Les recommandations de vote du PS, la section valaisanne se distancie du parti suisse et recommande le oui à la vignette.

Les délégués socialistes se sont réunis à Baden (AG)le 24 novembre 2013 et décidé:

Oui à l'initiative populaire «1:12 – Pour des salaires équitable»

Non à l'initiative populaire du 12 juillet 2011 «Initiative pour les familles: déductions fiscales aussi pour les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants»

Liberté de vote à la modification de la loi fédérale concernant la redevance pour l'utilisation des routes nationales, (Les Romands ont soutenu que les recettes supplémentaires profiteront aux régions périphériques et que le transport individuel motorisé doit couvrir les coûts qu'il génère. Les opposants - alémaniques et tessinois surtout - ont déploré que les recettes de cette hausse seraient affectées uniquement aux routes.) La section Valais Romand du PS a pris ses distances avec le parti suisse et a communiqué: Oui à l’augmentation de la vignette autoroutière:  A l’unanimité moins une abstention, le PSVR recommande d’accepter l’augmentation de la vignette autoroutière. Notre canton serait le premier à profiter des effets positifs de cette mesure. Outre les 16 millions de francs annuels économisés par le Canton du Valais dans le domaine des routes, ce sont des axes particulièrement importants qui tomberaient sous la responsabilité de la Confédération (notamment l’axe Martigny – Grand-Saint-Bernard pour le Valais romand). Par ailleurs, les investissements routiers de la Confédération ont été importants en Valais ces dernières années et dans les années à venir, notamment par la construction de l’autoroute dans le Haut-Valais. 



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Les recommandations de vote du Centre Gauche PCS, la section valaisanne en divergence avec le parti suisse.

Les délégués suisses réunis le 26 octobre 2013 à Delémont ont recommandé:

Oui à l'initiative populaire «1:12 - Pour des salaires équitables». Le PCS suisse trouve que cette initiative est certes ambitieuse, mais qu'il s'agit enfin d'un signal fort afin de revenir à des salaires plus raisonnables. Et le Centre Gauche PCS suisse estime que quelque chose doit être entrepris afin de faire monter le niveau des salaires les plus faibles.  On notera cependant que le PCS du Valais romand indique dans les mêmes termes qu'il trouve que l'initiative des Jeunesses socialistes est ambitieuse et qu'elle permet de donner un signal fort, afin de revenir à des salaires plus raisonnables. Il estime toutefois que l'Etat n'a pas à intervenir de manière aussi poussée dans l'économie et que la fixation des salaires doit relever des conventions collectives de travail. D'autre part, le texte proposé parle de politique salariale « dans une entreprise ». Le risque est d'abord grand que les entreprises se retrouvent fragmentées pour contourner la contrainte et ensuite que les inégalités entre branches ne soient pas corrigées. Le PCS est donc d'accord avec le but de l'initiative, mais pas avec la solution proposée. Le PCS préfère se battre en faveur des salaires minimaux. Les membres du PCS VR, à une majorité d'une voix, s'opposent à l'initiative « 1 : 12 ».  La section valaisanne du PCS se distancie donc de la position du parti suisse et propose un Non du bout des lèvres.

Non à l'initiative populaire «Initiative pour les familles: déductions fiscales aussi pour les parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants»

Oui à la modification de la loi fédérale concernant la redevance pour l'utilisation des routes nationales (loi sur la vignette autoroutière, LVA.